Les congrès du PCF

Né en 1920 d’une scission avec le parti socialiste, le parti communiste veut bousculer radicalement l’ordre établi en mettant au pouvoir la classe ouvrière seule classe sociale non compromise avec le capitalisme dans la grande boucherie de 14-18, en rompant avec la notabilité des élus, en instaurant une forme d’organisation qui permette la réalisation de conquêtes ouvrières en lien avec le monde syndical et associatif. Etre communiste c’était une affirmation anticolonialiste, c’était une référence à la Commune de Paris dont on réclamait l’héritage, une volonté de mettre dans la vie les réflexions de Marx et de Lénine.
Le parti communiste n’a pas été exempt d’erreurs de jugements ni d’actions qui ont injurié nos idéaux et dont les plaies sont encore ouvertes". Mais l’histoire du PCF est celle d’un parti dans son soutien indéfectible aux opprimés à travers la planète et d’une volonté d’en finir avec l’exploitation capitaliste. Il a proposé différents modes de conquête de pouvoir pour la classe ouvrière :  l’action militaire dont les suites de la 2ème guerre mondiale ont fait litière, la grève générale que 1968 a rendu caduque, et la prise de pouvoir électorale dont 1981 a été un démenti absolu.
Entre 1981 et 2005 le parti communiste n’a plus d’âme ni non plus de stratégie pour prendre le pouvoir ce qui est pourtant le but de tout parti politique. N’agissant que sur la défensive l’influence du parti communiste fond continument. Nos positions dans les municipalités et les collectivités territoriales reculent, notre place à l’Assemblée Nationale comme au Sénat se réduit comme peau de chagrin.
 
En 2005 le parti communiste participe à une vraie opposition au libéralisme et soutien la victoire du NON à la constitution européenne. A côté du parti communiste d’autres qui se réclament de la gauche de transformation font les estrades avec nous. Cette communauté de combat amène à la constitution du Front de Gauche autour d’un programme de gouvernement l’Humain d’Abord. Un élan semble enfin ranimer le PCF qui dans une implication personnelle et collective peut enfin avec Mélenchon arriver à un score à deux chiffres lors de la Présidentielle. Mais lors des élections législatives et territoriales suivantes, le Front de Gauche se délite et n’arrive pas à retrouver son score des présidentielles.
 
Que reste-t-il aujourd’hui de cet élan multiplicateur pour notre influence ?
Nous voilà prêt semble-t-il, à participer à une primaire de la gauche y compris avec le PS dont le gouvernement de capitulation pour les droits ouvriers nous coûte tous les jours davantage. Le réalisme nous oblige à savoir qu’une  primaire  a peu de chance de faire émerger un candidat et un programme dont les orientations sont proches de l’alternative politique économique et sociale que nous souhaitons pour le pays. Nous serons alors liés par notre participation à la primaire à soutenir une orientation que nous combattons par ailleurs, pour la campagne électorale et pour les 5 ans qui suivent. Ce serait une FIN DE PARTIE pour l’idée communiste en France.
Nos élus lors du dernier congrès de Versailles ont accepté pour 3 mois la mise en place d’un état d’urgence officiellement anti terroriste mais qui n’est efficace que contre les ouvriers.
Ceux d’Air France, ceux de Goodyear peuvent en témoigner. Cet état d’urgence vise à installer une situation de libertés civiques rognées. Sa prolongation n’a pas fait problème. Aujourd’hui comme rien de grave ne semble se passer, la banalisation de cette restriction aux libertés fait que l’idée semble acceptée par la population. Si demain un mouvement important de contestation se déclarait dans le pays, l’usage que le pouvoir pourrait faire de ces moyens administratifs nouveaux,  est très inquiétant. Nous devons faire plus contre la constitutionnalisation de cette attaque majeure contre nos libertés civiques.
Au lieu de travailler à une remise en selle du Front de Gauche, il n’est pas de jour dans l’Humanité ou dans nos réunions que des dirigeants de notre parti, ne cherchent qu’à disqualifier celui qui avait su porter la dernière en date vraie contestation du capitalisme le candidat Front de Gauche de la présidentielle.
NOUS NE POUVONS SAUF A VOULOIR LE SUICIDE DE NOTRE PARTI ET LE RENIEMENT DE NOTRE HISTOIRE CONTINUER SUR CE TERRAIN.
Nous, communistes de Livry-Gargan appelons tous nos camarades à se saisir du congrès pour se rassembler à nouveau en soutenant Jean Luc Mélenchon comme notre candidat, à reconstituer une équipe de campagne avec lui pour actualiser notre programme et  poursuivre un travail sérieux efficace pour les changements institutionnels et les batailles politiques et sociales nécessaires.
·     OUI pour sortir de la crise et de l’austérité, il est central d’augmenter le pouvoir d’achat des salariés à commencer par ceux qui sont au SMIC  et resserrer l’énorme différence entre les revenus des privilégiés et le reste du peuple.  Il faut inscrire dans le droit du travail la vieille revendication syndicale de « à travail égal salaire égal » pour tous les salariés
·     OUI il nous faut un programme de nationalisation des grosses entreprises pour décider d’une vraie relance économique et d’un contrepoids au chômage
·     OUI il faut imposer à l’Union Européenne une vraie discussion sur le rôle de la Banque Centrale Européenne
·     OUI la France doit se retirer à nouveau de l’alliance atlantique et empêcher la signature du Traité Transatlantique.
·     OUI un programme de vraie coopération avec  les pays sous-développés  est un gage de développement économique pour nous aussi et une chance pour les citoyens de ces pays de pouvoir espérer un avenir meilleur dans leur pays natal.
·     OUI le développement du service public est une garantie pour une redistribution des richesses créées.
·     OUI pour notre parti nous demandons un profond renouvellement de nos équipes dirigeantes. Remettons des camarades issus du monde ouvrier à la tête du parti communiste et comme candidats lors de nos élections à venir.
·     OUI il faut obtenir la levée des sanctions, judiciaires et dans l’entreprise, à l’encontre des  syndicalistes si on veut établir un  dialogue social. . Il nous faut lutter contre toutes les discriminations.
Le parti communiste pour avoir l’espoir de lendemains qui recommencent à chanter doit à nouveau incarner la Révolution !