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République et autodéterminations - Garcia Joseph - 94

L’autodétermination des peuples est un principe fondamental énoncé par les nations alliées au sortir de la seconde guerre mondiale. Dans ce cadre, il me paraît essentiel de rappeler qu’immédiatement après une telle résolution, approuvée notamment par notre vieille République UNE ET INDIVISIBLE ! Celle-ci s’est lancée dans un massacre visant à refuser cette autodétermination aux algériens sous prétexte que l’Algérie était un département français ; comme c’est toujours le cas de la Corse, de la Bretagne, du Pays Basque… Certains d’entre nous s’offusquent des déclarations des nouveaux élus corses à l’assemblée régionale donnant à la France le qualificatif de « Pays ami ».
Comme les combattants algériens, ces élus sont des indépendantistes, rien de choquant donc dans ces déclarations. Rien de choquant dans la volonté des catalans du royaume d’Espagne d’accéder à leur indépendance. Ceci, je le rappelle, c’est de l’autodétermination (il serait par ailleurs logique que la Catalogne française soit enfin unie par son peuple dans cette autodétermination tout comme le pays basque). Encore faut-il que ces peuples en aient la possibilité ainsi qu’une volonté souveraine majoritaire.
L’Irlande a aussi payé cher son autodétermination. L’Ecosse, un jour, aura peut-être une nouvelle fois à se prononcer pour l’autodétermination. Il reste illusoire de parvenir à réconcilier à tout prix les peuples Wallon et Flamand, et ceci n’est pas obligatoirement diviser le « PEUPLE ». Une bonne autonomie des peuples, à mon avis, par la création de structures à échelle humaine, permettrait plus de démocratie, de participation à des objectifs locaux pouvant rejoindre une internationalisation équitable et acceptable par le plus grand nombre ; en somme, diviser pour de meilleures gouvernances, une plus grande participation de tous à l’avenir commun de l’humanité.
Ce n’est pas à quoi parviennent le empires (la Chine, la Russie, les USA etc…), sans aliéner la liberté de chacun à des objectifs de domination et de guerre.
Même si « Notre République, une et indivisible » plaît encore aux communistes, qui ne font pas preuve ici d’un esprit révolutionnaire (comme ils n’ont pas su faire preuve de clairvoyance au moment de voter la guerre en Algérie), il me paraît pour le moins étonnant que notre parti n’ait pas encore pris la mesure de l’archaïsme d’un tel slogan (« Notre République, une et indivisible »). La révolution française, bourgeoise, fratricide, niant, comme les monarques qui l’ont précédée, le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, forgeant un pays dans le sang avec l’aval d’une église complice, la révolution française ne peut pas rester un modèle pour le PCF, ce parti ne doit pas penser de façon hégémonique le territoire. Drôle de situation effectivement, qu’un parti autorisé partout sauf dans un département (l’Algérie), continue de défendre une République, une et indivisible.

Il serait bon que les communistes prennent enfin la mesure de ce qui pourrait se jouer dans l’avenir, dans le cadre du choix qui doit être proposé aux peuples depuis si longtemps spoliés et asservis par les empires.
 

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