Les congrès du PCF

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Le débat de la semaine

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Débat n°5 : quelles pratiques militantes pour améliorer notre action ?

L'écho du débat

Les débat dans les fédérations

Les débats dans les Fédérations

Les éditos

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Edito n°5

Un congrès avec un parti ancré dans les luttes

Le projet de réforme du code du travail, le plus dangereux depuis des décennies, a provoqué un mouvement de protestation d'une nouvelle ampleur : la montée en puissance d'une protestation citoyenne à travers les réseaux sociaux qui a dépassé les 500.000 signatures. Et ce mouvement va s'amplifier ! Il est décisif pour défendre les intérêts attaqués par la loi El Khomri mais aussi pour ouvrir une alternative politique de gauche.

Après Air France et Goodyear, l'attaque pointée contre le monde du travail touche désormais tous les salariés qui ne disposent « que » du code du travail, de la loi pour leur assurer un minimum de garanties dans l'entreprise.

Les coups portés contre le mouvement social sont violents mais la riposte qui s'organise trouve une résonance dans tout le corps social.

Le mouvement social n'est pas atone. Il suffit de parcourir la presse quotidienne régionale pour constater que de nombreuses luttes, dans des configurations très différentes, dessinent un paysage d'une France laborieuse qui résiste, s'oppose et propose souvent des options alternatives : mobilisation contre la fermeture d'un service public, défense d'emplois industriels, mobilisation pour le respect du code du travail.

Le monde du travail est attaqué mais aussi remodelé en profondeur. Pour les classes dirigeantes, il ne s'agit pas seulement de détricoter les statuts et les garanties collectives mais aussi de faire reculer, voire de casser l'idée même de solidarité et de résistance collective ; héritage du mouvement ouvrier qui irrigue encore tout le monde du travail.

Dans cet affrontement social et idéologique se joue des questions essentielles pour la société toute entière.

L'organisation du travail dessine un ordre social non seulement dans les lieux où le travail s'exécute - dans des conditions de plus en plus diversifiées et dégradées - mais il assigne également à l'individu une place dans le corps social tout entier.

Malgré sa domination idéologique le patronat n'a pas partie gagnée. En heurtant frontalement le monde du travail, le potentiel des résistances s'accroît et crée des espaces, des champs possibles dans lesquels nous devons intervenir. Le mouvement social - son nécessaire développement - est une question clé pour débloquer la situation.

Au-delà de cette exigence, les communistes ont des efforts particuliers à produire, non seulement en direction des entreprises, en direction des producteurs de richesses mais aussi sur le travail. Il ne s'agit pas seulement de « retrouver le chemin des entreprises » mais de nous placer résolument en situation de dialoguer et de co-construire avec les acteurs du mouvement social.

Ce travail sera long. La crise de la politique touche également les militants syndicaux. Nous devons faire preuve de patience et de persévérance pour nous faire reconnaître comme un partenaire, un interlocuteur du mouvement social.

Le nouveau projet émancipateur que nous entendons co-construire avec le plus grand nombre, fait de l'émancipation des travailleuses et des travailleurs le moteur de la transformation sociale...

Transformer le travail, le libérer de toutes formes d'aliénations est au cœur du projet émancipateur que nous portons.

Le Congrès est l'occasion de se saisir et d'approfondir ces questions.

Jacques Maréchal

Membre du Conseil national du PCF

 

Edito n°4

CULTIVER LA PENSÉE STRATÉGIQUE DANS NOTRE PARTI

Les nombreuses contributions produites par les communistes en préparation de notre congres le montrent : notre parti ne manque pas d'idées, d'analyses pertinentes et de propositions fortes. Qu'il s'agisse de notre programme, de la transformation de notre parti ou les enjeux de 2017 le débat qui se déroule est riche,  contradictoire et de grande qualité. Beaucoup de communistes expriment le besoin d'un effort de simplification et de clarification des enjeux en vue des choix cruciaux qui sont devant nous. Cela implique d'organiser nos pensées et nos actes d'une manière stratégique à tous niveaux : poser clairement les problèmes, les objectifs que nous visons, les propositions d'action ainsi que les moyens humains, matériels et politiques pour y arriver, et enfin se doter de moyens d’évaluation efficaces permettant d'ajuster en permanence les moyens aux objectifs et d'en mesurer la pertinence.

Cette façon stratégique, tournée vers l'action collective de s'attaquer au réel a toujours été la marque de fabrique de notre parti. Ne pas se satisfaire d'énoncer des opinions vraies sur le monde comme il va, mais les transformer en pensées stratégiques visant la conquête des pouvoirs au service de la grande majorité et de l’émancipation humaine est partie intégrante de notre culture. Face à la complexité du monde actuel et à la puissance ressentie du capitalisme il nous arrive aujourd'hui de ne plus oser activer cette façon stratégique de nous positionner face aux enjeux et aux défis en mettant la question des pouvoirs et de leur conquête au centre.
Pourtant les faits sont têtus et on n'affronte pas le capitalisme seulement avec les idées générales qui en dénoncent l'immoralité. Mais bien en le combattant avec stratégie dans les domaines idéologiques, politiques et économiques.

Les fondamentaux de la pensée stratégique nous les connaissons :

1) ANALYSER concrètement les situations concrètes que nous voulons transformer. Pour cela évaluer les forces en présence, les intérêts qu'elles représentent, les moyens dont elles disposent et les contradictions qui les rendent vulnérables

2) DÉFINIR précisément nos objectifs et nos actions en fonction de l'analyse concrète de la situation et visant sa transformation en s'attaquant à ses points de faiblesse pour disputer au capital les lieux de décision et de pouvoir

3) COORDONNER nos forces et nos moyens en vue de ces actions en les organisant suivant un calendrier précis et après évaluations précise et quantifiée des moyens humains, matériels, institutionnels, communicationnels etc. que ces actions nécessitent.

4) ÉVALUER avant, pendant et à la fin des actions réalisées leur efficacité, leur utilité et leur adéquation aux  objectifs poursuivis. Une évaluation collective, continue, matérielle et aussi objective que possible est la pierre angulaire de toute approche stratégique.

Ces éléments sont utilisables pour l'ensemble des questions auxquelles nous nous affrontons. Aussi bien les orientations les plus générales de notre parti que les actions les plus quotidiennes que nous menons dans chaque section.

Cultiver la pensée stratégique est non seulement un atout qui permet de voir plus clair, d'être au plus près des réalités du moment et d'agir efficacement mais c'est aussi un puissant moyen pour développer l'intelligence collective et la démocratie dans notre parti et dans la société : aucun individu isolé ne peut procéder seul à une évaluation juste des situations, des forces et des actions collectives à entreprendre, dans notre monde complexe. Penser stratégiquement, en terme d'objectifs et de moyens est nécessairement un travail collectif, d'échange et de co-élaboration. Afin d'aider les communistes à réaliser des contributions qui participent pleinement à cette culture de la pensée stratégique commune, notre commission a élaboré un "chemin de fer" type qui permet de formuler les idées en terme d'objectifs et de moyens. Il est à la disposition de chacune et de chacun sur notre site. Travaillons ensemble à l'élaboration des idées stratégiques de notre parti pour conquérir de nouveaux pouvoirs et contribuer ensemble à la transformation émancipatrice de la société.

Taylan Coskun
Membre de la commission de la transparence des débats

Edito n°3

Ouvrons partout des espaces de débats !

le 11 février 2016

Le 37e congrès de notre parti se déroule dans un contexte difficile pour notre peuple. La crise du capitalisme, la crise sociale, écologique, démocratique, appellent des réponses qui se hissent au niveau des enjeux de société, de civilisation même de notre temps.

Dans ce contexte, l'horizon pour ouvrir une nouvelle espérance est bouché. La politique du gouvernement conduit notre pays dans une impasse terriblement dangereuse à tous points de vue. C'est la question de l’émergence d'une alternative de progrès social et démocratique qui se pose.

Cette situation appelle notre parti, nous appelle, à mener nos débats de congrès de la manière la plus large et ouverte possible. Il s’agit d’ouvrir tous les espaces possibles dans et hors du parti pour mener collectivement le travail indispensable d’analyse et d’élaboration politique que cette période nous impose. C'est la raison pour laquelle nous avons décidé en Gironde de mener 4 débats publics avec les forces sociales et politiques disponibles. Nous avons retenu 4 thèmes : la république, le travail, l'Europe et la gauche.

Ces débats viendront nourrir la réflexion des communistes et permettront d'interroger largement sur les questions que nous posons aujourd'hui dans la société et les réponses que nous y apportons. Il s’agit de travailler publiquement la question de l’alternative politique pour sortir de la crise multiple que nous vivons.

Dans le même temps, notre parti, en tant que force révolutionnaire doit s'interroger sur son rôle, son ambition politique, sa stratégie et son organisation dans la société française pour peser et donner au monde du travail et de la création des armes dans le combat de classe qui est d'une violence rarement atteinte.

Que ce soit notre structuration, notre manière de faire de la politique, de militer, sont aujourd'hui à réinterroger pour engager les transformations de notre parti. Toutes ces questions en recoupent une autre, comment nous permettons à chaque communiste de rayonner autour de lui, sur son lieu de travail, son lieu de vie, son quartier, sa commune ? Ces débats nous devons les mener à partir de ce que nous sommes aujourd'hui, de qui sont nos adhérents et qui pourrait dans les prochaines années venir nous rejoindre. C'est pourquoi nous voulons associer l'ensemble des animateurs du Parti à cette réflexion.

Nous allons donc engager un travail d'approfondissement de la connaissance de nos adhérents, nous interroger sur nos pratiques, ce qui marche, ce qui ne marche pas, à partir des expériences des campagnes électorales passées mais aussi de notre activité politique dans les dernières années.

Enfin, il s'agit d'ouvrir des espaces de débats sur les trois grands enjeux de notre congrès, au travers des assemblées de sections, mais aussi de manière transversale au plan fédéral.

En d'autres termes, il s'agit d'associer le plus grand nombre de communistes aux enjeux de notre congrès en multipliant les portes d’entrée, et permettre à chaque communiste d'avoir la vision la plus large et partagée possible des questions qui nous sont posées.

 

Sébastien Laborde,
Secrétaire départemental de la Gironde

Edito n°2

Un congrès en commun

le 05 février 2016

Les 5 et 6 mars prochain, le conseil national adoptera sa proposition de base commune de discussion sur les trois objectifs du congrès : le sens de notre combat communiste et notre projet pour la France ; les perspectives pour les échéances électorales de 2017 ; les transformations du PCF. Votre contribution dans cette première phase de débat est essentielle.

Pour animer les débats sur ces objectifs du Congrès, nous organisons des « débats de la semaine ». Celui de la semaine dernière sur les classes populaires a débouché sur nombre de propositions concrètes. Cette semaine, les trois points de vue demandés visent à éclairer le travail mener avec le texte "La France en commun", à mettre en débat des premiers éléments sur le sens de notre combat communiste et sur notre projet et à susciter des réactions pour approfondir des points clés comme « la question écologique » ou « la République, la France, l'identité ».

Partout en France, vous êtes déjà des milliers à vous être réunis dans les cellules, les sections et les fédérations pour échanger sur les objectifs du Congrès. Ces premiers débats sont déjà très riches et nous veillerons dans chacune des lettres d'information à mettre en valeur les points les plus saillants. Cette semaine nous rendons compte de débats tenus en Côte d'Or, dans l'Oise et dans les Bouches du Rhône.

Nous avons par ailleurs déjà reçu quarante-cinq contributions sur des thèmes variés : le communisme, la crise systémique, la révolution numérique, le travail, l'entreprise, les salaires, la jeunesse, l'Europe, la démocratie, la presse, l'analyse des régionales, les enjeux de 2017, le Front de gauche, la gauche, le pcf et ses transformations, le travail de ses directions, ses élus, le lien avec les classes populaires, la communication... merci à tous les camarades qui ont déjà déposé leur contribution. Pour la première fois cette semaine nous faisons une courte synthèse de toutes ces contributions à partir des trois objectifs du Congrès.

Afin que notre débat progresse, pensez à lire ces compte-rendus et ces synthèses qui se retrouvent dans la rubrique « l’Écho du débat » avant d'élaborer votre contribution. Plus les contributions se répondront les unes aux autres dans le respect mutuel, plus notre débat progressera ! La qualité de notre Congrès de juin dépend beaucoup de ce travail collectif. Et n'hésitez pas à vous lancer, il n'y a pas de petite contribution !

Le site internet congres.pcf.fr ainsi que la lettre d'information animés par la commission de transparence des débats sont à votre disposition. Bien entendu, ces outils ne se substituent pas aux espaces de débat traditionnels. Ils doivent au contraire permettre de susciter des rencontres de qualité entre communistes et avec nos concitoyens. Multiplions partout des soirées de débat général sur les objectifs du Congrès et des réunions thématiques pour nourrir la réflexion et permettre à chacun-e d'investir le débat !

Déposez votre contribution sur le site internet congres.pcf.fr

 

Emilie Dareau,
Pour la commission de transparence des débats

Edito n°1

Le Congrès, c'est maintenant !

le 29 janvier 2016

En ce début d'année 2016, le gouvernement ne ménage pas ses efforts pour renforcer l'exploitation, museler la contestation sociale et diviser les classes populaires. Pourtant, les Français sont solidaires des Goodyear et des travailleurs, agents de la fonction publique, taxis, agriculteurs, qui se mobilisent partout en France pour l'amélioration de leur revenus et de leurs conditions de travail. Et le départ de la Garde des Sceaux Christiane Taubira est un signe supplémentaire du peu de soutien dont dispose désormais le pouvoir.

Mais comment construire l'alternative ? Quel projet pour la France susceptible d'entrer en résonance avec ces luttes et d'être jugé crédible par leurs acteurs ? Comment construire un processus politique à gauche avec ces femmes et hommes et tous les militants politiques, syndicaux, associatifs qui rejettent la politique de François Hollande, n'ont pas renoncé au changement et multiplient eux aussi les appels ? Quels changements notre parti doit-il opérer pour être à la hauteur de tous ces défis ?

Ces quelques questions sont essentielles. L'efficacité de notre intervention dans la société française pour ouvrir une alternative politique dépend beaucoup de notre capacité à y répondre, pas seulement entre communistes, mais avec tous les citoyens qui partagent notre ambition.

C'est le sens de notre Congrès dont la préparation est désormais engagée. Un Congrès de réflexion et d'action. Un Congrès qui interroge le sens de notre combat communiste et innove pour répondre à la crise politique la plus grave qu'ait connue la Ve République. Alors, soyons des milliers d'adhérents à contribuer au débat qui s'ouvre. Et tournons-nous vers la société en menant ce débat dans l'action avec la campagne pour l'emploi décidée nationalement tout en cherchant à rassembler toutes les forces disponibles à l'image des « lundis de gauche » qui se tiendront au siège du PCF avec Pierre Laurent. Le Congrès, c'est maintenant !

La commission de transparence des débats met à votre disposition le site internet congres.pcf.fr et cette lettre d'information électronique. Vous la recevrez chaque vendredi. Chaque semaine nous rendrons compte de vos contributions et des débats du parti. Sur chaque objectif du Congrès, nous ferons le point des débats qui avancent et de ceux qui doivent être approfondis et nous transmettrons des synthèses à la commission du texte. A partir d'enjeux qui nous paraissent particulièrement importants, nous organiserons des « débats de la semaine » en proposant à trois communistes de nous donner leur point de vue comme nous le faisons aujourd'hui autour du thème « Quelles initiatives du PCF en direction des classes populaires ? ».

En espérant vous lire bientôt, bon débat à toutes et tous !

Igor Zamichiei,
Pour la commission de transparence des débats.

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