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Débat n°5 : quelles pratiques militantes pour améliorer notre action ?

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Débat n°5 : quelles pratiques militantes pour améliorer notre action ?

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  • Le commun, c’est classe !

    Que partagent Commun et Communiste ? Le besoin de décider d’un regard de classe.

    Classe renvoie à comment chacun assure ses conditions d’existence. Commun renvoie à ce qui, dans la nature, ne peut être appropriable par nature ou au titre de choix sociaux, culturels, éthiques ou politiques. Commun doit aussi se débattre pour les productions des hommes.

    Le choix social de rendre commun une ressource doit définir ses usages à partir des intérêts individuel, collectif et général.

    => Les écluses à pêche de l’ile de Ré, outils de production des conditions d’existence construits en commun, déterminaient des droits d’usages individuels pour assurer les conditions d’existences individuelles.

    => A l’inverse, des communs naturels, ou produits par l’homme, servirent à assurer les conditions individuelles d’existence par un partage collectif : la nourriture, l’habitat.

    Pour les ressources produites par l’homme, le décret social doit toujours garantir les conditions d’existence de celui qui produit la richesse faite commune. C’est le moins qu’on lui doive ! C’est d’abord cela qui est assuré par exemple, par « le traitement » des chercheurs de la recherche publique, ou dans d’autres activités, par le brevet, le droit d’auteur.

    Ces derniers modèles peuvent-connaitre des dérives désastreuses : pour les pires objectifs (la rente) et le dévoiement des meilleures valeurs (la liberté qui devient prédatrice en devenant la liberté des uns à nuire aux autres)

    Parmi ce qui fait commun, il faut définir ce qui peut admettre un usage à visée collective, individuelle, privative, professionnelle, lucrative. Ce qui renvoie à l’enjeu de « partage ». Je ne développe pas mais Engel et Marx n’eurent de cesse d’interroger cette notion au cœur de l’œuvre d’Adam Smith : le partage de « la valeur créée par le seul ouvrier ».

    Il me semble que cette base commune devrait inviter les communistes à creuser ces problématiques des communs avant de les acter comme suffisamment explicitées. Nous éviterions sans doute quelques confusions, imprécisions ou risques d’impasse.

    Par exemple, il est surprenant de lire dans un document de congrès : « Le big data brouille la frontière entre le travailleur et le consommateur qui devient aussi producteur de valeur sans que son travail soit rémunéré ». N’est-ce pas plutôt nos approches communistes de la valeur, de la rémunération et au final du salaire qui sont brouillées ?

    Lors d’une consultation d’une page d’aide, Microsoft m’a proposé de juger l’information donnée : « Insatisfaisante » ai-je noté. Car, demandant comment accéder dans Word 2016 à un outil disponible sur des versions antérieures, je n’ai trouvé de réponse que pour ces anciennes versions. Ai-je travaillé comme contrôleur, agent qualité, consommateur peu ou prou éclairé ? Ma réponse : Que Microsoft prenne en compte ma remarque ou pas, confirme la suppression ou réintègre l’outil, aura sans doute de menues conséquences sur ses profits, voire sur mon prochain choix de traitement de texte ; Mais en aucun cas, rien ne me semble justifier d’être rémunéré pour ma requête. Sans doute, suis-je loin du big data.

    Reste que sur ce genre de concept (valeur, rémunération, salaire), le texte de la base commune me semble faible.

    Pour le coup, notre démarche de rassemblement est affaiblie !

    La jeunesse qui fera la vraie gauche de demain, a fait le bon choix en se lançant une nouvelle fois dans la défense du code du travail issue de vieilles luttes de vieux lutteurs de la vieille économie. Elle fera un communisme de nouvelle génération si elle trouve son compte dans la qualité, la précision de nos analyses.

    Par Velain, le 19 March 2016 à 21:26.

  • Le rassemblement c’est classe

    En politique, il y a l’horizon et le contexte du passé proche, du présent et du proche futur. Ce contexte peut engager longtemps la société face à l’horizon, voire l’en détourner quelque peu. Chez Marx, « Le Capital » dessine l’horizon. La « lutte des classes en France », « la critique du programme de Gotha » et d’autres écrits affrontent le contexte. Toujours face à l’horizon.

    La base commune propose de structurer ce double questionnement autour des 99% (l’Horizon) et Rassemblement de la Gauche pour 2017 (le contexte). La notion des 99% entend marquer le front de la lutte avec les 1%. « Le patrimoine cumulé des 1 % les plus riches du monde dépasse celui des autres 99 % de la population. Ce sont elles et eux pourtant, qui, pour l'essentiel, construisent la richesse de la petite minorité privilégiée ».

    Le front proposé par ce rassemblement se fonde donc sur l’articulation de deux notions : le partage des richesses et sur la notion de "construction de la richesse des 1%". Donc pas sur la construction du 1% restant de richesses ; Ni sur la production des 100% de richesses. Je crois que la double nuance (construction/production et 99% VS 1%% ou 100% des richesses) est de taille. Y compris pour les notions de partage, de contributif, de collaboratif…

    D’ailleurs la base commune propose de trancher « Le débat sur la façon de nommer la classe majoritaire ». « Aujourd'hui, plus de 90 % des actifs sont salariés, proportion plus élevée que jamais. Cependant, les rapports d'exploitation nouveaux qui se développent avec le statut d'autoentrepreneur comme Uber, le développement des travailleurs indépendants ou encore des stages reposent sur un éloignement du salariat ». Pourquoi théoriser de cette manière ? Rapports nouveaux d’exploitation ? Une nouvelle classe serait en train d’accoucher sous nos yeux ? A partir d’un refus d’un travail subordonné ?

    Soyons clairs ! La notion juridique de subordination a été construite par nécessité concrète et immédiate de protéger le faible du fort, contre l’affirmation patronale du libre contrat, équitable et équilibré, entre le libre employeur et la libre force de travail. Pour le reste l’abolition du salariat fut l’étendard de générations entières de prolétaires, certains partisans de Proudhon, d’autres de Marx. Qu’une partie de la jeunesse du prolétariat se ressource actuellement à une ou l’autre forme de cet objectif du XIXe ne dit rien d’autre qu’une tension renouvelée du rapport entre le fort et le faible, autant à cause de l’armée de réserve annoncée par Marx et devenue réalité, que par le besoin d’un travail faisant sens. Comme leurs ainés du XIXe, les communistes du « communisme de nouvelle génération » ont à définir l’organisation des forces productives qu’ils entrevoient au-delà du capital, une fois le capital et le prolétariat abolis ensemble en tant que classes, tout en défendant au quotidien le faible prolétariat !

    Aussi, sachons garder raisons des processus historiques ! Le prolétariat s’est fait « salariat » par sa conquête nécessaire de droits sans jamais cessé de vendre sa force de travail, non par refus d’abattre le rapport social mais parce que « la révolution » n’est pas un long fleuve tranquille s’écoulant à côté du fleuve « capital ». Les termes actuels, « indépendant », « autoentrepreneur », renvoient à un prolétariat qui perd ses droits tout en continuant à vendre sa force de travail : moins bien…

    Certains chauffeurs Uber (de par le monde !), luttent aujourd’hui pour se faire requalifier « salariés » ! Les stagiaires tentent en France de faire intégrer des droits dans le code du travail. De très larges pans de la jeunesse ne s’y trompent pas quand le code du travail est attaqué en son nom. Tous nous disent que ceux qui ont à vendre leur force de travail ont besoin de s’unir pour un statut salarial commun, le meilleur possible ! La base commune doit choisir de les soutenir dans cette voie au lieu de faire les communistes « les mages d’une classe annoncée », qui serait la nouvelle avant-garde éclairée de l’émancipation humaine.

    Au-delà des catégories sociales qui font la diversité du prolétariat (notamment à partir de qualifications différentes…), les « producteurs » qui nous feraient passer des 90% aux 99%, couvrent des formes de producteurs libres, et souvent archaïques, nous dit. Marx. Citons les taxis qui revendiquent un fonds de commerce (la License) au même titre que l’artisan, le petit commerçant, le professionnel règlementé. A côté, de petits capitalistes nourris d’espoirs de grossir ou de craintes de déclassement (Lire London – Le talon de fer !), des agriculteurs propriétaires de leur exploitation (pas toujours totalement) et quelques propriétaires de formes « socialistes » (coopérateurs, mutualistes). La main tendue existe depuis longtemps ! Elle n’est pas toujours acceptée . Dans cette nébuleuse, certains, ne se pensent pas tous de manière sympathique envers le salariat.

    Nous éviterions quelques difficultés en définissant les 99% sur une autre base. Le tout qui produit toute la richesse ! Ce 90… 9X% serait alors très assimilable au rassemblement de ceux qui vendent objectivement leur seule force de travail, au-delà de leur statut juridique. Pour les % manquants, la politique de la main devrait être tendue plus fermement encore. Moins les agriculteurs sont nombreux, plus ils sont important pour le commun car ils nourrissent le règne de la nécessité à sa racine . Plus l’économie est marchande, plus il faut défendre les professions réglementés ou protégées : la santé, le journalisme, la presse, la culture et examiner avec elle leurs éventuelles évolutions statutaires… Alors ce ne sera plus l’accaparation des 99% des richesses par les 1% qui fera rassemblement mais la production de 100% des richesses par les 99%, autour d’autres motivations que le profit. Cela fera moins consensus avec certains qui se masquer actuellement peu ou prou derrière quelques valeurs ou statuts, associatifs, collaboratifs, contributifs, d’autonomie, de partage, d’équité. Mais qu’y perdons nous ?

    Ce rassemblement nous ressourcerait au meilleur de 1789 : l’abolition des privilèges et l’invention d’une nouvelle manière (alors !) de faire de la politique avait laquelle il faut renouer : la défense de l’intérêt général contre la défense des intérêts particuliers. Ce n’est pas rien !

    En France, le 4 Août 1789 et l’abolition des privilèges, le travail de certains, le travail des « hommes machines » (selon la formule de Seyes le 7 septembre 1789 à l'assemblée nationale, est devenu l’intérêt particulier de la Bourgeoisie. Le travail doit définitivement devenir intérêt général : la source commune de toutes les solutions aux problèmes posés à l’humanité : de la production d’une société plus humaine, à une société plus responsable de l’environnement et du développement humain durable. Nous avons ici l’horizon à proposer à la gauche au-delà de 2017.

    Par Velain, le 19 March 2016 à 21:07.

  • Développer l'acte citoyen c'est valoriser le Vivre Ensemble

    La relation humaine développe la conscience. Quelle traduction face aux technologies et à celles et ceux qui les servent ?

    Nous sommes aveuglés par l'immensité humaine & de manière contradictoire par nos nombreuses hésitations. Il y a très peu de personnes qui choisissent leurs activités, celles-ci sont conditionnées par leur éducation, dont leurs origines sont un élément structurant (classe). Ce qui ne veux pas dire sans intérêt & qu'il n'y ait des évolutions - voir plus ! En voulant rassembler, nos prédécesseurs ont oublié qu'en s'adressant indifféremment aux masses, le résultat - dans une conception unificatrice, faisait l'impasse sur la personnalité des exploités. Aujourd'hui, il est commun de faire appel aux capacités intellectuelles donc à la réflexion ! Sans résoudre les conflits de l'individu face à son avenir, ses espoirs, ses contingences. La situation d'exploitation n'a pas variée. Les méthodes ont évoluées, & nous restons assujettis aux pouvoirs tout aussi corrupteurs malgré les évolutions des procédés. Si je me permets de faire ces réflexions - qui m'attireront sans doute des anathèmes, c'est la disponibilité exceptionnelle acquise par l'obtention de la retraite. Au regard du temps monopolisé par les taches dans la "vie active", il y a là un trésor à faire fructifier par l'attachement aux libertés démocratiques. Et n'en déplaisent aux "Responsables" à ne pas gâcher par de viles obéissances aux conceptions établies. La Solidarité n'est pas la condescendance.

    Commenté le : 17/03/2016

    Par Râleur, le 17 March 2016 à 10:42.

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Débat n°5 : quelles pratiques militantes pour améliorer notre action ?

le 26 February 2016

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