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Sommes nous conscients de la dimension et de la radicalité des mesures à prendre pour changer le monde - Jean Louis Cailloux - 92

L’œuvre de Marx est essentiellement consacrée au mouvement du capital.

Lénine lui donna une actualité en 1916 avec son ouvrage « l’impérialisme stade suprême du capitalisme » (1) avec le succès que l’on connaît.

Un siècle plus tard, nous sommes confronté à l’exacerbation du mouvement de financiarisation, qui sous son joug, engendre une crise mondiale systémique croissante.

Il faut comme le dit Paul Boccara, monter sur les épaules de ces géants (Marx et Lénine) pour les dépasser et répondre aux questions d’aujourd’hui.

Sommes nous collectivement capables, en réunissant les forces à différentes échelles du monde, de le tenter ?

 

Le capital semble un fluide, qui à la différence des autres, remonte vers le haut, sans que rien ne semble pouvoir en inverser le cours pour utiliser son énergie pour le bien commun.

Ainsi la part du patrimoine mondial détenue par les 1 % les plus riches est passé de 44 % en 2009 à 48 % en 2014, et dépasserait bientôt les 50 %.

Cela signifie que les 1 % les plus favorisés de la planète posséderont, un patrimoine supérieur à celui des 99 % restants.

Les décisions prises par les détenteurs du capital financier et industriel et l’appui législatif et financier sans condition qu’ils reçoivent des gouvernements, ont des conséquences dramatiques pour des milliards de gens.

 

En France même, les gouvernements successifs Sarkozy puis Hollande, actifs soutiens des directives européennes, apportent des subventions aux possesseurs du capital et concourent a la réduction des droits des salariés et de leurs revenus. Pour l’instant, les luttent qui s’y opposent restent parcellaires et défensives

 

Pour en mesurer l’ampleur dans notre pays, placé 5eme des pays les plus riches, voyons que cela entraine, selon le seuil de pauvreté choisi, 814 (50% du revenue médian) ou 977 (60% du revenue médian) euros pour une personne seule, un nombre de personnes concernées qui va de 4,9 à 8,8 millions et le taux de 7,9 à 14,3 % de la population.

Le nombre de demandeurs d'emploi s'élève à 6 175 300 en France métropolitaine (6 510 300 dans la France entière).

 

En Europe, avec un peu moins de 22 millions de personnes sont sans emploi, le taux de chômage atteint 9% en décembre 2015.

Dans le monde Le nombre de chômeurs sera passé de 169,7 à 207,8 millions Entre 2007 et 2015, selon l'OIT

Cela nourri une colère sourde tant dans le monde qu’en France

Dans ce contexte mondial le pire peut survenir.

 

Dans débat qui anime la France et « la gauche », sous contrainte des présidentielles, les protagonistes sont-ils bien conscients de la dimension et de la radicalité des mesures à prendre pour changer cette situation.

 

C’est toute la question du contenu du rassemblement nécessaire. Et de la manière de s’engager pour y parvenir.

 

Là s’ouvre un débat. Par quoi le nourrir ?

 

a) On peut considérer que les propositions radicales du PCF sont un obstacle à un rassemblement et les édulcorer ou les passer sous silence. Il en va de même pour les candidatures.

Dans ce cas, on joue l’effacement du PCF.

Le rassemblement serait plus facile puisqu’avec moins de contenu.

Nous avons déjà vu cela et nous savons qu’ainsi on prépare de nouveaux échecs. Notamment, le rassemblement n’est pas au rendez vous

 

b) On peut penser que la radicalité des mesures est nécessaire pour un changement réel. Le rassemblement a besoin des idées communistes et à besoin des communistes pour les porter.

Il faut alors oser le communisme et avancer fermement nos idées dans le débat.

 

Il faut bien sûr que les communistes soient armés pour ce débat de contenu.

Nos idées, notre organisation, son implantation encore active, lui permettent de proposer de construire un rassemblement en s’appuyant sur des luttes réelles.

Le PCF à des commissions qui travaillent : Ecole, Economie, Ecologie, Energie, Santé, Démocratie, Culture, etc.

. Elles sont en lien avec les communistes et ont des contacts avec d’autres courants de pensées et s’en saisissent.

Des collectifs de dialogues ou d’études publient leur travail comme avec la Revue de projet, la économie et politique, Progressiste, la Lettre du Rapse, le LEM, etc.

Ainsi des textes, des propositions d’actions sont produits, ils doivent êtres mis en avant dans la discussion.

Par exemple la proposition de Sécurité d’Emploi Formation, est complètement d’actualité face à l’immensité du problème chômage et aux attaques contre le code du travail. Ce projet respecte le triptyque : projet, financement, pouvoir,

 

Il existe des réseaux communistes d’entreprises, des lieux de travail et des services, qui sont confrontés directement aux banques et au grand patronat des entreprises, lesquels jouent en réalité pour l’essentiel contre le pays avec une fuite en avant dans les licenciements à tout va, les délocalisations, la spéculation, le gonflement des profits, la baisse du coût du travail et des dépenses publiques et sociales.

A titre d’exemple, les communistes de l’industrie aéronautique, pourtant florissante, sont confrontés au constat de la dégradation des conditions de travail et au chantage des 7 principaux PDG de la branche. Ces derniers, dans une lettre, exigeaient des subventions pour maintenir des sites en France. A défaut, disaient-ils, le territoire national perd son sens.

Le PDG d’Airbus va plus loin. Il bride le budget de recherche pour les futurs aéronefs afin de nourrir les actionnaires, mais exige le maintien du Crédit impôt recherche pour ne pas avoir à transférer les recherches en Allemagne. Il indique que vis a vis de la concurrence possible de la Chine, la solution c’est l’externalisations des lieux de productions et d’études dans le vaste monde. Ainsi cette industrie dont le carnet de commande couvre les 15 prochaines années, pourrait, comme les autres, décliner en France. Seule l’intervention des salariés et des citoyens peut y faire obstacle.

 

Cette branche n’est pas la seule ou les salariés sont au centre de luttes qui posent la question des projets industriels et de recherche nécessaires au développement de notre pays contre le chômage, de l’utilisation de l’argent et du crédit nécessaire à ces projets, et des pouvoirs nécessaires pour les imposer dans l’entreprise.

Les salariés sont le plus important potentiel de changement dans le pays . Il faut lever les obstacles a la créativité scientifique, industrielle et de services qui sont bridées par des patrons comme ceux de Airbus, qui pourtant paraissent dans la réussite.

 

La démarche de rassemblement doit en tenir compte au plus haut point.

Nous sommes loin de ce qui fonde la candidature de Mélenchon qui considère de façon réductrice que la «classe ouvrière» n’est plus révolutionnaire. Les luttes essentielles ne se situeraient plus aujourd’hui dans l’entreprise mais dans les «mouvements urbains». La référence au «peuple» et une citation de Robespierre servant de viatique à sa candidature « d’en haut ».

 

Nous mesurons qu’avant de parler candidature il faut parler de contenu du changement.

La notion de socle commun me parait insuffisante et floue et permet justement d’effacer et dissoudre l’ampleur des mesures sur lesquels il faut être d’accord.

La notion d’engagement programmatique me semble préférable.

Mais nous savons d’expérience qu’un programme commun est fragile s’il se conclu seulement en haut.

Il y a en conséquence à engager une procédure de consultation visant à impliquer la participation des salariés sur le programme en s’appuie sur des luttes actives, il faut donc imaginer une formule de « votation citoyenne ». On n’agit pas de la même façon si on vise « accord en haut » sans « construction en bas ».

 

Ensuite et seulement se posera la question de la candidature et des

Candidature ».

 

 

(1) On en mesure la véracité quand Lénine y caractérise en gros l'impérialisme par cinq traits fondamentaux :

1-Concentration de la production et du capital parvenu à un degré si élevé qu'elle a créé un monopole dont le rôle est décisif dans la vie économique.

2-Fusion du capital bancaire et du capital industriel, et création, sur la base de ce "capital financier", d'une oligarchie financière.

3-l'exportation des capitaux, à la différence de l'exportation des marchandises, prend une importance toute particulière.

4-formation d'unions internationales monopolistiques de capitalistes se partageant le monde.

5-Fin du partage territorial du globe entre les plus grandes puissances capitalistes.

Il y a actuellement 0 réactions

  • Sommes nous conscients de la dimension et de la radicalité des m

    Ce titre m'a donné de l'espoir. Mais le contenu n'est qu'une liste de griefs contre la politique actuelle. Où sont les propositions radicales. La votation citoyenne ne peut être la seule solution. Se rassembler ? N'est-il déjà pas un peu tard pour réfléchir à des bases de rassemblement. Quand une campagne en profondeur pourrait-elle alors commencer ? La candidature de Mélenchon a au moins l'avantage de permettre une expression de la gauche dans les médias, pendant que la droite les occupe aventageusement.

    Par Séméria Nicole, le 07 March 2016 à 09:50.

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