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Débat 37ème congrès sur la République - Nicole Borvo Cohen-Séat 75

Aujourd'hui la crise démocratique est si profonde que seule une rupture visible avec le système institutionnel et les pratiques politiques actuelles est susceptible de redonner du sens et de l'espoir pour les catégories populaires qui ont largement « décroché ». Quand la droite et l'extrême droite mais aussi F.Hollande et sa majorité invoquent sans cesse la « République » pour justifier des politiques d'exclusion sociale, de repli identitaire, et de plus en plus sécuritaires, on ne peut s'étonner du désarroi de nos concitoyens et des contradictions qu'ils expriment dans leurs critiques « des politiques ». Les forces progressistes ont du mal à se rassembler et si la critique s'étend il n'y a pas de consensus sur ce qu'il faudrait faire. On ne dépassera ces obstacles qu'en engageant une démarche politique originale permettant aux citoyens de s'impliquer eux même dans la construction d'un nouveau contrat démocratique et social.

La force de la « concitoyenneté » dans l'héritage de la grande Révolution de 1789 réside dans les valeurs à caractère universel fondatrices de la République, et toujours présentes dans le préambule de notre loi fondamentale. Elles ont souvent été mises à mal à différents moment de notre Histoire et le sont singulièrement aujourd'hui. Il faut les réaffirmer avec force et savoir les revivifier au regard des exigences et des possibilités de l'époque (effectivité des droits, biens communs ou encore indépendance des procureurs vis à vis de l'exécutif jamais atteint!.....

La nécessaire reconquête démocratique doit s'appuyer sur tout ce qui bouge dans la société et qui révèle des aspirations à une citoyenneté active, à des solidarités réelles, à l'égale dignité des êtres humains, à d'autres rapports entre les citoyens et leurs représentants....de nombreuses luttes sociales et mouvements divers vont dans ce sens même s'ils ne font pas une majorité. Mais le pire dans la situation actuelle serait de ne proposer que des aménagements, au motif qu'il n'y a pas d'accord pour de grands changements !

Les communistes ont fourni un important travail qui fait sens. D'abord en donnant la priorité dans le système institutionnel aux pouvoirs des citoyens : reconnaissance de la démocratie directe, initiative législative, droit de contrôle des élus, citoyenneté de résidence. Déprofessionnalisation de la politique (scrutin proportionnel-seul capable d'assurer le pluralisme et la parité-,non cumul des mandats et renouvellement limité). Ils veulent mettre fin à la monarchie patronale en proposant des droits effectifs et le partage du pouvoir entre les détenteurs du capital (public ou privé) et les salariés et autres acteurs concernés ( collectivités, filiales, consommateurs, usagers...). Ils proposent une vraie représentation sociale au parlement, par une modification du sénat actuel. Concernant l'organisation des pouvoirs la primauté du parlement induit la suppression des pouvoirs exécutifs du Président de la République et pose la question de son rôle et de son mode d'élection. Concernant l'Europe tout transfert de compétence doit être soumis à l'accord des citoyens, mode de fonctionnent qui induit une communauté européenne à géométrie choisie.

Toute proposition précise se discute et bien d'autres peuvent émerger, mais la cohérence globale doit être claire et le sens, c'est à dire un changement profond du pouvoir et des pratiques politiques, visible, pour que le débat s'instaure.

 

Débat 37ème congrès sur la République - Nicole Borvo Cohen-Séat 75

le 04 March 2016

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