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A propos de "La France en Commun" - Pierre Bachman - 13

Nous n'en sommes qu'au début d'un travail… En sachant que voici 30 ans nous courons après « un
projet » en disant qu'il faut poursuivre le travail !

Nous avons donc tout intérêt à dire ce que nous appelons « projet ». Et de ce point de vue nous
avons beaucoup de difficultés car nous naviguons entre projet et programmes.

Personnellement, je pense qu'un « projet » doit être court et concis, dense et explicite à l'instar du «
programme du conseil national de la résistance » qui en fait, n'était pas un programme mais un
projet

Donc, un projet politique devrait se fonder sur des désirs et faire naître du désir. Il doit donc
mobiliser les capacités de chacune et de chacun à dire ce qui lui convient de façon à pouvoir donner
du sens collectif à ses expressions, points de départs du « mouvement qui devrait dépasser l'état
existant des choses ». Il doit donc contribuer à désinhiber les personnes contraintes par des modes
de pensée, de vie, de travail où ce qui est sans cesse imposé reste la soumission. Reste l'impossibilité
de « faire autrement ». Il y a donc un problème de subjectivité à bousculer avec des idées, des
symboles et des actions. Un projet ouvre des horizons.

Un projet politique doit bien appréhender et repérer les situations que nous avons à résoudre. Il
s'agit donc d'une question de civilisation au-delà d'une question de société (nous en avons parlé et
débattu dans nos universités d'été). Il ne faut donc pas se cacher le gigantisme d'une tâche et
simultanément l'idée qu'elle doit s'enraciner dans l'expression de chacun à laquelle les organisations
politiques doivent donner du sens. L'expression « l'humain d'abord » prend ici toute sa signification
ici et dans le monde.

Notre projet politique doit être « communiste ». Il y a à la fois dans cette considération l'activité au
quotidien pour être utile et une visée, un idéal anticipant une société future pour un bond de
civilisation. Si la réalisation d'une telle démarche relève d'incertitudes, le besoin de communisme
existe et c'est notre fonction que de le mettre en valeur. Le communisme est une idée neuve dans
notre vieux monde des culpabilisations, servitudes et exploitations de l'homme par l'homme !

Notre projet, puisqu'il s'inscrit dans le monde réel et vise à le dépasser, doit répondre à tous les
besoins humains : les besoins de sécurité, les besoins de maîtrise du temps et des temporalités de la
vie et de la nature, les besoins pour choisir.

Évidemment, ceci étant posé et acté, notre projet doit décrire des mesures urgentes pour les droits
humains et le développement social durable à court et moyen terme. Il s'agit donc de renouer avec la
justice sociale, de réinventer la démocratie comme objectif et moyen du développement humain,
d'identifier les outils économiques et productifs à mettre en oeuvre au coeur desquels se situe la «
civilisation du travail ». Mais tout ceci succinctement pour annoncer plus des objectifs que des
procédures. Sinon, au-delà, nous tombons dans les démonstrations et les programmes.

Notre projet nécessite une démarche originale et durable pour donner sens, efficacité et cohérence
aux luttes, aux programmes et aux rassemblements.

Dans ces conditions, projet signifie désirs, objectifs et imagination. Sans cela rien n'est possible car les motivations vont manquer ou les démonstrations risquent bien de se perdre dans des propos, certes pertinents et absolument indispensables, mais souvent relativement complexes et « experts ».
Le projet permet d'affirmer avant qu'il soit « possible », que le changement est « nécessaire, souhaitable » pour répondre aux besoins personnels et collectifs. C'est le désir du souhaitable, du projet qui ouvre dès lors les chemins des possibles. Dans cette dialectique qui est sans cesse à renouveler dans la vie concrète, prennent alors place les analyses particulières, sectorielles, événementielles, les programmes. C'est le projet qui leur donne cohérence et dynamique. Il s'agit là d'un processus complexe puisque vivant, mais pas forcément compliqué. Il faut savoir ce que nous voulons et ce que nous valons personnellement et collectivement. Il faut avoir lucidité, courage et volonté de l'affirmer ensemble. La force du capitalisme aujourd'hui est d'avoir aliéné ces capacités.

Dans cette optique j'ai rédigé un texte que j'appelle « mon projet » qui tient en moins de 7 pages.
Mais il a l'inconvénient de ne pas constituer la base de discussion… ! Alors, j'ai essayé d'injecter les idées ci-dessus dans le texte de « la France en commun ». Je me suis concentré sur sa première partie. Ainsi, j'en suis à 30 pages !

La tentation est donc grande de transformer un texte existant. Si chacun fait cela… On ne s'en sortira
pas ! Il me semble donc nécessaire que la commission du projet réécrive un texte en synthèse critique de toutes les modifications. Mais ce travail de réécriture est incontournable et plus il sera succinct, dense, plus il aura de chance de devenir un véritable projet !

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