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Les temps d’un congrès : des débats et pourtant des paroles essentielles qui ne seront pas entendues…Huguette Hérin - 72

Difficile de comprendre qu’un parti qui défend, pousse à l’émancipation humaine ne sache pas comment s’y prendre pour que chacun-e se sente à l’aise pour écrire quelque chose qui lui tient à cœur, même en quelques lignes, en quelques centaines de signes. Quelque chose bloque alors qu’une pensée partant d’une préoccupation fondamentale est si intensément exprimée de vive voix… Avec efficacité, et tout le contraire du petit bout de la lorgnette puisqu’un point de vue aussi radical soit-il, peut nous relier, faire le tour d’une question. Chacun-e,  légitime, en pleine conscience de son appartenance – à sa famille politique – doit pouvoir s’exprimer sans être déclaré-e spécialiste en quoi que ce soit. Peut-être que la difficulté est que beaucoup de militant-e-s peuvent penser que les jeux sont faits…
Il y a de quoi ! je ne prends qu’un exemple : en amont des décisions « nationales » sur des questions-clés, des consultations préalables auraient pu, auraient dû permettre aux militant-e-s d’exprimer le fond de leur pensée. Je pense précisément à cette histoire d’engagement dans des « primaires à gauche » qui ont ouvert et ouvrent encore des boulevards de perplexité…
La politique, c’est rester audacieux et mesurer des risques, partager les réflexions.

C’est incroyable comme tout va vite : hop, une élection, une autre et vite fait on bâche !
Entre 2010 et aujourd’hui – ça doit bien exister ailleurs que dans la Sarthe et pour des raisons très diverses,  4 élections se sont plus ou moins fracassées sur des dénis de vote des militant-e-s…
(De quoi écrire des dizaines de pages, mais la culture des douleurs en politique a ses limites ! Ce congrès peut-il apporter des réponses utiles ?)
Un mot donc, sur les Régionales et ne pas se satisfaire de cette explication des plus faciles : quel qu’ait été le cas de figure, les résultats n’ont pas été à la hauteur. Quel raccourci ! En occultant justement le fait qu’autant de menus à la carte et sur un territoire national c’est cela même qui a reflété le désordre, l’incohérence. Tant de stratégies discordantes, laissant présager un résultat décevant.
La politique ce n’est pas jeter des espérances avec l’eau du bain (par exemple celles des expériences concrètes du Front de Gauche). La base commune en dernière instance a un  peu requalifié le jugement et les perspectives. C’est heureux que le texte Ambition communiste … soit en situation d’alerte et de construction. Ce n’est pas désagréable de lire les remontrances qui lui sont adressées, c’est signe  qu’il touche… C’est le sens même du débat.
P.C.F. / Parti communiste français, 3 mots et une alchimie qui devient plus déroutante… car nous peinons à être collectivement crédibles. Un parti national, donc ; cependant nous constatons que ça fait serré, au vu des événements du monde, des migrations de misères et de guerres… C’est pourquoi, il ne faut pas rester qu’entre soi – dans le parcours d’un congrès. Surtout voir d’où viennent nos difficultés d’immersion dans une société si injuste alors que c’est le sens même de notre engagement que de nous y opposer à ces injustices, d’être convaincants dans nos propositions…
Pour avancer, ne pas zapper les nécessaires explications du pourquoi on en est arrivé là.
Sur un sujet d’une terrible actualité, sous le titre : « Notre mal vient de plus loin », Alain Badiou a pris le parti de « penser les tueries du 13 novembre » en refusant de les inscrire dans un espace restreint, celui du national. Il parle d’une désorientation essentielle, et de l’absence, à l’échelle mondiale d’une politique disjointe du capitalisme hégémonique.
Il y a ainsi des regards qui font bouger, qui font cohérence et prospectives. C’est incroyable, par exemple de constater l’actualité de Rosa Luxembourg sur les grèves de masse, sur le capitalisme et sa production de catastrophes et pourtant le  peuple capable de s’insurger dans des formes inédites, de jour, de nuit. Manifs le jour, debout la nuit. Restons debout, sensibles à des éveils émancipateurs et participons …
 

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