Les congrès du PCF

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Le débat de la semaine

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Débat n°5 : quelles pratiques militantes pour améliorer notre action ?

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Mettre en chantier « La Gauche Des Citoyens » …Bernard Pereira - 63

Depuis 2 à 3 décennies nous portons la volonté de « faire de la politique autrement ». Pourquoi les signes de cette politique destinée à faire émerger un mouvement citoyen porteur de progrès sociaux, économiques et sociétaux ne sont-ils toujours pas visibles ? La rapidité des évènements issus entre autres des politiques du capitalisme mondialisé a sans doute absorbé nos tentatives et contraint à faire face au plus pressé. Leurs thèmes politiques choisis et portés par les médias de la partialité et de l’exclusion ont envahi tous les espaces du quotidien, étouffant toutes les alternatives possibles d’où qu’elles viennent : Economistes  atterrés et bien d’autres (parfois prix Nobel), syndicalistes, Front de Gauche, PCF, EELV, militants PS, mouvements pour une planète propre à transmettre… L’acharnement contre le peuple grec pour valider la théorie du « il n’y a pas d’autre choix possible » pour sortir de la crise a été le levier décisif induisant une légitimité de réformes antisociales et régressives aux yeux des français.

Ce reflux antisocial a imposé un espace de la pensée adopté progressivement par une grande partie de la population devenant ainsi peu réceptive aux propositions autres qui conjuguent une autre philosophie économique et progrès humain pour tous. Le poids de la finance mondialisée, des décisions des grands groupes, des fraudes fiscales « inattaquables », écrase la pensée populaire qui porte d’autres voies, et les déconsidère.

Dans ces limites les repères sont bouleversés, les critères sociaux sont jugés inamovibles. Chacun est invité à se resituer collectivement dans les territoires, par rapport aux autres, sur des critères identitaires de groupes existants (les français, la religion, les dangereux et les autres…). Dès lors les frontières qui divisent les riches et les pauvres, les exploités et les exploiteurs, les décideurs et les exécutants sont gommés jusqu’à paraître dépassés. L’emploi est disputé à l’autre et d’abord à l’étranger, les revenus à « l’assisté »…

Les populistes d’extrême droite profitent ainsi de la réduction de l’espace intellectuel de la politique.

Et le Front de Gauche, quel que soit le degré d’union, ne réussit pas à s’imposer aux élections régionales, le scrutin à 2 tours, les désunions et la peur entretenue de l’effondrement du PS faisant le reste.

Cette vision des mouvements en cours, qui peut ne pas être celle d’autres militants, montre qu’il est effectivement temps de passer à une autre pratique politique à la fois d’alliance sans arrière-pensée hégémonique et de rassemblement des citoyens dans des batailles sur le droit (à la santé, à l’emploi, à des revenus dignes, à l’éducation, aux services de transports…). L’articulation des 2 orientations peut susciter un intérêt pour nombre de concitoyens fermés dans ce contexte. Alors que tout miser sur des positions électives et personnalisées s’use avec le temps. Sans pour autant écarter l’intérêt décisif à avoir des élus communistes vigilants, lanceurs d’alerte et forces de propositions, mais sans priorité sur l’éducation populaire liée au rassemblement des citoyens. Chaque bataille peut être menée sans esprit partisan réducteur. L’action ouvre les esprits et permet d’accepter des débats qu’on n’engage pas automatiquement dans d’autres circonstances. Le prix payé pour ouvrir une période d’espoir passe par un retrait des leaderships et le devoir de libérer la parole partout et d’abord dans notre parti.

Un congrès qui compte c’est un congrès qui doit revoir l’outil politique et l’adapter aux orientations qui se décident. Dans notre cas il semble que doivent être pris en compte : Quelles règles démocratiques pour rendre tous les communistes co-décideurs à tous les niveaux ? Quelle transparence du fonctionnement du PCF pour les non-communistes, sachant qu’on accorde plus facilement sa confiance à ce qu’on voit et à ce qu’on comprend. Dès lors qu’on ne montre pas comment on vit, la méfiance s’installe.
Une pratique politique répond au processus choisi pour avancer. Soit on répond dès aujourd’hui à la question de la primaire et on s’embarque sur une personnalisation de la campagne, envoyant à l’arrière- plan la question des projets et de la pratique, soit on s’oriente vers la construction d’une Gauche des Citoyens et on pourra marcher sur les pas des anti-austérité espagnols, vers des mouvements moins délégataires…

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