En 2012 les Français croyaient avoir élu un Président de gauche. Ils ont vite déchanté. On n'avait jamais vu un Président oublier ses promesses aussi vite et faire tout le contraire, c'est-à-dire une politique de droite clairement revendiquée! Est-ce à dire que gauche et droite, c'est devenu la même chose? Certainement pas. Par exemple, et pour ne nous en tenir qu'à quelques aspects, une politique de gauche, ce serait:
- une meilleure répartition des richesses, c'est à dire une augmentation sensible des salaires les plus bas, une limitation des salaires les plus élevés (trop souvent scandaleusement élevés), la suppression des stocks-options, une lutte efficace contre les fraudes fiscales et les paradis fiscaux,
- faire le choix de donner des emplois aux jeunes plutôt que d'obliger les plus âgés à travailler plus longtemps,
- augmenter le nombre d'emplois en diminuant la durée de la semaine de travail plutôt que de l'allonger ou d'imposer des heures supplémentaires, -protéger et favoriser les productions nationales plutôt que de les laisser partir à l'étranger ( un seul exemple: l'usine Goodyear fermée par ses propriétaires états-uniens pour la transférer en Russie avec plus de 1100 licenciements à la clé),
- développer les services publics, en particulier dans les transports, la santé, les services aux personnes âgées…Après la soumission d'un gouvernement soi-disant socialiste aux exigences de la finance internationale et du grand patronat, il est temps que les femmes et les hommes de gauche de notre pays se rassemblent et se mobilisent, au-delà de leurs différences, pour reconstruire une gauche véritable. Nous sommes disponibles pour y participer.
Un espoir à GAUCHE ?
Que cela nous plaise ou non, l'élection présidentielle se profile déjà à l'horizon, et va contaminer toute la vie politique pendant plus d'une année: personnalisation excessive, cirque médiatique, inflation de promesses. Et au bout du compte un président qui s'attribuera allègrement des pouvoirs que la Constitution ne lui donne pas car c'est "le Gouvernement (qui) détermine et conduit la politique de la Nation" ( article 20), et non pas le Président de la République. Donc, que cela nous plaise ou pas (bis), il faut bien en passer par cette étape, qui précède les élections législatives, en faisant en sorte que cela se termine le moins mal possible.
D'abord comment faire pour ne pas avoir à choisir entre deux politiques de droite, par exemple Hollande ou Juppé, et une politique d'extrème-droite? Il y a pour nous une première évidence: un candidat du Parti socialiste n'a aucune chance, après la politique catastrophique de son Gouvernement, ni de rassembler toutes les voix de gauche, ni de l'emporter sur la droite. Et la deuxième évidence, c'est qu'une multiplicité de
candidatures à gauche nous conduirait à un échec certain.
L'objectif serait donc que tous les partis et organisations de gauche s'entendent pour désigner comme candidat une personnalité ayant clairement manifesté son désaccord avec la politique actuelle et qui pourrait rassembler un très large éventail des voix de gauche. L'idée d'une grande primaire à gauche, "une primaire des gauches et des écologistes" n'est donc pas forcément à rejeter dans la mesure où elle pourrait donner une légitimité à un(e) candidat(e) qui s'imposerait ainsi à toutes et à tous. Cela mérite réflexion. Sur le plan local, nous sommes prêts à en discuter avec toutes celles et tous ceux qui ne se résignent pas à l'idée d'un scénario de l'échec qui serait écrit d'avance.
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