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Relevons la tête ! Recentrons-nous sur nos valeurs ! Anaïs Rodriguez et Amandine Lampin - 31

Relevons la tête ! Recentrons-nous sur nos valeurs !

Force est de constater que nous, communistes, nous avons cumulés les erreurs et les échecs électoraux. Il ne suffit pas de faire un constat, il faut s’autocritiquer. En premier lieu nous devons apprendre collectivement de nos erreurs et de nos échecs, pour dans un second temps, promouvoir un projet de société ambitieux.

Pour ce qui est du constat, il nous est impossible de nier que partout en France, lors des différentes élections, les militants communistes ont ressenti un immense mépris de leurs idées et de leurs valeurs. Il est arrivé souvent, que les communistes soient contraints d’accepter une alliance contre nature, engendrant une perte de notre visibilité non négligeable. On ne compte plus le nombre d'électeurs déclarant ne pas nous voir, demandant notre position. Nos partenaires, nous le savons, comptent à chaque fois sur nos forces militantes et sur nos finances ! Nous ne devons plus ignorer qu’une grande partie de l’électorat de nos partenaires est profondément hostile au PCF. Faire ce constat ne doit pas, pour autant, nous enfermer dans une logique qui victimiserait notre parti. Le Parti Communiste Français peut retrouver sa notoriété et convaincre de sa volonté de changement.

Nous avons le devoir d’aborder 2017 autrement. Osons sortir du chemin de la faillite des unions, des logiques d'alliances électoralistes. Osons aller à l’encontre de la multiplication des logos et des mouvements. Respectons-nous, notre image sera alors notre plus belle carte de visite. Nous avons le devoir de rassembler autour de nos valeurs fondamentales et de les rendre audibles pour gagner des élus. Nous devons mettre à chaque instant notre programme en lumière. Rassemblons-nous autour d’un projet progressiste et réaliste. Nous seuls sommes en capacité de le faire, car nous avons de grandes richesses que n'ont pas les autres partis : nous avons des militants déterminés, investis ; nous avons une Jeunesse Communiste forte à nos côtés ; nous sommes sur la même ligne que la première organisation syndicale du pays.

Oui : si nous, communistes nous retrouvons dans le message que nous aurons à porter, alors nous serons capables d’aller très loin.

L’électorat de gauche, au-delà des communistes, est écœuré. Mais cet électorat a les mêmes ambitions que nous, pour la société que nous lèguerons à nos enfants. Une société de justice sociale et de paix !

Quant au projet, nous avons à travailler collectivement. Nous devons mettre en valeur certains points pour que le peuple entende ce qu'est un projet de société communiste. Nous devons sans détour promouvoir ce qui fait de nous des communistes. Nous devons sans crainte affirmer notre identité communiste. Nous avons en commun des valeurs, soyons-en fiers.

Nous devons montrer au peuple le chemin pour s'émanciper totalement des grandes puissances financières qui contrôlent les médias et les choix politiques. Le peuple doit être souverain, c'est-à-dire maître de son destin !

 

Une seule fois dans l'Histoire de la France, nous avons eu l'occasion de présenter un aperçu de ce qu'est un projet de société communiste avec la création de la sécurité sociale et de la retraite par répartition ! Il est de notre devoir de ne pas laisser le capitalisme et la sphère financière, à travers leurs serviteurs politiques dilapider cet héritage.

 

Avec la mise en place d’une nouvelle constitution et l’entrée dans une République Nouvelle :

Nous devons en revenir au programme du CNR pour la sécurité et la retraite.

Nous voulons le partage des richesses. Nous voulons en finir avec le démantèlement du tissu industriel français et la dilapidation des richesses immenses qui sont produites par les travailleurs ! Nous luttons contre l’idéologie dominante du coût du travail trop élevé qui occulte le coût du capital.

Nous voulons établir une égalité fiscale, tant pour les particuliers que pour les entreprises. Et voulons nous engager dans la lutte contre la fraude et l’évasion fiscales.

Nous voulons augmenter tous les salaires et limiter la disparité salariale. Nous voulons réduire la durée du travail. Nous voulons interdire les licenciements boursiers et promouvoir la sécurité sociale professionnelle. Nous voulons que les richesses produites par les travailleurs servent l'intérêt commun, la population, le peuple. Ces richesses doivent permettre de financer la santé, l'éducation et rétablir les services publics partout sur le territoire. Nous rétablirons la présence des administrations d’État sur tout le territoire national surtout dans les territoires ruraux et dans les quartiers défavorisés des villes. Les collectivités territoriales n’auront plus à pallier au désengagement de l’État, elles doivent pouvoir se recentrer sur leurs compétences et être assurées de la présence des services de l’État à leurs côtés.

Nous pouvons assurer des transports et une distribution de l’énergie 100 % publics afin de garantir une politique tarifaire avantageuse pour les usagers.

Nous sommes capables de nous engager dans la transition énergétique grâce à la promotion de la recherche publique, l’émancipation du lobby pétrolier, l’interdiction de l'obsolescence programmée, la promotion d’une agriculture de proximité respectueuse de la nature, de l'animal et du consommateur. Nous imposerons une gestion de l'eau et du sous-sol 100 % publique et nous interdirons les délégations à des entreprises privées.

Nous devons combattre les logiques d'appropriation du vivant.

Nous entreprendrons un grand plan de construction de logements sociaux accompagné de la rénovation du parc existant.

Nous reconstruirons une Education Nationale, 100 % publique et laïque. Nous y ferons la promotion de la coopération et de la collaboration entre les élèves au travers des méthodes d'enseignement, afin de bannir peu à peu l'esprit de compétition, car l'avenir dépend du modèle de société que nous présentons aux jeunes générations. Et cet avenir, nous communistes, nous le voulons résolument tourné vers la paix et la coopération internationale.

Nous avons pour ambition de construire la paix, d’aider au développement durable des pays émergents, d’arrêter de spolier les richesses des peuples et de les aider à s'émanciper (accès à l'éducation, à la santé, à la nourriture, à l'eau).

Nous travaillerons pour stopper les ventes d'armes et l'achat du pétrole à certains Etats qui font régner la terreur et le chaos et qui ne respectent pas les Droits de l'Homme.

Quand il n'y aura plus de guerre, quand il n'y aura plus de spoliation des richesses, quand les peuples auront retrouvé leurs souverainetés respectives, quand les enfants de tous les pays auront un avenir, alors il n'y aura plus de problème de réfugiés, ni en France, ni en Europe, ni partout ailleurs !

 

Jean Jaurès serait en vie aujourd'hui, c'est sans conteste la solution qu'il professerait, et non celle de la guerre.

 

HARDIS CAMARADES ! LA LUTTE IDEOLOGIQUE SERA RUDE ! NE SOYONS PAS EN RETARD SUR LE TERRAIN !

 

Il ne reste plus ensuite qu'à trouver au sein du PCF un-e- orateur-trice proche des gens, sincère, honnête, capable de porter notre programme avec des mots compréhensibles par tous, comme le furent Georges Marchais ou Maurice Thorez en leur temps…

Nous ne doutons pas un seul instant qu'il existe de tels camarades au sein de notre parti !

Il y a actuellement 0 réactions

  • OUI le PCF a besoin d'un parler sincère ...

    C'est la troisième fois que j'essaie de laisser un commentaire sur cette contribution et j'espère que, cette fois-ci, elle soit publiée. Dans le cas contraire je tenterais de me remettre en question sur mes compétences techniques ou sur la volonté de débat sur ce site.

    Cette contribution me parait être juste : nous n'avons pas besoin de grands discours pour être compris. Les choses sont suffisamment claires pour tous les citoyens : - la répartition de la richesse créée n'a jamais été aussi concentrée dans les mains de quelques personnes, - le pouvoir médiatique n'a jamais été aussi fortement concentré, lui aussi, dans les mains de la même idée, - les élu(e)s du peuple sont devenu(e)s des professionnels de la politique pour le plus grand nombre, - les lieux de décisions s'éloignent de plus en plus de la base citoyenne, - ... Notre discours pourrait ne pas être considéré comme réaliste face au bloc de la "pensée-unique" mais il a toutes les chances d'être entendu car la réalité confirme ce que nous disons. Mais il faut quand-meême le dire ! Il faut le dire simplement (comme dans ce texte) mais il faut le dire en toute sérénité et en toute honnêteté. "L'Humain d'abord" il faut le dire et le vivre dans nos actes car les discours ne doivent pas être trahis par nos actes tant das la vie de nos responsables que de nos institutions : la société de paix, de justice de fraternité, ..., doit se démontrer dans nos communes dans nos entreprises, dans nos réunions, dans nos relations, ...

    Par PEREZ, le 12 février 2016 à 23:07.

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