Sur les bords de la Risle, les choses vont mal. Chaque jour nous permet de mesurer les ravages du capitalisme.
Après la maternité, la chirurgie, un nouveau service supprimé à l’hôpital de Pont-Audemer. Quel moyen pour les familles modestes d’assister un malade hospitalisé au Havre ?
Les bureaux d’aide sociale de nos mairies débordés par l’accroissement du nombre de gens en détresse : personnes seules ou âgées, jeunes à la dérive.
Le secours Populaire et les associations caritatives durement touchés par le manque de ressources.
Les bénévoles d’associations culturelles, sportives, etc. amers de voir, d’année en année, les subventions réduites.
Jeune, comme mon voisin, bon parcours scolaire, courageux, recherchant vainement un travail.
Enseignants, postiers et usagers, victimes de la bureaucratie et de l’abandon du service public.
Oui, la rage au cœur, les militants de la Vallée : avec le souci de ne pas se contenter de dénoncer mais surtout avec la volonté d’abord de proposer, d’organiser efficacement l’action pour changer le cours des choses.
Les Communistes de la Région n’oublient pas les traditions de luttes ouvrières du secteur : fonderie, papeterie, tannage, etc…Ils ont aussi contribué à l’élection de municipalités dans lesquelles ils interviennent.
Oui, la rage, mais aussi l’espoir au cœur : ils ont pris leurs places dans la dynamique unitaire autour du référendum sur l’Europe et bien sûr avec le Front de Gauche au cours des récentes élections.
ILS ONT RENDU VIVANTE CETTE BELLE EXIGENCE : POUR L’HUMAIN D’ABORD
Renversons le cours des choses :
La crise, ce n’est pas celle de notre société mais celle du capitalisme.
On ne peut envisager d’issue dans les seules solutions au sommet mais dans l’amplification de la dynamique populaire. Notre histoire en témoigne, de 1789 à 1936, et à la libération c’est l’intervention populaire qui fait basculer les événements dans le bon sens.
Sur le terrain. Que faire ?
Les exemples d’Alizay, ceux de Pétroplus ou de bien d’autres luttes montrent le rôle irremplaçable des communistes pour proposer des initiatives concrètes et payantes. Ils montrent également que l’union avec tous les partenaires est le gage du succès.
Comme le rappelle notre copain Jean-Luc Lecomte « face à la soumission aux marchés, rien n’est impossible lorsque l’intelligence collective et l’unité sont au rendez-vous »
Pour moi, après plus de 60 ans de vie militante qui se voulait active, la préparation de notre Congrès doit être l’occasion d’abord d’intervenir concrètement avec :
La recherche, l’invention de nouvelles initiatives sur le terrain (hôpital, poste, emploi avec la défense de l’environnement : eau santé, nourriture sacrifiés par l’agriculture industrielle.
L’appel aux jeunes, et à une élaboration collective d’initiatives communes avec les militants et associations justement révoltés par la situation.
Dans cet esprit, la force communiste, celle de notre Parti doit s’exprimer audacieusement en évitant tous replis sectaires. On regrettera, à ce sujet, le départ de dirigeants actifs, inventifs, en lien avec l’évolution de la société. Je pense, par exemple, à de bons camarades philosophes, chercheurs comme Lucien Sève, Roger Martelli, G. Fraysse, P. Le Braouzec…
Saint-Philbert sur Risle, le 13 décembre 2012
Jean Lemoine
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