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36e congrès - Le texte - Il est grand temps de rallumer les étoiles

Les statuts du PCF adoptés au 36e congrès

Discours de clôture par Pierre Laurent

Journal CommunisteS n°507 - Spécial 36e congrès - 13 février 2013

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Contribution sur la gauche et le changement en question par Daniel Couqueberg

Soyons la gauche du dépassement du capitaliste

Nous avons l’habitude de dire ou ne pas contredire concernant de la politique menée par le PS au gouvernement : « on ne se faisait pas d’illusion…c’est toujours pareil… »

Est-ce la réalité ? je ne le pense pas ! Il y a eu des évolutions qui tiennent à des modifications des situations politiques… mais des changements qui vont dans le sens d’un PS ancré moins à gauche et dans une démarche qui ne remet pas en cause le capitalisme.

Le vote du traité européen, les dernières mesures du « pacte » de compétitivité, le choix des patrons contre les travailleurs…Nous sommes là, dans une rupture avec l’identité réformiste de gauche du PS.
Plus la droite va loin dans la remise en cause des acquis issus des luttes sociales et politiques et dans sa politique au service du capitalisme, plus le PS  peut se contenter de peu pour lui apparaître opposé. C’est le curseur qui se déplace à droite pour un parti qui fonde sa crédibilité de gauche non pas sur les besoins des peuples quant à leurs émancipation à toutes les aliénations du capitalisme, mais dans sa différenciation vis-à-vis d’une droite en concurrence électorale. Ce sont les réformes qui sont ainsi revues à la baisse et c’est cette réalité et ses conséquences qui sont vécues difficilement par notre peuple. L’électorat de gauche se sent délaissé voir orphelin d’une politique qu’il avait espéré. ET qu’on le veuille ou non, c’est aujourd’hui toute la gauche qui se trouve discrédité, PCF compris !

D’ailleurs on le dit et on le répète « nous sommes dans la majorité de gauche (…) »

Alors soyons clair ! Même si « nous refusons  l’injonction binaire simpliste qui consiste à dire : soit vous êtes dans la majorité et vous voter tous les textes sans condition, soit vous êtes dans l’opposition », nous sommes assimilés à la gauche dans laquelle se situe le PS. Certes, nous ne nous complaisons pas (et ne devons pas tomber dans ce travers)  dans un rôle d’opposant et de critique stérile. Nous prenons nos responsabilités pour peser et amener nos propositions en participant au gouvernement, et dans les gestions locales et territoriales quand les objectifs et les conditions le permettent.

Mais il faut être clair sur notre objectif et agir en conséquence. De là dépendra la façon dont notre peuple nous situera dans le paysage politique. De là dépendra l’alternative politique de gauche, l’avenir du PCF et du Front de Gauche.

Si nous ne sommes pas dans l’opposition à une politique de gauche souhaitée et votée par la majorité de notre peuple, nous sommes en opposition à la politique menée par le gouvernement. Nous avons contribué à battre la droite et à faire gagner la gauche, mais les objectifs de la politique du PS n’ont pas permis à ce que toutes les composantes de la gauche soient rassemblées. Aujourd’hui c’est un gouvernement socialiste qui impose cette politique d’austérité contestée par celles et ceux qui avaient mis leurs espoirs dans la défaite de la droite.

L’avenir, la sortie de la crise, l’intérêt populaire des peuples… n’est  pas à droite ni à l’extrême droite. Il est à gauche, mais dans une gauche qui ressemble et agit pour dépasser la logique capitaliste. C’est parce que la majorité socialiste refusait de s’engager dans les ruptures nécessaires pour orienter la politique à gauche que nous n’avons pas accepté de participer au gouvernement et nous nous en sommes expliqués !
Pour arriver à cette démarche, non pas pour nous y complaire mais pour ouvrir une véritable alternative politique qui passe par une  logique qui ne soit plus celle de l’adaptation ou de la rénovation du capitalisme mais de son dépassement,  c’est le centre de gravité qui doit être ainsi modifié dans la gauche.
Nous ne sommes pas dans l’opposition avec la droite contre le gouvernement. Nous n’avons pas d’avenir si nous sommes -injustement- identifiés à  l’extrême gauche. Mais, pas plus si on nous assimile à des  accompagnateurs d’une gauche sociale libérale incarnée par le parti socialiste.

Nous ne sommes pas seulement une gauche anticapitaliste mais la gauche du dépassement du capitalisme.

Tous les jours dans les luttes, dans notre action, dans le Front de Gauche, démontrons- le et assumons-le clairement !

                            Daniel COUQUEBERG,
Ancien secrétaire départemental du Territoire de Belfort

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le 11 décembre 2012

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