Les congrès du PCF

J'ai pris connaissance avec attention des 10 propositions concernant l'avenir énergétique de notre pays. Je me permets de rajouter quelques propositions pour différentes sources d'énergies.

1) A propos du charbon, remettre à l'ordre du jour l'étude ou la réalisation de la gazéification souterraine du charbon. Vers la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'Allemagne faisait circuler ses blindés et voler ses avions avec un carburant extrait du charbon. Il serait peut-être judicieux de reprendre ce procédé de distillation, puisque le charbon est la seule ressource non renouvelable qui dépassera le XXIe siècle.

2) Arrêter le démantèlement et procéder à la remise en fonctionnement de la centrale à neutrons rapides de Creys-Malleville. Cette machine permettrait de retraiter le plutonium et par un procédé de physique-chimie avec l'uranium 238, elle multiplierait par 60 les réserves énergétiques de l'uranium, ouvrant la possibilité de produire pendant plusieurs centaines d'années de l'électricité. Cette technique permet également d'incinérer les déchets de combustion de l'uranium utilisé dans les centrales atomiques classiques.

3) L'uranium est-il le seul combustible pour alimenter les centrales atomiques ? Non. Le thorium, sous forme liquide refroidi par des sels liquides, offre des possibilités nouvelles. D'autres procédés créateurs sont possibles : réacteur à haute température refroidi à l'hélium, réacteur refroidi au plomb ou au gaz (source : Sciences et vie, n°1130, novembre 2011 »).

A la fin du XXIe siècle, il n'y aura plus de matières fossiles pour produire de l'énergie. Seul l'énergie atomique permettra de fournir l'électricité nécessaire à l'activité économique et au chauffage des habitations.

4) L'énergie solaire photovoltaïque est désavantagée par son coût de production nettement plus élevé que celui des centrales thermiques ou atomiques ; de plus, elle est intermittente, pas d'activité la nuit, on peut envisager son utilisation couplée avec une éolienne pour des habitations isolées et dans les pays tropicaux.

Plus intéressante, l'énergie solaire thermique pour la production d'eau chaude sanitaire (l'eau chaude peut être stockée et conservée la nuit). Ne peut-on utiliser l'expérience acquise par le four solaire d'Odeillo (Hautes-Pyrénées), capable d'atteindre des températures de 3 000 degrés permettant de fondre des pierres, des minéraux réfractaires. Pour produire de la vapeur même surchauffée, 300 à 400 degrés suffisent pour faire tourner une turbine associée à un alternateur. (II y a des réalisations espagnoles de ce type en Andalousie).

5) L'énergie marée motrice : dans le passé un projet d'usine avait été envisagé pour la baie du Mont Saint-Michel, mais le coût des travaux et les effets possibles sur les courants marins et le profil du littoral avaient conduit à l'abandon de cette réalisation.

Depuis l'époque du premier projet de création de l'usine marée motrice dans la baie du Mont St-Michel, les savoirs scientifiques et techniques sur les phénomènes marins se sont considérablement amplifiés. Il est peut-être envisageable de reprendre les recherches et études pour la réalisation de ce projet ancien. D'autant plus que la Bretagne est dépendante pour son électricité des autres régions de France. Le projet d'une centrale atomique à Plogoff ayant été repoussé par les Bretons sous l'impulsion des écologistes au moment même où paradoxalement on généralisait le chauffage électrique dans les départements bretons.

6) L'utilisation de l'hydrogène, gaz très dangereux mais potentiellement très productif sous réserve de concevoir des installations très sécurisées, pourrait être exploité par des centrales électriques, des navires et cargos, des locomotives, peut-être les véhicules routiers.