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36e congrès - Le texte - Il est grand temps de rallumer les étoiles

Les statuts du PCF adoptés au 36e congrès

Discours de clôture par Pierre Laurent

Journal CommunisteS n°507 - Spécial 36e congrès - 13 février 2013

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Pour préparer l'avenir, on ne peut ignorer la complexité de l'histoire par Marcel ZAIDNER

Affirmant la nécessité et les possibilité ouvertes pour un nouvel élan du PCF le projet de base commune fait dans sa troisième partie une brève incursion historique.

Il traite en un paragraphe de la situation que nous avons affrontée au cours du XXème siècle et notamment de celle des pays » se réclamant du communisme. »

Il est difficile de comprendre la tragédie que nous avons vécue et qui marque encore notre combat.Il n’est pas réaliste de donner une vision schématique de cette période et de séparer  « les grands espoirs et les combats essentiels menés au nom du communisme »et « les sociétés d’oppression qui se sont construites en certains endroits ».On ne peut tourner la page de cette façon.

Résumer ces sociétés à des «  sociétés d’oppression «  – l’oppression y fut réelle avec ses crimes, des pertes et des souffrances humaines inexcusables et condamnables – ne permet pas de comprendre l’énorme affrontement qu’a connu ce siècle, d’apprécier l’ébranlement du capitalisme créé par la révolution d’Octobre 1917, l’écrasement de l’hitlérisme, la montée du mouvement de libération des peuples coloniaux.

Les quelques lignes du texte très réducteur, ignorent totalement les travaux d’historiens comme Moshe Lewin, Eric J. Hobsbawn, dont Pierre LAURENT saluant la mémoire, écrit que son livre « l’AGE DES EXTREMES » permettait à nouveau de penser le « court XXème siècle » en dehors du prêt à penser des thèses sur le totalitarisme ».

Ecrire que « nous avons souffert de voir notre idéal abîmé, de voir les forces capitalistes avoir beau jeu de jeter sur lui le discrédit » exonère l’ensemble des tenants du système capitaliste de leur rôle dans la violence de cette époque, de la boucherie de la guerre du 14-18, de la lutte à mort qu’ils ont engagée dès 1917 contre la jeune Union Soviétique par tous les moyens, militaires, économiques, idéologiques. Jusqu’à se fin, les forces du capitalisme n’ont pas été spectatrices. Dire cela n’écarte pas les raisons internes de la chute du système soviètique qui ne tiennent pas qu’à la guerre froide.

Or justement dans ce texte, aucune amorce d’analyse sérieuse. Rien n’est dit sur l’état de la société russe à la fin du XIXème siècle, de l’échec du mouvement révolutionnaire en Europe, rien sur les raisons de l’échec économique et social qui ont conduit à l’écroulement du système soviètique qui d’ailleurs ne se réclamait pas du communisme.

Ce texte ne tient pas compte non plus des travaux de notre parti, par exemple la résolution du XXVIIème congrès qui amorçait une analyse équilibrée.

Bien sûr il est juste et indispensable de dire comme nous le faisons au moins depuis le XXIIème congrès en 1976, qu’il ne peut y avoir de communisme sans démocratie, encore faut-il dire de quoi l’on parle, c'est-à-dire d’une démocratie politique et sociale, et de travailler à inscire notre action dans l’effort de dépassement du capitalisme jusqu’à son abolition.

Après l’écroulement de l’U.R.S.S. et du système soviétique, une offensive de grande ampleur a fait des ravages. Elle visait à démoraliser les forces populaires en affirmant que le socialisme était définitivement vaincu et que le capitalisme était la fin indépassable de l’histoire. Bien que cette pression soit toujours présente, elle commence à avoir du plomb dans l’aile avec la crise actuelle et les dégâts qu’elle occasionne dans la vie des peuples.

C’est le moment pour nous d’avancer sans esquiver la complexité de toute cette période.

A mes yeux, le livre de Léo FIGUERES nous donne aussi une démarche intéressante.

Chacun comprendra que pour moi, le paragraphe de la base commune est à reprendre complètement et qu’il serait utile pour cela, et nous en avons les temps, de réunir quelques camarades dont des historiens, pour un projet même court, qui soit une avancée dans notre compréhension de ce qu’a été cette expérience de plus de 70 ans. Tout le parti et les jeunes qui nous rejoignent en ont besoin.

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le 04 décembre 2012

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