Les congrès du PCF

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36e congrès - Le texte - Il est grand temps de rallumer les étoiles

Les statuts du PCF adoptés au 36e congrès

Discours de clôture par Pierre Laurent

Journal CommunisteS n°507 - Spécial 36e congrès - 13 février 2013

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Technicolor, l’emploi, l’utilité du Parti … et l’écologie ! par Alain Pagano

Après une longue lutte pour sauver leurs emplois, les « Technicolère » ont fait une manifestation pour exiger un « plan social » digne de ce nom. Au moment de l’annonce de la liquidation judicaire, j’étais le seul responsable politique présent quand tant d’autres à gauche ont fait de belles déclarations de solidarité … sans réellement agir pour remédier aux causes, c'est-à-dire en légiférant pour contraindre les patrons voyous à renoncer aux plans de licenciement ! Et, pour la première fois, les salariés de l’entreprise me saluent. J’y vois la reconnaissance du soutien inconditionnel du PCF à leur lutte, mais, la reconnaissance, également, de notre utilité quand nous avons apporté des solutions concrètes porteuses d’espoir.

A la fête de l’Humanité, une prise de conscience des salariés présents s’est faite par un double mouvement : avec la pétition initiée par la fédération PCF 49, signée à un millier d’exemplaires (et par une majorité de Technicolor), exigeant un moratoire sur les licenciements et des lois anti-licenciements boursiers et anti-délocalisation, mais aussi avec la manif pour l’emploi avec les autres boites en lutte qui a convergé sur la grande scène. Ces deux actions ont redonné force et motivation aux salariés. Cela leur a permis de réaliser qu’ils n’étaient (hélas) pas seuls, que leur combat était plus général. Cela a fait grandir l’exigence de lois anti patrons voyous, anti prédateurs financier.

L’adoption d’une loi anti-délocalisation aurait contraint la direction de Technicolor à renoncer à la fermeture de l’usine d’Angers … Nous n’avons pas réussi à obtenir cela, mais nous avons tout fait pour que nos propositions soient connues et que chacun s’en empare : les salariés (avec la pétition), les élus de gauche (avec une lettre ouverte aux parlementaires de gauche du département leur proposant de s’emparer de nos propositions et de les mettre à disposition du gouvernement) et aux citoyens en organisant une manifestation en Préfecture et des conférences de presse. Cette action publique, ces propositions concrètes mises à disposition de tous ont donné un crédit nouveau au PCF, pourtant non implanté à Technicolor. C’est, à mon sens, le positionnement que nous cherchons à avoir nationalement quand nous disons vouloir être les bâtisseurs d’un vrai changement.

Comme nous ne nous résignons pas à de nouveaux plans de licenciement, il serait utile que convergent nationalement ces luttes pour l’emploi à travers l’exigence adressée au gouvernement, par le PCF, d’un sommet gouvernemental pour l’emploi, proposition que nous rendrions publique par une lettre ouverte aux syndicats, aux parlementaires de gauche et ou nous mettrions à disposition des propositions de loi portées par nos parlementaires, d’autres propositions (droits nouveaux pour les salariés…) à co-élaborer lors d’ateliers législatifs avec les salariés, les syndicats …

Pour finir, je voudrais faire le lien entre emploi et écologie, même si ce n’est pas spontané. Et pourtant, nous gagnerions à faire ce lien, comme argument additionnel contre les délocalisations, les licenciements boursiers. La délocalisation dans des pays à bas cout salarial est motivée par l’appât du gain, parce que les salariés français coutent trop « cher », vieille ritournelle du MEDEF et de la droite ! Mais, la délocalisation coute très cher écologiquement ; le transport produit du CO2 qui contribue au changement climatique induisant tempêtes, inondations, sécheresses, dommages aux écosystèmes et à la biodiversité… Qui paye ce coût environnemental ? Pas les patrons … Et pourtant, c’est la planète et l’humanité qui trinquent et les crédits publics qui contribuent partiellement à payer les dommages. Oui, il est juste de promouvoir d’autres modes de production, relocalisés pour respecter l’homme, dans sa dimension humaine, sociale, familiale mais aussi comme composante de l’écosystème. Alors oui, le slogan « produisons français, produisons local » pour respecter l’homme et la planète prend une nouvelle jeunesse !

Alain Pagano

Secrétaire fédéral du Maine et Loire

 

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le 20 novembre 2012

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