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36e congrès - Le texte - Il est grand temps de rallumer les étoiles

Les statuts du PCF adoptés au 36e congrès

Discours de clôture par Pierre Laurent

Journal CommunisteS n°507 - Spécial 36e congrès - 13 février 2013

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Réponse à Amar Bellal 2e épisode par Janine Gespin

Cet article, très documenté et exigeant me paraît important, indispensable même, mais un peu trop unilatéral.

Ses critiques sont exactes dans le cadre où il se place. Mais elle négligent le fait que la plupart des questions devraient se réfléchir dans une multiplicité de cadres. La polémique a ceci de dommageable, qu'elle contribue à privilégier un seul aspect des questions, ce qui est une tendance commune mais extrêmement néfaste. Dire que la diversité des approches fait la richesse du front de gauche ne sera vrai que si on comprend que chacun amène des points de vue différents, qui sont presque toujours faux si on veut en faire LA solution UNIQUE à tout problème, mais qui sont bons si on les intègre dans un ensemble de solutions à rechercher et si on les replace au niveau où ils doivent l'être. Il ne s'agit pas d'être relativiste, tout ne se vaut pas. Et Amar a raison, je pense, d'insister sur le fait que 1 ou 1000 ce n'est pas la même chose. Mais il est des aspects d'un problème où il faut réfléchir au niveau 1000, et d 'autres, où c'est le niveau 1 qui est pertinent. Un écoquartier est une imposture si on le définit comme autonome. Il était important de le mettre en évidence. Mais est-il pour autant dénué d'intérêt ? Même s'il est une goutte d'eau en ce qui concerne l'énergie (est-ce sûr d'ailleurs ?), c'est aussi un mode de vie. C'est une autre question ? Je ne crois pas. C'est la question du « vivre bien » qui ne passe pas que par les nécessaires économies d'énergie.

Le problème majeur, dans ce débat me parait être la manière unilatérale de discuter et de comprendre. Il me semble que, concernant l'énergie, tous ceux qui prétendent qu'UNE solution est suffisante croient à la magie, et les critiques d'Amar sont indispensables ! Pour autant, il nous faut rechercher l'ensemble des solutions qui permettront d'avancer à la fois vers la satisfaction de besoins vitaux pour le plus grand nombre, vers une diminution des nuisances, selon un calendrier obligatoirement échelonné (réchauffement climatique comme accumulation de déchets nocifs) et vers une amélioration du « vivre ensemble » et du « vivre bien », aux diverses échelles où cette question se pose. Alors, dans cet arsenal de solutions, les éco-quartiers, les maisons à énergie positive sont ils ou non des éléments à prendre en compte, comment et pourquoi, voilà, me semble-t-il l'ensemble de questions qui contribuera à faire de la diversité des positions au sein du front de Gauche, une vraie richesse.

En revanche, en ce qui concerne ne « ni ici, ni ailleurs », je ne suis pas d'accord. Je pense que, pour chaque question il faut refuser les généralités, et tâcher de faire le bilan de tous les aspects positifs et de tous les aspects négatifs d'une décision avant de juger. Il ne s'agit pas d'être pour ou contre le « ni ici ni ailleurs » mais d'analyser chaque fois s'il s'agit d'une attitude hypocrite ou d'une attitude susceptible de faire avancer les choses, et comment. Accepter ici, ce qui est inacceptable, parce que, si on ne le fait pas ici, on le fera encore plus mal ailleurs, peut conduire à de terribles dérives. Si on pousse le raisonnent jusqu'au bout, il faut accepter des salaires de misère parce que sans ça on achète des choses produites en Chine pour des salaires encore pire ? Ou encore à fabriquer des armes antipersonnel parce qu'on pourrait veiller à ce qu'elles ne soient pas diffusées n'importe comment ? Au contraire, refuser ici, en montrant que ce n'est pas parce qu'on accepte que cela se fasse ailleurs est, souvent (pas toujours), la seule façon d'aider à ce qu'on refuse aussi ailleurs. Tout le monde est conscient que des salaires « corrects » en Europe sont utiles pour aider les travailleurs des pays « pauvres » à revendiquer et obtenir de meilleurs salaires. La lutte contre les semences transgéniques de Monsanto (interdiction de les faire pousser et d'en acheter) me semble un bon exemple de ce qu'il faut faire. Pour l'extraction des gaz de schiste, je suis convaincue, (mais c'est évidemment à discuter) que plus de pays la refuseront, plus cela aidera d'autres populations à la refuser ailleurs. Et même, refuser l'aéroport de notre dames des landes n'est pas incompatible avec prendre l'avion quand c'est indispensable.

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le 20 November 2012

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