Les congrès du PCF

J’approuve la contribution de la camarade Quainquard relative à la classe d’âge à laquelle j’appartiens.

Revenu dans mon parti depuis 2008 après la longue éclipse du temps révisionniste je me sens aujourd’hui à mon aise.

La construction du Front de Gauche, les propositions qu’il porte sur les questions sociétales, notamment la nouvelle constitution, m’ont quelque peu bousculé. Aujourd’hui j’adhère totalement.

Depuis des années j’attendais un discours de combat y compris en face de la sociale démocratie.

Depuis des années j’attendais des attaques ouvertes, violentes, contre le fléau qu’est le front national.

A propos « d’un communisme de nouvelle génération » qu’évoque Pierre Laurent dans sa lettre je voudrais lui dire qu’il a totalement raison de relever que les jeunes adhérents sont décomplexés et qu’il faut s’appuyer à fond sur eux. Leur engagement dans un combat sans concession n’est pas sans rappeler ce que ma génération a connu au début des années soixante.

Toutefois, la nouvelle génération n’a pas été seule à vivre « le monde de chaos social et écologique ». Il existe aussi chez les anciens militants des camarades qui n’ont jamais été complexés et qui reviennent au parti en phase avec cette nouvelle génération. Il existe même, entre les uns et les autres une extraordinaire complicité, des échanges d’une grande richesse. Les ainés ne peuvent rien espérer de mieux que de voir les combats d’une vie réactivés et de pouvoir participer à ce renouveau.

Je n’ai pas de grandes aptitudes à disserter mais je veux dire que le parti doit continuer dans un Front de Gauche qui va continuer à s’élargir et à rassembler. Ne pas oublier que cette démarche lui a permis de sortir de sa chute vers la marginalité, de ce faire connaître pour ce qu’il est redevenu : un parti ouvert, démocratique, discipliné et combatif. Un parti indépendant non inféodé au parti socialiste ce à qui est particulièrement apprécié par nos jeunes camarades.

La reconnaissance et la montée en responsabilité de la jeunesse passe forcément par leur intégration dans les organismes dirigeants à tous les niveaux. Un gros travail de conviction va être nécessaire pour rompre avec les blocages toujours perceptibles et « dépasser les anciens clivages » comme le dit Pierre Laurent. Sortir des stratégie anciennes d’alliance à la remorque du P.S dans lesquelles trop d’élus paraissent empêtrés et dans lesquelles nous sommes toujours les dindons de la farce et qui, surtout, limitent notre liberté d’action.

L’heure est venue de « privilégier le travail de rassemblement « avec et au delà du Front de Gauche », de faire s’exprimer les colères qui montent et de promouvoir les propositions contenues, pour l’essentiel, dans le programme du FDG.