Les congrès du PCF

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36e congrès - Le texte - Il est grand temps de rallumer les étoiles

Les statuts du PCF adoptés au 36e congrès

Discours de clôture par Pierre Laurent

Journal CommunisteS n°507 - Spécial 36e congrès - 13 février 2013

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Un PCF renforcé au sein du Front de gauche par Thibault Le Dévéhat

En perte de vitesse depuis 30 ans, le Parti Communiste avec le Front de Gauche a retrouvé une dynamique de hausse dans les urnes et de hausse en nombre d’adhésion. Cette manière de voir le verre a moitié plein plutôt qu’à moitié vide se veut un contraste avec certains élus locaux apparatchiks de notre Parti, très hostiles à la démarche du Front de Gauche, pour cause d’éloignement avec les sociaux libéraux du PS. Ils perçoivent la perte de nos députés comme une régression, du à une « gauchisation » du PCF au travers de son parcours dans le FG et de son soutien à JL Mélenchon à la présidentielle.

Pour ma part donc, je construirai ce versement en mettant en avant l’espoir qu’à su apporter le PCF et le FG durant la campagne. Je me place dans une optique fortement positive.

Je pars du principe que bien qu’en ayant perdu des élus, nous avons regagné en crédibilité, en nombre d’adhérents, et nous avons surtout réussi à faire une campagne des présidentielle et législative avec une certaine cohérence. A la différence de périodes anciennes nous n’avons pas joué de compromission pour avoir des sièges à l’Assemblée. Nous avons combattu avec nos thèses, notre programme et nos valeurs.

Nos 7 % aux législatives, c’est à la force de la persuasion que nous les avons conquis !

Il est évident que le PC le doit avec la construction du FG, qui a remis sur le devant de la scène nos couleurs. Mais il le doit également à la crise du capitalisme, qui depuis 2008, entraine dans sa chute l’économie européenne.

La montée en puissance de Syriza, le FG Grec, est révélateur de se dont un front des forces à la gauche des socialiste est capable. Aujourd’hui Syriza est le principal parti d’opposition. Et si la droite et autres partis n’arrivent pas encore à former un gouvernement, le peuple grec retournera aux urnes, et cette fois ci, la victoire de Syriza serait à porter de main.

Voila donc la marge de progression du FG en France, et le but final que nous visons.

Mais comme à l’époque des Partis Communiste des pays « Socialistes », le FG doit conserver un esprit « français », une exception française. Cette exception doit être la singularité des partis autonomes qui composent le FG.

Pour faire du FG une machine de masse, plusieurs sensibilités doivent s’y trouver.

Il s’agit donc pour nous de défendre notre sensibilité : le communisme.

Depuis le 34ème congrès du PCF de 2008, nous fonctionnons avec comme projet uniquement la résolution finale « Vouloir un monde nouveau, le construire au quotidien ». Cette base commune n’avait principalement comme vocation la recherche de la création d’un front populaire commun des forces de gauche, un peu à l’image des collectifs antilibéraux de 2007.

Dans cette base comme, nous n’avons pas de projet réellement communiste. Certes la base fait apparaitre des volontés de trouver de nouvelles formes de prise de décision, le texte fait de nombreuses références à l’intervention citoyenne, mais rien de bien concret. Pourtant c’est une bonne base, l’explosion du mouvement mondial des « indignés » en est la preuve.

Si nous voulons que le PC conserve une originalité dans le FG, nous devons retravailler notre projet, sinon a quoi bon conserver la forme parti si chaque composante possède les mêmes bases de discussion, à savoir l’Humain d’Abord, seul programme défendu par le PC actuellement (tout comme le PG).

Pour (ré) affirmer notre originalité, c'est-à-dire, notre vision communiste du monde, nous devons établir des bases. La Revue du Projet aura eu le mérite d’y travailler avec sérieux, mais pour ma part je souhaiterais que le projet du PC s’appuie sur son avenir.

Les JC dans leur dernier congrès de 2010 ont ouvert une voie, ils se sont donnés à cœur de faire revenir l’espérance et l’utopie dans leur projet communiste.

Faisant à la fois référence au Socialisme du 21ème siècle, à l’aspect Révolutionnaire du projet communiste, à la nécessaire participation de la classe ouvrière et aux théories scientifiques de Marx, les Jeunes Communistes ont réussi à retrouver les fondements de notre mouvement tout en les modernisant, afin qu’ils s’adaptent aux réalités ainsi qu’au monde moderne.

Si nous travaillons dans ce sens, sur ces questions, le projet communiste porté par le PC sera au sein du FG, l’originalité qui fera la différence, pour recueillir en son sein les ouvriers, les jeunes et la grande masse populaire.

Le FG n’en sera que plus renforcé lui-même, car si chaque organisation, à commencer par la notre, affirme son indépendance et son originalité, alors le FG sera une arme redoutable pour porter au plus haut nos valeurs et nos idées.

Voici donc deux axes sur lesquels le PC peut puiser et retrouver une originalité :

Un projet révolutionnaire, un projet communiste : par le biais de 2 principes fondateurs

 

  • 6ème République et pôle culturel public

Un projet révolutionnaire, un projet communiste

Si l’on veut que le PCF soit un parti puissant, respecté, et force de proposition au sein du Front de Gauche, il est impératif que son projet soit remarquable (au sens visuel du terme..).

Le projet communiste doit être affirmé et renforcé.

Pour cela, il est à mon sens, obligatoire de remettre au centre de notre projet, l’aspect révolutionnaire de celui-ci.

Le projet que nous devons défendre doit être celui du renversement démocratique de la gouvernance capitaliste du pays, il s’agit donc d’un projet de révolution ; citoyenne et révolutionnaire.

Plusieurs points programmatique doivent figurer dans notre projet en (termes clairs et simples pour que tout le monde puisse les lire) tels que :

Le partage des richesses et des pouvoirs, la création puis le contrôle des pôles bancaires et énergétiques, le contrôle des moyens de productions des entreprises par les ouvriers eux-mêmes et donc la généralisation des SCOP, défense et affirmation de la laïcité, sixième république, etc…

Sixième République

Ce dernier point doit être également la clef de voûte de notre projet communiste. Car la nouvelle gouvernance du pays à laquelle nous aspirons, notre visée communiste, devra être basée sur l’aspect démocratique et participatif, à l’image des expériences Sud-Américaine ainsi que du mouvement mondial des Indignés avec la « Démocratie Real ».

Du quartier au plus haut niveau, tous les échelons (et en créer d’autres !) de représentation actuel doivent être sous contrôle populaire, les citoyens doivent participer réellement aux choix politiques de leur vie, de leur ville, de leur pays.

Cette nouvelle forme de démocratie s’éloigne donc de la notion démocratie représentative de nos élus, pour arriver vers une déprofessionnalisation de la vie politique et une complémentarité entre élus et citoyens, une démocratie réellement participative, pour ainsi rendre aux citoyens l’envie d’agir directement pour l’amélioration de leur qualité de vie.

La mise en place de Conseils de quartier, autonomes, puis de Conseils communaux tous basés sur le volontariat peuvent être des pistes à creuser. Sur ce sujet, le paragraphe de l’Humain d’abord est une très bonne base de travail, tant sur le point précis de la gouvernance à petite échelle, que sur la Sixième république en général.

Il ne s’agit pas de supprimer les élus, ni les systèmes de représentations démocratiques, mais bien d’instaurer en parallèle un contrôle populaire de ces élus, par des citoyens volontaires à la construction quotidienne de la politique, à tous les échelons.

Axe central de la sixième république, et du projet communiste, ce nouveau mode de gouvernance doit être notre marqueur au sein du Front de Gauche.

L’aspect révolutionnaire de cette idée est atteint par le « tout », le « global » que prendra ce projet.

Il doit également et nécessairement être accompagné par un renouveau, une refondation de nos symboles, des symboles du communisme français ainsi que de ces notions. Une mise à jour du terme de prolétaire est inévitable, de même que le rapport de notre politique en appui constant avec la lutte des classes.

La notion de référence aux théories de Marx doit être plus fortement appuyée.

Le travail du fond et de la forme est indispensable et indissociable.

Le rôle de la culture dans le projet communiste

Le projet révolutionnaire passe aussi par une correction des codes culturels établis. Il faut changer, refonder le socle culturelle français.

Depuis 40 ans, la culture de masse officielle, dirigée par les grands « mécènes » du privé, pour la plupart issus des groupes industriels et de l’agroalimentaire, ou bien du cosmétique font la pluie et le beau temps.

Pour pouvoir approcher une culture subversive, non-officiel, détaché de tout lien de près ou de loin avec l’argent, il faut s’engouffrer dans les « offs », ou certaines expositions menées par le biais des collectivités.

Le rôle de l’artiste doit être prépondérant dans la diffusion du projet communiste, il doit (re)prendre son rôle d’agitateur des pensées, de provocateurs des idées.

Pour cela il faut l’inclure dans un grand projet avec envergure Public, le 1% du PIB habituellement présenté par le PCF dans ses propositions ne suffit plus, ne suffit pas.

Il faut donner aux artistes un statut particulier, une protection de l’état, ainsi qu’une rémunération de celui-ci.

La création d’un pôle culturel public, l’obligation d’instruction artistique, l’encouragement à une pratique culturelle, la mise en place et la très grande diffusion de « tickets Culture » à l’image des tickets « restaurants », la gratuité des musées…sont autant de pistes à étudier.

Pour l’obligation d’instruction artistique, cet axe est primordial car il doit permettre à l’enfant d’acquérir une instruction sensitive au même titre qu’une instruction cognitive.

L’art doit être aussi important que les mathématiques ou le français.

C’est en effet par le biais de la culture, de son étude, et de sa pratique que nous pouvons trouver un levier pour (re)mettre en place les bases d’un changement, une alternative au capitalisme.

La révolution, le renversement du capitalisme, puis l’instauration d’une société basée sur le partage des richesses et des connaissances – une société communiste - doivent émerger d’un peuple conscient et instruit.

 

 

 

 

 

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le 17 octobre 2012

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