Les congrès du PCF

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36e congrès - Le texte - Il est grand temps de rallumer les étoiles

Les statuts du PCF adoptés au 36e congrès

Discours de clôture par Pierre Laurent

Journal CommunisteS n°507 - Spécial 36e congrès - 13 février 2013

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Chaque semaine, un point sur les initiatives et les débats en lien avec le congrès.

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Donner du temps au temps, pour un PCF prenant en compte les attentes populaires par Bernard Trannoy

Un congrès doit être le moment privilégié où l’on ne s’interdit pas de remettre tout à plat.
Alors qu’est affirmé l’ambition de porter  « (…) un texte fondateur cette ambition. Il s’agit, au fond, de proposer une vision unificatrice de notre projet, de notre stratégie, de notre conception du Parti et de l’action politique. » Rien que cela, mais pourquoi pas ?

Mais alors pourquoi baliser, encadrer, cadrer le chemin dès le départ. Il y a là, pour le moins, une contradiction entre l’ambition affichée et le carcan mis en place.

Le temps accordé : 3 semaines pour se prononcer sur la base commune c’est un peu court. Ceci alors qu’il n’y a pas d’échéance électorale en vue, rien ne nous interdisaient de prendre, dans le calme et la sérénité le temps (tout le premier semestre par exemple). La démocratie c’est aussi le temps accordé. Là, nous en sommes loin. Refuser ce temps, c’est se préparer à des impasses. C’est quelque part faire violence, nous faire violence.

« Alors que notre stratégie de rassemblement, le Front de gauche, alors que notre parti, le Parti communiste français, ont enregistré au plan des résultats électoraux et de notre effectif des avancées considérables » Alors là, il faudra qu’on m’explique, à moins de jouer les autruches, je ne vois dans cette affirmation qu’un déni de réalité. Le Front de Gauche dans sa réalité n’est de fait qu’une construction d’appareil, un outil se limitant au seul horizon électoral. Ceux « d’en bas » étant appelé à jouer la claque.

Pourtant faire le bilan se révèle nécessaire, la « gauche de la gauche » (NPA + PCF ou FdG), c’est un gain de 60 000 voix et plus de 20 millions d’abstention aux législatives 2012. Pas de quoi grimper au plafond, surtout si l’on ajoute à cela la perte de 50% d’élus aux élections régionales et la perte de plus de la moitié des députés communistes à la sortie, mués en FdG. Je ne vois pas là, de quoi pavoiser. A quoi il faut ajouter l’émergence d’un homme qui se pense providentiel (Il y en a plein les cimetières. Je nous croyais guéris de ce genre de dérive !!!) qui tient plus du bateleur de foire, imprévisible dans ses actions, comme dans ses réactions, nous invitant simplement à courir derrière lui. En fait la forme choisie, fait des citoyens d’en bas (quelque soit par ailleurs leurs engagements respectifs, PG ou PCF) des spectateurs d’une partition écrit pour nous et non PAR NOUS. Notre rôle est de vendre et d’illustrer la parole du « chef ». Le rassemblement à Paris en étant la plus parfaite illustration.

Voulons-nous mettre un terme aux désordres sociaux existants ?  Sortir du capitalisme ? Combattre le capital ? Avancer vers une société socialiste ? Franchement je finis par plus qu’en douter. J’ai bien peur que la réponse soit NON

Pour un PCF prenant en compte les attentes populaires ?

PCF, répondons-nous aux attentes populaires ? J’aurais tendance à considérer que c’est très loin d’être le cas. En effet une majorité d’ouvriers et d’employés sont dans une attitude de rejet vis-à-vis de l’Europe et de l’Euro. 78% des ouvriers ne se reconnaissent ni dans la droite, ni dans la gauche. (Vote Maastricht, 2005, abstention massive aux élections européennes). C’est un fait incontournable, et pourtant contourné. Est-ce eux qui n’ont pas compris ou nous qui ne répondons pas à leurs attentes ?  Non seulement nous ne répondons pas à leurs attentes, mais nous pouvons même affirmer que nous sommes plutôt dans une attitude de refus de répondre à cette attente.

La nation reste et restera pour longtemps le cadre référent de l’exercice démocratique. L’espace de proximité que les femmes et les hommes connaissent, appréhendent, où ils plongent leurs racines, leur être le plus profond. Ignorer cela, c’est se condamné aux pires déboires. La nation reste l’enjeu politique de l’affrontement de classe, là où se pose la question de la direction de l’état, là où le peuple organisé doit construire son hégémonie contre la dictature de la bourgeoisie. La question de la reconquête de la souveraineté nationale et populaire dans toutes ses dimensions est un élément central du combat de classe. Faute d’occuper cet espace, la nature ayant horreur du vide, il est aussitôt occupé par le FN. Ce refuser à reconquérir cet espace, c’est le livrer au FN, c’est in-fine en être le complice.

Devons-nous faire comme si ce rejet populaire n’existait pas ?

Que répondons-nous aux salariés qui voient leur entreprise se délocaliser sous d’autres cieux, dans des pays à bas coût, fussent-ils en Europe, comme les FRALIB avec la Pologne. L’essentiel des problèmes que nous avons à affronter n’ont pas pour source nos échanges avec la Chine, extra communautaire, mais viennent des déséquilibres des échanges INTRA EUROPEENS, des excédents allemands, basé sur le dumping social

Proposer une politique de coopération internationale comme alternative à la concurrence libre et non faussée et à ses diverses tentatives de régulation, suppose une nation qui puisse coopérer en connaissant ses intérêts pour décider politiquement de ce qui est mutuellement avantageux !

Dans une mondialisation soumise aux tempêtes de la crise d’un système, est-il responsable de continuer de prétendre que l’on peut naviguer tous hublots ouverts, au risque de couler ? N’est-il pas temps de réfléchir à la nécessité de se doter de nouveaux instruments de régulation des échanges internationaux fondés sur la coopération et la maitrise collective des biens communs.

Pourquoi glisser sous le tapis ce qui dérange. Dénoncer le traité de Lisbonne, œuvre de N. SARKOSY et du P.S certes. Mais en faisant l’impasse sur le traité de Maastricht œuvre de Mitterrand, mais qui porte lui, création de l’Euro et de la BCE. Si l’on remet en cause le traité de Maastricht et ce qui va avec, c’est à dire l’Euro et la BCE. La possibilité d’une « Europe sociale !!» dans le cadre de cette Europe qui est fondamentalement celle du capital relève du mythe ou de l’intox.

Ne faut-il pas sortir de la confusion entretenue entre monnaie commune et monnaie unique, n’avons-nous pas besoin de clarté ? Chaque fois que la question est posée, c’est « escape ». Euro monnaie commune OUI, Euro monnaie unique scénario d’une catastrophe annoncée.
Premier argument qui nous est opposé : Lorsque certains mettent en avant l’existence de la monnaie « Sucre » pour justifier l’Euro, joue-t-il franc jeu, j’en doute. Décidément l’économie est une chose trop sérieuse pour être laissée aux seuls économistes

En effet le « Sucre » et l’« Euro » sont de nature totalement différente. Le « Sucre » est une monnaie commune, réglant les échanges au sein de l’ALBA, sur la base de projets économiques communs et qui gère collectivement une partie des réserves de change des différents pays. Les différentes monnaies nationales continuant leur existence. L’« Euro » est une monnaie unique s’imposant à tous. De fait, l’Euro n’est rien d’autre que l’EuroMark, aux c’est-à-dire une monnaie adaptée seules réalités de l’économie allemande, mais en fait inadaptée aux réalités des autres économies européennes.

Si l’Euro était une monnaie commune, le débat changerait de nature et mériterait qu’on s’y arrête.
Deuxième argument qui nous est opposé : L’Euro, c’est bien, voyez la Chine le défend !!

A une époque des politiques aux USA déclaraient « Ce qui est bon pour la Général Motors, est bon pour l’Amérique ». Ce qui donne aujourd’hui, « Ce qui est bon pour la Chine est bon pour l’Euro, donc pour la France !!! »

L’attitude de la Chine est tout à fait compréhensible, aux regards de ses intérêts nationaux. Effrayée qu’elle est d’avoir dans ses réserves plus de 4 000 milliards de $. D’où la recherche d’autres réserves de change, mais aussi l’achat massif d’or. En effet ces 4 000 milliards de $ peuvent se transformer rapidement en monnaie de singe.

Ce qui est bon pour la Chine ne l’est pas forcément pour nous.

Troisième argument qui nous est opposé : Marine Le Pen est contre l’Euro, donc nous devons être pour !!! Avec un tel postulat absurde, nous aurions dû nous aussi voter OUI au traité européen en 2005 sous prétexte que le FN était pour le NON !!!

Ce que ressent le monde du travail, le peuple dans le rejet de l’Union Européenne et de l’Euro, c’est non seulement le constat que l’Euro est l’outil d’une guerre sociale contre les peuples, mais aussi que la bataille pour les salaires et l’emploi, pour les services publics, suppose des processus de rupture avec le capitalisme que ne permettent pas les règles européennes Si Marine Le Pen a une telle place, c’est bien pour détourner la colère contre l’Euro de la colère contre le capitalisme !

Ne sommes-nous pas les premiers responsables de la montée du FN ?

Nous avons abandonné le terrain de la défense de la Nation, de l’action pour la souveraineté (monétaire, mais pas seulement), la nature ayant horreur du vide, nous avons offert au FN un espace inespéré. Lutter contre le FN exige de NOTRE part de réoccuper l’espace que NOUS avons laissé ainsi à découvert. OUI nous sommes les premiers responsables de cette montée du FN !

Quatrième argument qui nous est opposé : La démarche conduit certains, dans une défense acharnée de l’Euro, de la BCE et de l’Europe, en verrouillant tous débats organisés sur ces questions.  Ils doivent considérer que ce sont des affaires trop sérieuses pour être soumis aux débats, à l’appréciation des adhérents. Ils ont peur des courants d’air.

Ne sommes-nous pas nous aussi dans la république des « experts » ?

J’ai tendance à considérer ces attitudes, comme autant de postulats technocratiques, très loin de toutes réflexions politiques. Devons-nous laisser sur le bord de la route, ceux qui ne veulent pas de cette Europe, instrument de domination des « marchés financiers » autrement dit du « Capital », en les abandonnant aux mains du FN ? Pourquoi cet acharnement à vouloir défendre à tout prix, et même à n’importe quel prix l’Euro et la BCE ? Ne faudrait-il pas rechercher dans les financements reçus par le PGE par les institutions européennes ?

N’est-il pas, pour une part, le reflet d’un renoncement à changer les désordres sociaux existants ?
En fait le positionnement sur ces questions, ne va-t-il pas devenir la ligne de partage qui sépare ceux qui pensent le système capitaliste indépassable de ceux qui ne renoncent pas à son dépassement vers le socialisme ?

Ne pas remettre en cause le rôle de l’Euro comme monnaie unique, c’est in-fine refuser toute tentative de sortie du capitalisme, c’est accepter l’austérité, c’est se défausser face à l’obstacle, c’est accepter que les salariés soient la seule variable d’ajustement.

Si certains pensent le système capitaliste indépassable, qu’ils le disent et l’assument. C’est une opinion respectable et qui doit être respectée. Mais qu’ils en tirent les conclusions et change de crèmerie.
Cinquième argument : L’Europe est-elle une réalité économique homogène autorisant une « camisole de force » unique ? Evidemment, NON

L’Allemagne à des excédents commerciaux supérieurs à 6% de son PIB sur ses « partenaires » européens. La Chine avec 4% d’excédent soulève immédiatement une levée de bouclier pour fustiger le taux de change du yuan. Mais là, pour l’Allemagne, c’est silence radio. Oubliant au passage que les excédents des UNS ne sont que le reflet des déficits des AUTRES. La maitrise de monnaies nationales permettait de procéder aux ajustements nécessaires, prenant en compte l’hétérogénéité des différentes économies. Faute de quoi, nous sommes condamnés à mettre en œuvre les remèdes préconisés par Paul Krugman.
 « Les variations du cours des devises induites par les déséquilibres des balances des paiements et les mouvements de capitaux, permettent en temps normal de rééquilibrer les échanges internationaux. L’Europe, en créant l’euro, s’est privée d’un tel mécanisme. Faute de pouvoir dévaluer, la « solution » préconisée aujourd’hui par l’Europe et le FMI consiste à baisser le coût des exportations en réduisant les salaires, les dépenses sociales, les services publics ». C’est ce qui s’applique aujourd’hui en Grèce, en Espagne, au Portugal avec le succès que l’on sait, l’austérité à tous les étages.

Salaires, retraites réduit de plus de 40%, services publics démantelés. Mères de famille abandonnant leurs enfants, incapables qu’elles sont de les assumer. Les grecques qui parcourent les forêts pour abattre du bois pour se chauffer. En fait une Grèce qui replonge dans le moyen-âge. Un prof d’université qui doit se contenter de 450 € par mois. Et pendant ce temps les milliards d’Euros des privilégiés quittent la Grèce pour d’autres cieux qui leur seront plus clément.

Est-ce cela que nous voulons ? Et c’est ce que Hollande nous applique aujourd’hui, Sommes-nous assez naïf pour croire que F. Hollande et le PS reviendrons sur les démolitions entreprises par SARKO ??? Le PS n’est guère plus qu’un parti « démocrate » à l’américaine, n’ayant le titre de « socialiste » que par pure inertie historique. Illustration privatisation du « Crédit immobilier de France » envoi des grenades lacrymogène sur les salariés de l’automobile à la porte de Versailles (Tout un symbole)

Est-ce cela que nous voulons ?
Qu’est-ce que cette absurdité « un meilleur partage des richesses » ?

Alors que précisément l’adversaire de classe nous signifie depuis plus de 10 ans que le partage des richesses, « C’EST TERMINE ». Il faut être sourd pour ne pas l’entendre.

L’issue étant à rechercher dans l’appropriation des richesses créées par la communauté des salariés.
Jamais le capital n’a accepté d’autre partage que ce qui lui est arraché par l’organisation (syndicale et politique) et par l’action des victimes de ses prédations.

Depuis 12 ans le mouvement social se bat en reculant. Les syndicats ne discutent plus des revendications des salariés, de leur défense. En Espagne, en Grèce, au Portugal, mais aussi chez nous, les syndicats en sont réduits à négocier la réduction des salaires, des congés, de la couverture sociale, la flexibilité, etc.... (C’est comme cela que le capital conçoit le partage). Sous la menace continuelle de délocalisation, nouvelle forme de la violence de classe. Le PS souscrit aux exigences du capital, son crédo : Baisser le coût du travail.
La CES, mais aussi le PGE sont devenus autant de vecteurs de soumission du monde du travail aux impératifs du capital par leur intégration à l’ensemble des dispositifs de domination du capital.
S’accrocher à la BCE et à l’Euro, pour qui ? Pour quoi ?

Faut-il encore s’accrocher coute que coute au mythe sans cesse remis au lendemain d’une possible Europe sociale ???
Sortir, avant d’être broyés, comme les grecs, telle est la question ?

S’accrocher à l’€uro, et refuser la sortie de cette monstruosité, c’est être tenu pour responsable de la catastrophe qui s’annonce. S’accrocher à l’€uro, c’est pratiquer qu’on le veuille ou non, la fuite en avant vers une Europe fédérale liquidatrice des états nations, et des droits des travailleurs.

S’accrocher à l’€uro, c’est accepter que la seule variable d’ajustement possible soit à chercher dans l’austérité, dans la diminution des salaires, prestations, pensions et le démantèlement des services publics.
S’accrocher à l’€uro, c’est refuser les ruptures nécessaires avec le capitalisme. C’est s’accommoder du désordre social actuel, c’est le gérer. A ce jeu le PS est meilleur que nous, nous ne servons donc plus à rien. C’est préparer un congrès de Tours à l’envers. C’est se dérober à nos responsabilités d’outil de la transformation sociale. C’est en dernière analyse être complice des politiques d’austérité en cours et à venir. C’est accepter qu’Athènes brûle.

Nous sommes face à la nécessité d’une rupture avec ces outils non réformables, la nation comme terrain essentiel de la lutte des classes et la question de la reconquête de la souveraineté nationale et populaire
La sortie de la crise suppose, exige que la nation retrouve tous les attributs de sa souveraineté. Le sort du peuple français, c’est à Paris qu’il doit se décider, et NON à Bruxelles. Que le PCF substitut à la lutte des places actuelles, une analyse de la société retrouvant ses fondements de classe. La forme parti est-elle dépassé ? Dans tous les cas, celle en cours est obsolète, elle n’est faite que de verticalité, avec des ascenseurs qui ne fonctionnent que dans le sens de la descente. Basé sur une conception sommitale du rassemblement où nous sommes invités à faire acte l’allégeance autour du tribun du moment. L’adhérent est simplement invité à jouer la claque, à mettre en œuvre des Kits prêt à l’emploi, à répondre à des QCM.
Ce positionnement du PCF obéit-il à une démarche de principe fondée sur un projet, une éthique ? Ou est-il simplement destiné à ne pas froisser le partenaire potentiel (élections municipales obligent).

Sommes-nous obligés de suivre dans ses dérives un PS, qui a fait une croix sur les classes populaires ? Et qui sans hésitation réserve aux classes populaires le sort des grecs.

A rester sans arrêt le nez fixé sur le seul horizon électoral, on finit par perdre de vue l’essentiel, à savoir, à quoi, à qui sommes-nous utiles ? Front de gauche, Izquierda (Espagne), Bloc de gauche (Portugal), Die Linke (RFA), Syriza (Grèce), PGE autant de déclinaisons d’une même démarche de soumission et de refus de remettre en cause les dogmes européens. Autant d’outils d’intégration à la stratégie du capital, des « marchés financiers », rejoignant en cela la social-démocratie. Qui de ce fait ne peuvent jouer de rôle, faute d’être en état de dépendance.

Les « couches moyennes » prochaines victimes ne continueront pas très longtemps à bénéficier des produits technologiques à bas coût venant de Chine ou d’ailleurs. Elles sont prisonnières du faux sentiment d’être les heureuses bénéficiaires de cette Europe-là, insensibles qu’elles sont aux souffrances des autres, enfermées dans leurs égoïsmes étroits. Est-il possible d’avoir très longtemps, d’un côté des sociétés qui seraient vouées à la production et penser qu’ici nous allons simplement consommer ce qui est produit ailleurs ? Ne voit-elle pas qu’elles sont les prochaines victimes toutes désignées ? Ne sont-elles pas dans ce que Pierre Bourdieu appelait « La servitude volontaire » ?

« Alors que faire ? On peut tirer de cette ébauche d’analyse quelques enseignements pour les luttes politiques, scientifiques ou médiatiques à mener. Il faudrait premièrement restituer au critère de classe la place centrale qui est la sienne dans une représentation scientifique du monde social sans méconnaître d’autres clivages. Deuxièmement, il faudrait revendiquer une vision réaliste des classes populaires dans la société, sans tomber dans le misérabilisme ou le populisme, mais avec le souci de reconquérir une visibilité qui corresponde à un groupe numériquement majoritaire et de réhabiliter un groupe économiquement et politiquement disqualifié. Enfin, il faut reconstruire une représentation politique, c’est-à-dire une expression et une organisation dans laquelle les classes populaires puissent enfin se reconnaître. » Gérard Maugé, sociologue, directeur de recherche au CNRS

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le 12 octobre 2012

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