Les congrès du PCF

Nous sommes des militants de base, pour certains animateurs de sections. Nous en avons assez de voir notre parti poursuivre, tête baissée, des alliances sans fondement, sans lendemain, à la recherche de contestataires du PS, incapables de s'engager dans le Front de Gauche -qui porte pourtant bien son nom!- à la recherche d'écologistes égarés dont on ne sait jamais de quel côté de l'austérité ils vont pencher, de quel côté de la constitution européenne ils vont se placer…

Et ces primaires ? Que peut-on attendre de celles-ci puisque le PS y participera ? On les connaît et toutes les prévisions de « rapport de forces construits pas à pas » sont illusoires. Nous allons avoir un candidat issu du PS en tête de ces primaires Hollande, Aubry, Taubira... Pour quoi faire ?

Dire cela, ce n'est pas s'enfermer : après le choc des régionales nous avons organisé une assemblée citoyenne d’une journée réunissant 2 collectifs FG locaux -62 camarades pour moitié PCF, pour moitié non encartés- Ce fut un débat « chaud » mais respectueux. De grandes divergences sont apparues mais aussi la volonté unanime de continuer ensemble ! Ce qui est sorti de commun nous a donné l'idée de participer au débat national -ce qui n'est pas dans nos habitudes- afin de suggérer la nécessité, de la part du parti, de positions franches, de textes claires et simples. Nous avons un programme « l'Humain d'abord ». Depuis le 10 février, un possible candidat : JL Mélenchon a certes un ego surdéveloppé mais, pour se déclarer candidat à la présidence de la République, il le faut bien... D'ailleurs Pierre Laurent, en juin dernier, ne s'était-il pas déclaré « disponible pour 2017 » ? Alors, arrêtons de nous embourber dans ce débat avec le PS (des réunions PC/PS ont déjà eu lieu semble-t-il…). Un an, c'est déjà très court pour une telle campagne électorale, une campagne que nous ne gagnerons pas, soyons honnêtes. Cette campagne peut redonner l'espoir à toutes celles, tous ceux qui sont aujourd’hui écœurés de la politique, celui de vrais changements, d'une force qui voit plus loin que « le bout du doigt du sage qui montre la lune », au-delà des échéances électorales.

N'enterrons pas l'expérience du Front de Gauche même si le nom de gauche renvoie systématiquement au PS et aux trahisons des gouvernants. Et si ce que nous avons construit dans nos villages, comme sans aucun doute tous nos camarades du Parti en France, porte encore le nom de « gauche », il n'en est pas moins vivant, fédérateur à notre niveau, divers mais fort de sa cohésion dans l'action. L'attaque contre le code du travail doit être notre combat presque unique (on ne peut oublier les migrants, les combats locaux bien sûr) dans les semaines qui viennent. Au vu de nos forces, cela demande presque 100%. Soyons réalistes. Lâchons donc les fumées des primaires qui nous rendent inaudibles et pompent notre énergie. Retrouvons un Front de Gauche en ordre de bataille pour le combat pour le code du travail, avec son programme présidentiel. Cela fait 10 ans que nous disons construire un programme avec les citoyens. Depuis le temps, n’est-il pas construit ? En 2012 Mélenchon a montré sa volonté. Il a su motiver, convaincre et rassembler les citoyens de Gauche. Nous ne sommes pas opposés à d’autres candidatures, mais réglons cela sans bataille d'appareils, au plus vite.

Plus clairs, plus combatifs, divers et unis, plus visibles.