Les congrès du PCF

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Ne ratant pas le rendez-vous de l'histoire - Jacques Perrot - 77

Avec la création de Front de Gauche nous avons réussi à créer une dynamique qui s’est particulièrement développée lors de la présidentielle de 2012. Nous avons fait naitre un espoir chez les ouvriers et les salariés (les masses populaires comme nous disions il y a des années). Mais aux législatives le score des candidats PCF/FDG a été nettement inférieur (moins de 7%) au score de notre candidat à la présidentielle. Pour quelles raisons ? Cela n’a pas été trop recherché mais une des raisons est la campagne menée faisant peu ou pas référence à notre candidat. En effet, il semble que certains camarades de la direction ont eu peur que le Front de Gauche étouffe ou remplace notre parti.

Cette erreur a continué les années suivantes. Nous n’avons pas voulu que le Front de Gauche existe en tant que mouvement et en dehors du cartel des partis le composant. Le Front de Gauche s’est donc présenté aux élections suivantes dans des configurations différentes suivant les endroits et les candidats : dans certains cas en alliance avec le PS (aux municipales) dans d’autres avec le parti de gauche et les verts et dans d’autres cas encore avec le MRC (qui ne fait pas parti du FDG). La dynamique s’est arrêtée et nous avons stagné et perdu des élus. Est-ce entièrement de notre faute ? Évidemment pas. Nos partenaires ont aussi une responsabilité mais étant le plus important parti du FDG nous avions aussi à faire le plus pour l’union et malgré de grandes déclarations nous avons laissé le FDG se déliter.

Alors maintenant que faire ? discuter avec toutes les forces déçus du PS et essayer de créer (plutôt recréer) une dynamique populaire de façon à avoir un candidat unique de la gauche. Mais après ces 4 années d’un gouvernement se réclamant de la gauche et faisant une politique de droite et même parfois d’extrême droite les communistes ne sont pas près à voter dès le premier pour un candidat issu du parti socialiste. Il faut tourner la page de l’alliance avec les sociaux-démocrates qui nous ont toujours trahis et surtout toujours tourné le dos aux aspirations populaires.

Nous soutenons régulièrement les mouvements comme Syriza, Podemos ou le Sin Fein qui bousculent les partis traditionnels et veulent redonner le pouvoir au peuple contre le libéralisme. Engageons nous dans un même mouvement, relançons le FDG, discutons avec Mélenchon, non pas pour lui demander de se retirer mais pour faire en sorte qu’il devienne aussi le candidat du FDG, il n’est peut-être pas encore trop tard pour éviter le ridicule d’avoir plusieurs candidats se réclamant du FDG.

2017 peut-être le début d’un grand mouvement remettant en cause la politique ultra libérale menée depuis plus de 20 ans par l’UMP et le PS. Nous sommes devant un moment important de l’histoire de notre pays, ne le ratons pas pour un esprit de boutique bien mal venu dans des temps si graves. Sinon 2017 pourra aussi être la fin des espoirs du monde du travail pour longtemps et nous y aurons une bonne part de responsabilité.

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