Les congrès du PCF

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Quelques suggestions pour la Vie du Parti - Jean Landais - 44

Cette 5è contribution de ma part emprunte beaucoup au texte qu’un camarade avait rédigé pour le 36ème congrès et qui me semble toujours d’actualité.

Elle remplace la 2ème partie de ma Contribution N° 4 (Marche avant) qui n’était qu’un brouillon, sans valeur, malencontreusement resté attaché…

 

Le Parti, c’est une entité que délimitent plusieurs facteurs chiffrés.

Le premier d’entre eux, davantage que le nombre d’élus et les ressources, est constitué par les adhérents, et singulièrement par leur nombre réel.

Je suis adhérent depuis 1962, j’ai donc connu cette lente mais continue érosion de nos forces militantes.

Chaque adhérent est une individualité, mieux une personne, riche par de par sa nature humaine.

La structure d’accueil de base (la cellule, la section) est certainement le lieu privilégié de la rencontre avant celui de la réflexion. A-t-on toujours été attentif à respecter un tel ordre ? A-t-on ouvert assez d’espaces de discussion sans verrouillage ni langue de bois ?

Quand la parole n’est pas écoutée, quand elle est considérée comme négligeable, puis retirée, voire méprisée, quand il devient impossible de la faire entendre, que reste-t-il ? Combien sont-ils à avoir abandonné le terrain, se retirant doucement, sans bruit, rejoignant sans s’y intégrer vraiment les « égaux » de Pierre Rosenvallon pour « être semblable [aux autres] au-delà des différences, être autonome dans l’échange et former une communauté d’appartenance et de communauté civique » ou se rêver acteur de « l’insurrection des minuscules » (Guillaume Le Blanc)

Deux moments retiennent alors ma réflexion

  • la démocratisation de notre organisation

  • le statut de nos responsables

 

Dans notre projet pour le 36ème Congrès (2012) nous proposions de « démocratiser tous les espaces de la société », ce qui impliquait la constitution de « coopératives ». Pourquoi ne pas faire entrevoir une telle option pour notre propre fonctionnement?

Cela nous vaudrait

- un gain démocratique :

en permettant à chacun de militer sous forme coopérative, avec un véritable pouvoir de décision collégial à chaque échelon, dans une plus grande horizontalité du pouvoir,

- un gain d’efficacité :

pour travailler à chaque échelon des réponses communes, partagées et évaluées

- un gain communicationnel :

car si nous sommes figés dans des processus décisionnels par trop d’aspects descendants et verticaux, comment pouvons-nous être crédibles dans la proposition de société à laquelle nous appelons ?

Deux exemples de ce qui est pour moi un vrai manque de communication :

  • les réunions du CN font certes l’objet de comptes-rendus dans CommunisteS, mais les résumés des interventions ne sont disponibles qu’à condition d’aller les chercher sur le site pcf.fr, et surtout jamais les résultats chiffrés des votes ne sont connus du simple adhérent. Allons donc jusqu’au bout ! Publions-les et nous gagnerons sur le terrain de la transparence.

  • les « délégués » des fédérations au CN votent, me dit-on, à titre personnel. Si je ne trompe pas en disant cela, alors j’ai le droit de me demander si c’est un procédé juste en soi ?

 

L’autre point est plus délicat parce que le pas de la subjectivité est vite franchi, ce qui n’est nullement mon intention. Je ne me bornerai qu’à soulever la question.

 

Dans les instances du Parti, permanents, élus, voire élus-permanents, peuvent donner l’impression d’un groupe restreint décisionnaire (voire discrétionnaire, indiquait l’auteur de la contribution en 2013) qui ajoutait : « C’est dans cette logique que je conçois un statut du responsable, rémunéré, un statut qui faciliterait les entrées et sorties. [Il ne faut] pas un statut qui renforcerait paradoxalement la professionnalisation du champ politique. [Car] cette professionnalisation n’est pas anodine, elle aussi peut participer au sentiment que la politique ce n’est pas pour tout le monde, que c’est un champ dans lequel il faut accepter un certain nombre de règles et disposer d’un certain capital économique et social pour y perdurer »

 

 

Pourrions-nous, serions-nous capables d’expérimenter d’autres formes d’organisation ?

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