Les congrès du PCF

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Outils numériques de communication - Bruno Pouvelle - 83

Une télévision numérique :

Nous ne passons pas, ou très peu, dans les grands medias. Il nous est impossible d’y exposer nos idées ou nos propositions. Il en va de même pour les économistes hétérodoxes, les syndicalistes non réformistes, les salariés en lutte, les mouvements progressistes internationaux…

Au delà de notre presse, il nous faut un outil de communication de masse, moderne, le moins couteux possible et apprécié des jeunes générations : une web-télé.

Pour quoi faire ? Ni un outil de promotion d’un éventuel futur candidat, ni une chaine de propagande.

Nous avons besoin d’un lieu ouvert sur la vie des gens, des salariés, ouvert sur les luttes, celles en cours et celles qui ont réussi, sur l’action, le mouvement collectif et revendicatif. Nous avons besoin d’un lieu d’échanges; échanges d’expériences militantes, échanges et expression des idées hétérodoxes, échanges et rencontres entre militants syndicalistes, associatifs, politiques, intellectuels, artistes. Nous avons besoin d’être informés des mouvements et des expériences progressistes de la planète…

Commençons par une vidéo quotidienne de 5 ou 10 minutes, qui fasse le point sur l’actualité des  luttes, des mouvements sociaux, des initiatives originales; qui nous renseigne sur les injustices, les victoires; qui décrypte les prises de position, les projets des uns et des autres…
Puis, faisons-la vivre par des débats contradictoires, des échanges d’idées, des moments d’éducation populaire… Bref, quelque chose d’ouvert sur la vie, la société, l’action, le mouvement, la culture, un lieu de Démocratie et de Liberté.

Visioconférences de formation :

Nous le répétons à chaque congrès, et très fréquemment dans les réunions, nous souffrons d’un déficit important de formation. Et ce d’autant plus que l’on se trouve en province, dans une section éloignée du siège de la fédération.

Bien sur, de temps en temps, sont organisées des journées formation, plutôt de base, pour les nouveaux adhérents. Il faut pour y assister se libérer une journée et, quand on habite loin du siège de la fédé, faire pas mal de route pour y aller.
Pour de nombreux camarades, c’est rédhibitoire.

Nos ennemis de classe ont, depuis longtemps, contourné ce problème de distance et de déplacement en utilisant la technique de visioconférence.

Faisons pareil. Il est tout à fait possible de trouver, dans chaque section, un camarade qui possède un ordinateur sur lequel on peut installer skype, ou tout autre logiciel de visioconférence. Nous pouvons donc organiser des séances de formation de 2 à 3 heures, correspondant à un seul cours, en fin d’après-midi ou en soirée, entre un formateur, chez lui ou devant un auditoire, et un nombre à déterminer de groupes de camarades, réunis par sections devant un ordinateur, une télévision ou un écran de projection. La totalité des cours de la formation pourrait être répartie sur plusieurs soirées.

Une telle pratique permettrait de réduire considérablement les problèmes d’indisponibilité et de perte de temps dans les déplacements, aussi bien pour les intervenants que pour les camarades en formation. Elle permettrait également de toucher beaucoup plus de monde, sur l’intégralité du territoire national, et d’ouvrir tous les niveaux de formations à l’ensemble des camarades.

Bibliothèque interactive :

Nous sommes nombreux, parmi les militants, à rédiger des tracts, à préparer des expositions pour une fête fédérale ou une initiative locale. Et nous passons souvent des heures à rechercher des données, des informations, qui nous permettront d’étayer solidement notre argumentation; quandon les trouve. A l’échelle du pays, c’est un travail colossal qui est fait, individuellement, chacundans son coin, et qui ne sert souvent qu’une fois.

Là encore, l’informatique nous permettrait de limiter ce gaspillage de temps et d’énergie. Nous pouvons créer une banque de données, dont l’amplitude dépendrait des moyens que nous sommes capables d’y consacrer.

Son premier niveau pourrait être la simple collecte de tous ces travaux réalisés par les militants et leur classement d’après les sujets abordés. Ces travaux seraient à la disposition de tous les camarades, soit pour être utilisés tel-quel, soit pour y piocher les informations qu’ils recherchent.

Le deuxième niveau pourrait répondre à notre besoin impérieux d’arguments concrets dans notrelutte contre l’extrême droite. La diabolisation du vote FN ne sert strictement plus à rien. Les électeurs ayant fait ce pas assument totalement leur vote. Le rappel des propos honteux du pèreou de la gestion catastrophique des villes autrefois gagnées par le FN est totalement inutile, seheurtant à l’argument d’un soit-disant  changement de ce parti. Par contre, on arrive à faire mouchequand on dispose d’informations concrètes sur le vote anti-prolétaires, anti-ouvriers, anti-féministe, anti-pauvres, …, des élus FN dans telle ou telle collectivité ou assemblée. Il s’en passe des prises de position terribles dans les villes FN, dans les  conseils Départementaux ou Régionaux, auParlement Européen, qui révèlent le vrai visage de ce parti et la politique qu’il veut véritablementmettre en oeuvre. Mais ces informations là, nous ne les avons pas, ou de façon très transitoiredans l’Humanité (à moins d’avoir une mémoire d’éléphant ou de se constituer une
« Humanithèque »). Il serait particulièrement utile de les rassembler dans une banque de donnée, alimentée en temps réel, en les classant par sujet, et de les porter ainsi à la connaissance et à ladisposition permanente de tous les camarades.

Le troisième niveau, interactif, pourrait être assumé par un ou plusieurs camarades dont le rôleconsisterait à aider les militants qui le demandent à trouver les informations nécessaires à larédaction de leurs tracts ou expositions, à répondre aux incertitudes ou aux incompréhensions, età classer les informations obtenues dans la banque de donnée, afin qu’elles soient aisémentdisponibles à tous.

 

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