Les congrès du PCF

Les congrès du PCF
Accueil
 
 
 
 

Après les Régionales, donnons la parole à la base - contribution collective PCF 56

Les élections régionales ont été un échec pour le Front de gauche. Les raisons sont multiples, et tiennent pour partie au Front de gauche lui-même, qui nʼa pas su montrer un visage unitaire, rassembleur, ancré dans les réalités sociales. Le Front de gauche nʼa pas su porter un projet alternatif, décliné dans les Régions, porté par une dynamique nationale. Dʼailleurs depuis 2 ans, le Front de gauche ne travaille plus, nʼimpulse pas de mouvement national de résistance à lʼaustérité. De nombreux militants regrettent que le militantisme local soit brouillé par des batailles dʼétat-major et la concurrence entre les formations qui le composent.

Pourtant le Front de gauche reste la seule construction politique porteuse dʼespoir, lʼélectorat de 2012 nʼa pas disparu. Lʼheure est aujourdʼhui au dépassement du Front de gauche, à son ouverture, son élargissement à dʼautres formations ou courants à la gauche du PS. Mais ce nouveau Front de gauche ne se fera pas du sommet.

Alors que, depuis les élections, chacun y va de son commentaire, il est temps de donner la parole à la base. Alors que le vote de lʼétat dʼurgence par les députés communistes a semé le trouble, de même que les atermoiements du PCF sur lʼéventualité dʼune primaire à gauche qui renforcerait la personnalisation et la présidentialisation de la vie politique, revenons au terrain.

Nous constatons, dans un département comme le Morbihan où le Front de gauche sʼest construit dans le respect mutuel, la recherche de réponses communes, le respect des « non encartés », cela se passe bien. Nos scores aux élections départementales ont été très intéressants. La base du Front de gauche, dans sa diversité, est attachée à cette construction collective, et soucieuse de la faire évoluer, et parfois excédée par les batailles de dirigeants. Alors donnons en grand la parole aux acteurs de terrain, garants de la pérennité du Front de gauche, car nous avons fait la démonstration que, malgré les difficultés, cet outil est le seul qui permette à des militants de culture communiste, écologiste, trotskyste, associative, des socialistes en rupture de ban, des syndicalistes, de travailler ensemble et dʼinventer ensemble un nouvel avenir.

Dans le même registre, sur un sujet comme lʼaéroport de Notre-Dame des Landes, pourquoi le PCF et lʼHumanité nʼécoutent que les communistes favorables au projet ? De nombreux militants, et des fédérations comme le Morbihan, la Vendée, la Sarthe, après un débat exigeant, contestent ce projet qui ne correspond pas à notre projet de société tant pour des raisons écologiques que dʼaménagement du territoire, de complémentarité des transports et des infrastructures à lʼéchelle régionale, de projet industriel et aéronautique, sans parler du montage financier du dossier et de sa gestion en partenariat public-privé. De quoi a-t-on peur à refuser de libérer la parole sur ce projet porté par Vinci, le patronat et les partisans de la mise en concurrence des territoires ?

Décidément oui : reconstruisons à partir du terrain.

Il y a actuellement 0 réactions

Vous devez vous identifier ou créer un compte pour écrire des commentaires.