Les congrès du PCF

Les congrès du PCF
Accueil
 
 
 
 

Pour un projet de combat - Roland Farré - 74

La problématique aujourd’hui, pour les communistes, s’énonce en trois questions :

Quel projet allons-nous porter, dans les luttes sociales et politiques, devant l’ensemble du Peuple ?

Quel processus devons-nous décider de mettre en œuvre afin que ce projet s’enracine dans la vie politique de notre pays ?

Devrons-nous nous engager, au terme d’un débat à Gauche, dans des « primaires » pour la désignation d’un candidat à la Présidentielle en 2017 ?

Nous ne pouvons répondre à ces questions en partant de la situation que nous connaissions voilà cinq ou 10 ans. La situation économique et sociale a profondément changé ; elle pose la question de l’issue à la crise financière, européenne et mondiale, à la crise du capital. La réponse à la crise ne peut faire l’objet d’un débat en vue d’un accord mitigé pour un programme qui en rabattrait sur le niveau de la politique économique, sociale, environnementale, à mettre en œuvre très rapidement. La démarche de compromis et l’état d’esprit de recul devant notre détermination combattive doivent être définitivement jetés aux orties.

Cela implique une action orientée vers les travailleurs, les salariés, les entreprises, la jeunesse, les établissements d’éducation, de culture, de santé, les services publics, les organisations qui, sur le terrain, se préoccupent d’agir pour les changements tournant le dos à la politique actuelle. Ensemble, nous pouvons lutter, élaborer des cahiers de revendications, mener la bataille politique. C’est dans ces conditions que pourrons s’ouvrir des « primaires » pour la bataille d’un projet transformateur.

Concrètement, n’est-il pas urgent de développer la campagne pour l’emploi ? Ainsi pourrons-nous jouer un rôle décisif en mettant en avant nos propositions de lutte contre le chômage, notre projet de sécurisation de l’emploi et de la formation, là où Hollande et Valls ont mis en œuvre leurs plans de stabilité, de compétitivité, là où ils visent à démanteler les droits des salariés avec la mise en pièce du code du travail.

Si nous ouvrons le chemin, nous pourrons parvenir à créer un mouvement populaire pour surmonter le climat politique délétère, attentiste envahissant et rassembler autour d’un candidat porteur d’une parole et d’une volonté de combat, éloignées des petits calculs et des ambitions personnelles ainsi que des abandons et des virages à 180 degrés qui déstabilisent la volonté populaire.

Tel est, à mon avis, l’enjeu primordial d’une situation qui porte en elle à la fois des périls et des potentialités transformatrices anticapitalistes, nécessaires et possibles. Le PCF se transformera, ne pourra se transformer, qu’en saisissant à pleines main ce qui mûrit et ce qui surgit dans les idées du peuple aujourd’hui. Pour nous transformer, nous devons être et devenir révolutionnaires lançant notre projet de transformation radicale de la société, de dépassement et d’abolition du système capitaliste.

Il y a actuellement 0 réactions

Vous devez vous identifier ou créer un compte pour écrire des commentaires.