Les congrès du PCF

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Marche avant ! Jean Landais - 44

Ceci est mon avant-dernière contribution à la réflexion d’avant préparation de la base commune en vue du Congrès. Elle revient logiquement au point de départ intitulé « A Gauche ! »

La lecture des nombreuses contributions publiées est le gage que les communistes pensent, réfléchissent et proposent, tout cela constitue un corpus où puiser pour aujourd’hui et pour demain.

 

Avons-nous les bases idéologiques fondamentales pour avancer encore ? OUI !

Nous ne partons pas de rien ; alors arrêtons de remettre sur le métier ce qui a déjà fait l’objet d’une strate complémentaire.

Avons-nous les moyens d’approfondir encore et de faire progresser notre culture interne? OUI !

Chaque thèse est respectable, examinons-la, pourvu qu’elle ne détruise pas la précédente !

Nous ne manquons ni de camarades qui produisent de la théorie ni de moyens de diffuser nos idées.

Je ne citerai que 3 revues « généralistes » : Progressistes, La Revue du Projet, Carnets Rouges. Toutes trois sont de très grande qualité intellectuelle et formelle.

Quel est leur tirage ? Et que faisons-nous pour que le plus grand nombre d’adhérents y trouvent leur compte ? Que faisons-nous pour que le public citoyen vienne y puiser matière à réflexion ? Quels débats ouverts, quelles conférences publiques avons-nous organisé avec le concours des auteurs d’articles et de dossiers ?

 

J’ose une comparaison automobile : enclencher la 1ère fait-il avancer ou reculer ? Posons-nous la question et la réponse dépendra de la marque du véhicule : FN, LR- UDI et alliés, PS-MRG ou FdG, quatre constructeurs bien de chez nous.

Ne parlons pas de la Droite dans son ensemble, ne parlons pas non plus de la social-démocratie qui démontre à la fois son incapacité à tenir ses promesses et sa soumission au grand capital. Reste …le FdG, bancal certes mais toujours et encore d’actualité.

Alors, arrêtons de nous lamenter sur ses demi-succès. De 2005 à 2012, le Front de Gauche a démontré son utilité et sa capacité à rassembler, du référendum européen à la présidentielle, De tous temps, il a connu quelques avanies, d’ailleurs territorialement inégales. Mais ne nous trompons pas d’adversaire : ici et là, notre part de responsabilité est au moins aussi grande que celle de nos partenaires. Nous n’avons, pas moins que les autres, avancé nos propres égos, fait valoir points de vue et solutions dont nous savions d’avance qu’ils ne seraient pas forcément les bienvenus. Faut-il pour autant abandonner L’Humain d’abord ? A l’évidence c’est NON ! Et même au contraire ! A nous de pousser à la rénovation du contenu et à la clarification des comportements.

 

Comment ?

Ici ou là sont nés des collectifs associant des citoyens, des militants poltiques, des syndicalistes, des associatifs, qui ont pour objet de contribuer à enrichir, à exprimer et développer la politique et les valeurs issues du Front de Gauche. Ces valeurs – il faut le rappeler - ont inspiré le Programme Partagé « L'Humain d'abord », pour une alternative de gauche au capitalisme, en rupture avec toutes les politiques libérales et en lutte pour une sixième République participative. Avons-nous le droit d’y renoncer ? NON évidemment, sauf à nous parjurer.

Ces collectifs parfois organisés en Associations favorisent le rassemblement et l'implication politique de toutes les personnes qui se reconnaissent et souhaitent agir dans/avec le Front de Gauche. La corollaire en est que face aux questions complexes et/ou clivantes, la recherche du débat sincère et sa contrepartie, le consensus, impliquent la cohérence avec une démarche, intuitive peut-être mais réelle et réaliste, de « repolitisation des citoyens, de reconstruction d’une gauche populaire, offensive et efficace ».

Allons-y ! N’ayons pas peur de notre ombre ! Ne considérons pas ces initiatives comme des machines de guerre contre le PCF ! Montrons que nous savons ouvrir les portes !

Aidons, avec nos partenaires « officiels » du FdG mais aussi bien au-delà, à la constitution d’espaces, de forums, de rencontres, pourvu qu’ils soient estampillés « L’Humain d’abord » !

La riposte à la loi El Khomri pourrait en être l’occasion, sans attendre

 

 

Avons-nous la capacité de réfuter le péché originel qui nous frappe encore ? OUI ! Nous l’avons démontré avec le travail des historiens et nos déclarations publiques Mais il faut savoir que ce mouvement est irrationnel, qu’il est au demeurant largement entretenu à la faveur de coups médiatiques, et qu’en conséquence il ne s’éteindra peut-être jamais. Pourtant qui avoue chez nos accusateurs d’aujourd’hui, qui en d’autres temps auraient préféré « Hitler plutôt que le Front Populaire », que le mur de l’argent a fait renaître dans les ex-Pays de l’Est un passé inquiétant ?

La Pologne est redevenue ultraconservatrice, l’ex RDA est en déroute économique et morale, la Hongrie fascisante, la Tchéquie, la Slovaquie, la Roumanie, la Bulgarie, l’ex-Yougoslavie sont corrompues et rongées par la pauvreté, l’ostracisme et le banditisme … En mai dernier, deux bataillons de garçons et de filles en uniforme, avec tambours et cuivres, encadrés d’adultes parfois bedonnants, paradant un dimanche dans le centre de Varsovie m’ont laissé une impression très bizarre.

Continuons d’avoir une approche critique des états criminels, mais ne détruisons pas et ne laissons pas détruire l’idée du commun, cette possibilité du bonheur, selon la

belle formule reprise dans une contribution.

 

L’échéance présidentielle

On voit bien qu’à l’interne le sujet de la primaire –ou des primaires, car on ne sait plus bien qui est qui - est clivant. Les uns s’étranglent à constater que ce n’est pas dans notre culture, que nous nous y sommes précipités sans consultation des communistes, etc., etc. Les autres n’y voient pas malice. Mais ce qui unit c’est l’exigence du projet d’abord. On ne peut qu’être d’accord.

Je ne regrette pas que l’on ait « poussé les portes ». Aurions-nous dû, pouvions-nous rester en dehors, spectateurs drapés dans nos convictions, mais muets ou condamnés à prêcher dans le désert … et pour longtemps !

Bref, tout le monde appuiera cette évidence : c’est une primaire des contenus qu’il faut et, pour moi, au bout du compte, si Jean-Luc Mélenchon, qui ne renie pas L’Humain d’abord, s’en montre porteur, je reste persuadé que son talent fera le reste.

L’essentiel, c’est de favoriser l’irruption dans le paysage du Front populaire et citoyen de gauche, sans vouloir en imposer le label exclusif au travers d’une offre politique encore à venir.

 

A suivre

Le Parti

Un statut pour les élus

La responsabilisation des dirigeants

La communication

 

Dans notre projet pour le 36ème Congrès (2012) nous proposions de « démocratiser tous les espaces de la société », ce qui impliquait la constitution de « coopératives ». Pourquoi ne pas faire valoir une telle option ?

Cela nous vaudrait

- un gain démocratique :

en permettant à chacun de militer sous forme coopérative, avec un véritable pouvoir de décision collégial à chaque échelon, dans une plus grande horizontalité du pouvoir,

- un gain d’efficacité :

pour travailler à chaque échelon des réponses communes, partagées et évaluées

- un gain communicationnel :

car si nous sommes figés dans des processus décisionnels par trop d’aspects descendants et verticaux, comment pouvons-nous être crédibles dans la proposition de société à laquelle nous appelons ?

 

J’irais même plus loin : les réunions du CN font certes l’objet de comptes-rendus dans CommunisteS, mais les résumés des interventions ne sont disponibles qu’à condition d’aller les chercher sur le site pcf.fr, et surtout jamais les résultats chiffrés des votes ne sont connus du simple adhérent. Allons donc jusqu’au bout ! Publions-les et nous gagnerons sur le terrain de la transparence.

 

 

dans le parti il y a quasiment deux mondes : celui des permanents, voir des élus, voir des élus permanents, ceux qui font cela toute la journée pour ainsi dire, et celui des militants politiques non professionnels, qui donnent le coup de main. Ceci n’est pas une critique encore une fois envers les uns qui s’impliqueraient trop ou les autres qui ne s’impliqueraient pas assez. Selon moi toutefois, cela manque de brassage et peut créer le sentiment d’un groupe restreint décisionnaire voire discrétionnaire dans différentes instances du parti

C’est dans cette logique que je conçois un statut de l’élu rémunéré, un statut qui faciliterait les entrées et sorties. Non un statut qui renforcerait paradoxalement la professionnalisation du champ politique. Cette professionnalisation n’est pas anodine, elle aussi peut participer au sentiment que la politique ce n’est pas pour tout le monde, que c’est un champ dans lequel il faut accepter un certain nombre de règles et disposer d’un certain capital économique et social pour y perdurer

Expérimentons d’autres formes d’organisation.

 

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