Les congrès du PCF

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La place de « l’écologie » dans notre projet et sa mise en œuvre - Luc Foulquier - 13

À ce sujet, nous avons produit de nombreux textes et mené des actions (eau, énergie, climat, agriculture, …).

Le travail effectué par la commission écologie-énergie et la revue « Progressistes » est important. Cette activité ne date pas d’hier (L. Foulquier « communisme et écologie », revue du projet mars 2011).

Mais comment les communistes s’emparent-ils de leur politique ? Cette question est encore devant nous ! Pourtant nos fondamentaux sont d’une grande modernité. Le 36ème congrès a représenté une avancée remarquable dans la cohérence des réponses aux questions environnementales.

Nous avons de gros efforts à faire pour que nos actions correspondent plus à nos décisions. Au-delà de la diversité des points de vue, il est indispensable de connaitre les positions du PCF. C’est vrai pour « L’Humanité » et c’est vrai dans les campagnes électorales. Aucune association ne le fera à notre place. Le rassemblement n’implique pas de gommer les désaccords mais au contraire de clarifier les positions.

Le texte « la France en Commun » contient ce qu’il faut pour que notre projet soit clair et concis. Mais ayons en tête que les mots écologie, environnement, nature, …n’ont pas le même sens.

Je propose qu’on sépare bien notre « perspective » et les thèmes de luttes. Par exemple, le défi climatique est un chantier prioritaire. Il faudrait regrouper les pages 11 à 13 et 18 à 20.

Le mouvement de construction du communisme implique un autre mode de développement et de vie qui protège les hommes et leur environnement. Les deux aspect sont intégrés dans un couple dialectique formé par les rapports homme-nature. (Nous avons été le premier parti à aborder cela au niveau de sa direction : comité central du 22.06.1976 !).

Nous disons développement humain durable. Le mot humain est décisif. Pour le capitalisme développement durable signifie la préservation du taux de profit qui se réalise de plus en plus par « l’économie verte ».

Il ne s’agit pas de « préserver » la planète et l’humanité mais de préserver l’humanité des énormes dégâts du système « mondialisé » et cela implique une toute autre protection et gestion de nos richesses.

Des expressions comme « …celles et tous ceux, Front de Gauche, socialistes, écologistes ou républicains…. » (page 12) ou « les forces de gauche et écologistes », « le rassemblement des forces de gauches et écologistes », … entretiennent des malentendus aux conséquences néfastes. Où est le PCF ? Des « écologistes » ne seraient pas à gauche ou la « gauche » ne serait pas écologiste ?

Nous construisons un projet communiste et pas socialiste, ni éco-socialisme » ni « éco-communiste » puisque l’homme et la nature forment un tout.

L’écologie scientifique, qui manque de moyens comme la recherche en général, existe ! Parler de « science citoyenne » rappelle de tristes souvenirs ! L’écologie serait-elle devenue la « science des sciences » ?

L’écologie politique, qui n’est pas une science, prend toutes les formes du gauchisme à l’extrême-droite : l’écologie libérale, droits de la nature, écologie profonde antihumaniste, décroissance, « anti-industrie » au nom de la « terre mère »… opposition du local et du global, du naturel (qui peut être dangereux) et de l’artificiel, écologie fascisante de l’inventeur du mot E. Haeckel en 1866 à Le Pen : biologisme, races, espace vital, gloire aux plus forts…. Nous disons « l’humain d’abord ». (Le texte de 2012 est une écriture commune !).

Appelons les choses par leur nom. EELV est un parti mais ce ne sont pas « les écologistes ». Il n’y a pas les « éco-citoyens » d’un côté et les citoyens de l’autre !

N’oublions pas notre convention sur l’industrie de novembre 2014 ! Nous ne mettons pas l’industrie et l’emploi sur le plateau d’une balance et les nuisances et les pollutions sur l’autre. Nous disons produire pour répondre aux besoins et consommer autrement.

Lorsqu’un cas concret se présente comme celui de l’usine d’alumine à Gardanne (Bouches-du-Rhône), il faut tenir bon. Le PCF avec ses élus, les salariés ont fait progresser les choses. Il n’y a plus de rejet de boues rouges. Certes des progrès sont encore à accomplir et il faut se battre contre les propriétaires des capitaux pour les réaliser. Au lieu de mener le combat, Ségolène Royal, EELV, ATTAC,… répondent : il faut fermer et se recycler dans « l’éco-tourisme » ! au risque de délocaliser en allant polluer vraiment ailleurs. Nous voulons la production, l’emploi, la sécurité, la protection de l’environnement et le tourisme.

Élaborer un projet, définir une direction et mettre en œuvre les actions nécessaires pour cela forment un tout.

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