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Pour un parti à l'offensive au quotidien : Reprendre la lutte idéologique - David Courteilles - 94

  • Evolutions du Parti : Procéder à tous les changements, adaptations et transformations nécessaires de notre Parti pour se hisser à la hauteur de la période.

 

    • Pour une lutte idéologique s’appuyant sur des campagnes de fond et une propagande assumée : Une campagne ne saurait se limiter à quelques affiches et un ou deux tracts étalés sur 2 mois. Sur le coût du travail, les médias, nous nous sommes arrêtés trop vite. Nous devons réapprendre à mener des campagnes de long terme et répéter des messages forts de façon régulière dans nos tracts et nos interventions pour faire bouger les lignes et viser à reconquérir l’hégémonie que les néolibéraux ont su gagner à force de mots clés et de fausses phrases de bon sens ressassés au fil des ans. Nous devons ré-entamer ce combat de fond, au cœur de toute notre propagande.

 

    • Pour une réactivation de la bataille des mots : Toujours sur notre communication, nous devons porter une attention plus forte aux mots que nous utilisons (conquis sociaux plutôt qu’acquis sociaux, cotisations plutôt que charges, émancipation plutôt que progrès...). A ce titre, ne devrions-nous pas sortir des incantations autour de la « gauche » et du « progrès », deux notions qui ont fortement été dévoyées et qui sont aujourd’hui lourdes de promesses de trahisons ou d’écueils pour nos concitoyens ? Pourquoi ne pas nous revendiquer plus fortement du « commun » et du « communisme », des mots clairs et que nous devrions assumer pleinement ?

 

    • Pour revendiquer plus clairement notre héritage communiste : A l’occasion des 70 ans de la Sécurité Sociale, pourquoi n’avons pas dit plus fortement le rôle majeur que le Parti avait eu dans la création de cette institution à laquelle sont attachées les Français. Nous devons nous réapproprier l’histoire de notre parti et l’afficher fièrement en rappelant à chaque occasion que le communisme en France, c’est la Sécurité Sociale, c’est la Résistance contre l’extrême droite, c’est la nationalisation des services publics, c’est le Front Populaire, c’est l’anticolonialisme... et non les goulags. Notre combat s’inscrit dans un temps long et nous devons sortir de la « bulle de présent » dans lequel le système électoraliste actuel nous a emprisonné.

 

    • Pour une nouvelle Internationale communiste : Alors que le capitalisme a une organisation et des outils adaptés à la mondialisation avec une forte centralisation des pouvoirs de décision via les organisation transnationales du type OTAN, FMI ou Banque Mondiale, alors que les élites capitalistes ont de plus en plus contournés la confrontation avec les peuples via des institutions ou organismes parallèles, nous n’avons pas de réelle Europe politique et des peuples à l’heure actuelle. L’Europe a plus organisé la mise en concurrence des travailleurs qu’autre chose. Il nous faudra construire une Europe des peuples en renforçant les coopérations et les initiatives communes avec les partis communistes européens et internationaux.

 

    • Pour une réappropriation des pensées communistes, néomarxistes et alter-marxistes : Partout en France et dans le monde, des intellectuels font vivre la pensée communiste. Nous devons plus clairement revendiquer l’héritage de Marx et intégrer à notre projet les idées fortes qui ont émergé ces dernières décennies chez ses continuateurs, notamment français. Ces pensées (notamment celles de Bidet, Duménil, Gastaud, Garo, Lordon, Vassort...) devraient d’ailleurs être plus présentes dans notre journal L’Humanité, au côté des idées neuves qui peuplent déjà ses pages. Mettons fin au désarmement idéologique de notre parti.

 

    • Pour une puissance de frappe renforcée de nos think-tanks et médias internes : Plutôt que de fragmenter nos organismes de réflexion (Espaces Marx, Fondation Gabriél Péri, LEM...), ne devrions-nous pas plutôt concentrer nos forces dans un seul « think-tank » qui pourrait avoir une ambition et une exposition plus importante et contribuer plus largement à la reconquête de l’hégémonie ? De même, nous avons une multitude de publications (La Revue du Projet, Progressistes, Economie et Politique, Carnets Rouges, les Cahiers du LEM, LRI...). Quel militant ou adhérent peut raisonnablement lire ces différentes publications en sus de l’Humanité et l’Humanité Dimanche ? Ne devrions-nous pas limiter le nombre de nos publications pour augmenter le nombre de lecteurs, pour travailler à synthétiser / expliciter nos idées fortes et pour que chaque militant sache les points clés à retenir dans les orientations et les réflexions de notre Parti ? Une seule revue mensuelle accessible à tous sur internet et adressée en version papier (car beaucoup de nos adhérents n’ont pas accès à internet...) à chaque adhérent à jour de ses cotisations serait un bon moyen de garder le lien et de s’assurer de la diffusion des axes de travail du Parti auprès de tous ses militants. Notre accès aux médias est déjà suffisamment limité pour que nous dispersions nos forces dans des médias de niches.

 

    • Pour une intégration active et rapide des nouveaux adhérents : Combien de jeunes adhérents ont dû attendre des mois pour participer à une action concrète dans leurs sections ? Combien attendent encore une formation initiale à la pensée communiste et au fonctionnement du parti ? Combien ont rendu leur carte ou arrêté de payer leur cotisation face à ce manque de défis militants ou même d’accueil ? Pour fidéliser et garder nos nouveaux adhérents, un cycle d’intégration bien identifié devrait être mis en place rapidement au sein de chaque fédération (accueil, formation, réunions de présentation, initiatives militantes, proposition de participations à des groupes de travail sur les sujets d’intérêt...) afin de renouveler réellement et durablement nos forces militantes.

 

    • Pour un renforcement de la formation interne : Un parti fort passe par des militants formés. La formation du Parti doit être renforcée. Elle ne peut pas compter que sur la bonne volonté des militants. Quid d’une vraie école du Parti ?

 

    • Pour une démocratie interne renforcée : Comment se fait-il que les militants n’aient pas été consultés sur la fusion avec Gauche Unitaire ? Comment se fait-il que les militants n’aient pas eu non plus à se positionner sur les alliances de second tour aux dernières élections régionales ? Comment se fait-il que notre Parti semble s’engager dans une démarche de primaires ouvertes sans que ce point ait été débattu avec les adhérents ? Pour renouveler l’image du Parti et mettre en accord son fonctionnement avec ses revendications pour la société, la démocratie interne et les débats doivent être renforcés, faute de quoi nous manquerons de crédibilité.

 

    • Pour un Parti en mouvement : Pour vraiment organiser le parti, nous avons besoin que les permanents soient pleinement impliqués dans la vie du parti. Les secrétaires de section (ou de fédération) ne devraient pas avoir de mandat d’élu qui ne leur permettent pas réellement d’animer le Parti au quotidien. A contrario, pour que les militants sachent défendre au mieux le travail de leurs élus lors des campagnes électorales, les élus devraient plus fortement communiquer sur leurs votes et leurs initiatives auprès des adhérents (et ce à tous les échelons : départemental, communal...).

 

    • Pour une continuité dans nos projets : Pourquoi faire un nouveau projet alors que nous avons déjà élaboré démocratiquement « Il faut rallumer les étoiles » il y a à peine 3 ans ? Le monde a-t-il à ce point changé depuis 2013 ? L’avons-nous suffisamment porté et défendu ce programme ? N’avons-pas plutôt échoué à en extraire des idées fortes directement intelligibles pour nos concitoyens ? Ne devrions-nous pas nous atteler à ce chantier plutôt qu’à un retour à zéro ?

 

    • Pour extraire de nos programmes les idées qui donnent envie de se battre : Pour attirer de nouveaux adhérents, pour donner envie aux abstentionnistes de sortir de leur réservée, nous devons

 

    • Pour une solidarité de classe renouvelée : Comme nous avons à nouveau commencé à le faire récemment avec les Goodyear, nous devons être présents partout où des salariés, des précaires, des syndicats sont attaqués.

 

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