Les congrès du PCF

Résolution politique sur 2017 : Ce que nous voulons et que nous proposons pour les élections de 2017 (présidentielle, législatives, sénatoriales)

• Avant d’envisager de nouvelles alliances ou de nous lancer dans un processus de primaires pour le moins incertain, ne devrions-nous pas faire une réelle analyse des causes des échecs des dernières élections et de leurs racines ? Depuis les collectifs anti-libéraux de Marie Georges Buffet, nous n’avons fait que reculer dans les urnes et les esprits alors que nous avons prétendument entamé une démarche pour nous tourner vers les mouvements sociaux. Ce faisant nous avons perdu l’initiative et la radicalité de notre discours pour essayer d’agréger autour de nous des forces qui nous ont en partie phagocytées. Soyons lucides sur l’échec de cette démarche.

• Sur le plan politique, plutôt que d’envisager de nouveaux compromis avec des sociaux libéraux qui ont accepté sans broncher la dérive droitière du PS, ne devrions-nous pas plutôt repartir sur des bases saines en arrêtant d’apparaître comme étant à la remorque des « socialistes » ? Au bout du compte, beaucoup de nos concitoyens pensent qu’il n’y a plus de Parti Communiste. Ne devrions-nous pas enfin assumer une position plus franchement communiste ?

• Pierre Laurent fait le constat suivant dans son rapport introductif : « Nos résultats, un échec pour notre ambition politique »  mais n’avons-nous pas été plutôt emmenés dans une spirale de la défaite du fait de compromis qui ont dilué la clarté de notre message et de notre ambition politiques ? Nous ne savons pas réellement mesurer aujourd’hui notre force politique du fait des alliances à géométrie variable que nous avons tissé au fil des élections pour sauver les meubles et quelques postes d’élus. Mais les élus que nous avons conservés ne sont-ils pas l’arbre qui cache la forêt du vieillissement des adhérents du parti ?

• Pour regagner notre capacité à rassembler autour d’un projet émancipateur, nous devons continuer à débattre avec les autres composantes de la « gauche » et des mouvements sociaux mais nous devons reprendre l’initiative et avoir un discours de vérité. Ce n’est pas en cherchant à masquer nos convictions profondes et en poliçant nos discours pour les limiter au plus petit dénominateur commun dans lequel les autres composantes de la « gauche » peuvent se retrouver que nous parviendrons à créer l’élan populaire dont nous avons tant besoin. L’union est nécessaire mais elle n’est pas suffisante. Retrouvons notre voix et notre originalité communistes.