Les congrès du PCF

Dans le prolongement de notre AG du 25/1 qui a permis un échange vivant, je crois que l'on a intérêt à poursuivre l'analyse des causes qui expliquent les résultats que l'on sait aux régionales, après d'autres reculs. On ne peut en rester à l'impression d'une situation bouchée produisant du découragement, de la résignation, de l'abstention...

 

Mais aussi de la colère, de la méfiance vis-à-vis de la droite et de la gauche, à l'exception du Fn pas perçu pour ce qu'il est mais qui bénéficie et profite du rejet des partis traditionnels qui se succèdent au pouvoir, de leurs choix austéritaires, inégalitaires. Et en plus il a la faveur des médias.

 

Comment reconstruire la gauche et sur quel projet de société ?

 

La clarté doit être faite sur le contexte de crise mondiale profonde, d'une mondialisation capitaliste qui dresse les peuples les uns contre les autres pour assurer la domination de la finance par les 1% qui s'approprient les richesses créées par les 99 autres.

 

Crise économique, sociale, écologique, institutionnelle...que les tenants du libéralisme -gouvernement et direction du PS compris- prétendent résoudre dans le cadre du capitalisme dont ils nient la responsabilité. Ils s'emploient à convaincre de sa supériorité et de sa capacité à surmonter ses crises. Comme de l'absence de toute alternative.

 

N'est-ce pas la raison d'être du parti communiste d'aborder cette question dans toute sa complexité tout en tenant compte du niveau de conscience de celles et ceux qui aspirent à des changements véritables dans le sens du progrès social et humain, de la protection de la nature, par la lutte et par le vote ?

 

Tout en étant partie prenante du mouvement social, des luttes -du local au global- sur tout ce qui fait avancer les revendications concrètes et la conscience que l'action collective est la condition de toutes les avancées. Et que pour les conserver et les enrichir cela dépend des choix politiques, donc de ceux qui exercent le pouvoir à tous les niveaux. Faute de quoi la déception précédera l'abstention et le détournement vers des impasses et des dangers majeurs.

 

Pour ouvrir une perspective crédible l'existence d'un parti communiste combatif et porteur d'un projet constitue un élément déterminant pour peu que ce projet soit élaboré par le plus grand nombre de militants(es) et pas en vase clos. En ouvrant nos AG et nos initiatives au plus grand nombre.

 

Parce qu'il nous faut avoir de l'audace et que nous ne craignons pas de montrer comment nous fonctionnons, à quel point la discussion est libre et nos méthodes démocratiques même si elles sont perfectibles. Très perfectibles. Nul n'est parfait.

 

Et surtout nous avons besoin d'apports extérieurs qui ne peuvent que nous enrichir et convaincre que nous ne sommes pas le parti du passé mais celui des idées novatrices. Et c'est pour cela qu'il n'a pas, lui, la faveur des médias. Il doit surtout compter sur sa force militante pour porter ses analyses et ses propositions.

 

Nous n'avons pas non plus à craindre nos divergences, ce qui signifierait que nous sommes d'accord sur tout et donc qu'il n'y aurait pas besoin de longs discours. Il existe des différences d'approche sur tel ou tel point et ce à tous les niveaux. Il faut en discuter car, à l'évidence, ces différences peuvent parfois déboussoler la base (militants et électeurs), d'autant que les médias vont se gausser de ces oppositions pour nous discréditer. Il n'y a pas à en être surpris, c'est de bonne guerre.

 

Ne confondons pas unité et unanimité. On avancera si l'on débat librement et en profondeur des réponses aux questions qui se posent dans la France d'aujourd'hui. Sans occulter nos propres insuffisances individuelles et collectives à tous les niveaux.

 

Ce ne sont pas les thèmes à approfondir qui manquent : le rassemblement, pour quoi faire ? avec qui ? Comment ? Primaires ? ou contenus d'abord ? Le conseil départemental de la federation Pcf Var, a proposé des initiatives concrètes, la section de Toulon aussi. Nos priorités : répondre à la crise sociale, écologique...quel avenir pour notre planète ? l'Europe et l'euro...le nucléaire...la défense et les ventes d'armes, les questions de la paix, les services publics, le chômage, la précarité, le logement social, la santé, l'éducation, la formation, la culture...la maîtrise de la finance...le travail ses évolutions...la révolution numérique, fiscalité locale et nationale.la sécurité...le terrorisme...la politique extérieure...les migrants, les droits des femmes, la famille, la laïcité, les quartiers populaires, la jeunesse, les entreprises...La liste n'est pas exhaustive.

 

La section pourrait programmer mensuellement une réunion thématique largement ouverte à celles et ceux intéressés par le thème retenu et qu'on inviterait personnellement -pas à la cantonades- avec l'ambition veritable d'avoir un échange approfondi sur chaque sujet. Le succès de la soirée Palestine avec Pierre Barbancey à Toulon nous y encourage.

 

Cela ne pourrait que stimuler l'activité militante et répondre aux attentes d'un grand nombre de citoyens en errance et qui ne demandent qu'à s'investir, à être entendus, considérés.

 

Sur le plan de Toulon et de l’Agglo ( TPM, 12 communes ) , ne conviendrait-il pas de suivre de manière systématique les séances du conseil municipal et de TPM ? Pour en tirer des éléments de réactivité à communiquer à la presse tout en alimentant le site de la section. Cela participe aussi de notre visibilité.

 

Nous sommes dans une phase de la vie politique qui va s'intensifier dans le sens où la personnalisation va prendre et prend déjà le dessus sur les contenus. Ils (pouvoir, PS, droite, Fn, médias) veulent contribuer à qualifier pour la finale les candidatures "crédibles" pour que rien ne change, si ce n'est en pire.

 

En appeler à l'intervention du peuple, des sans-voix, de tous les opprimés d'un système qui a fait son temps, pour changer DE politique (pas de personnel politique qui fait allégeance au libéralisme) cela me paraît être la condition majeure pour éviter le piège qui nous est tendu : Créons les conditions du rassemblement le plus large des forces de la transformation sociale sur des contenus co-élaborés avec les citoyens (es), qui répondent aux attentes sociales.

 

Relever le défi, reprendre l'initiative à gauche pour redonner l'espoir en même temps qu'une vision émancipatrice de l'avenir, les communistes veulent apporter leurs idées et leur engagement à cette construction.