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Que la longueur d'un tout dire type « science-fiction » soit bannie. - Christian Staphe - 88

QUE LA LONGUEUR D’UN TOUT DIRE TYPE « SCIENCE-FICTION » SOIT BANNIE.

Je viens de lire ou du moins de commencer à lire sans aller jusqu’au bout, tant la longueur dissuade, une contribution susceptible d’enrichir le document qui sera soumis à l’appréciation des communistes. J’en suis tout estomaqué. Décidément ! Quand arriverons-nous à nous débarrasser de notre maladie infantile à vouloir tout écrire, tout imaginer, tout prévoir sans oublier une virgule ? S’il faut à notre manifeste, au finir du congrès, un préambule court qui dira combien le monde et notre pays sont soumis à un capitalisme omniprésent qui n’a d’autre envie que de tout dépouiller autour de lui, la suite devra être une adresse faisant courtement mais précisément appel au déploiement des communistes sur le terrain, là où ils existent, en mal de développement ou solidement implantée, de la banlieue surpeuplée à la plus petite commune, de la ruralité en perte de vitesse au terroir agricole spécifique. C’est en fournissant régulièrement des éléments de réflexion aux résidants, aux précaires, aux chômeurs, aux agriculteurs, aux travailleurs, en fonction de leur vécu, en les appelant à l’action (il n’est point de petites revendications) - si on a des élus ce sera plus « facile » encore - qu’on leur fournira les moyens, à force de patience, de se comporter en citoyennes et citoyens doués de raison (politique !) C’est parce qu’il n’y pas d’autre recette pour apporter de l’eau au moulin au renforcement du vote communiste – si on croit que tout est foutu, comment se rebeller ? – que ces militants communistes, contre-poison aux médias, en feront naître d’autres, dépositaires ensemble de leur politique et non point dans l’attente d’un mot d’ordre du sommet. Si nous devons pratiquer autrement, ne faisons pas comme avant, appelons à un renforcement sans précédent du Parti, décentralisons son activité sans négliger la force du collectif national. Que les bouches s’ouvrent (depuis le temps !) que l’activité se déploie, se renforce, s’incruste au mieux dans la vie locale et alors rien ne sera plus tout à fait comme avant. Ainsi, le Parti sera l’antidote à tous ces appétits dits de gauche qui voudront ipso facto se « primariser » puis en « désespoir » devant des égos s’entrechoquant, se retourneront vers le seul recours possible, le soldat Hollande. L’important, en supposant que rien ne change dans l’opinion (ravages de l’abstentionnisme, dégoût en recherche d’une « solution » …nationale) n’est pas de gagner la présidentielle, sauf si un mouvement populaire d’une ampleur inégalée vient y mettre son grain de sel, mais d’y résister au mieux et de se doter d’un solide groupe parlementaire.

ZERO CHÔMEURS, TOUS TRAVAILLEURS

Faut-il alors que, dans le document final, on trouve un programme (de « science-fiction » forcément !) qui prévoirait TOUT pour construire un monde meilleur en oubliant, si par bonheur une gauche qui oserait dire son nom était « appelée » aux affaires – on peut en rêver – qu’elle n’y serait pas arrivée toute seule mais soutenue par un mouvement populaire d’envergure et que, une fois en place, elle ne serait toujours pas toute seule mais en bagarre avec la droite, le Médef et autres . Donc qu’il faudrait que cette gauche enfin aux affaires, si elle veut durer, soit soutenue, jour et nuit, par son mouvement populaire. Sinon !

Tout ceci pour dire qu’un programme minimum doit être proposé aux citoyens celui de la première année : un coup de pouce au SMIC et aux prestations sociales, la mise en route d’une double réforme visant à faire aboutir celle démocratique de la fiscalité – ce sera dur dur – et cette autre d’une VIème République avec un scrutin de justice et la fin de l’élection présidentielle au Suffrage Universel. Dur dur aussi. Et basta !

La suite ? Place à la démocratie donc au mouvement populaire pour en déterminer le calendrier (la nouvelle constitution, l’Europe, l’austérité, l’emploi…) pour aller à pas comptés chaque jour vers cette société humanisée, seule solution aux maux d’aujourd’hui. Des pas comptés dont on peut dire qu’ils seront nombreux sur un chemin tortueux. Avec le moyen d’y avancer, un parti revigoré.

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