Les congrès du PCF

Les congrès du PCF
Accueil
 

Le débat de la semaine

Le débat de la semaine

Débat n°5 : quelles pratiques militantes pour améliorer notre action ?

L'écho du débat

Les débat dans les fédérations

Les débats dans les Fédérations

Les éditos

Les éditos

Les éditos

Les éditos
 
 
 

Il nous faut nous organiser à l'échelon régional ! Gilles Ravache - 74

Dans la réflexion pour des évolutions du Parti nous devons nous organiser à l'échelon régional.

 

Bien des raisons nous en dissuadent. Et ce sont de bonnes raisons. Nous avons raison de vouloir développer notre activité dans la proximité, sur le lieu de travail, le quartier, la ruralité. Nous avons raison de nous structurer par fédérations départementales articulant cette proximité et notre vocation de parti national. Nous avons raison de consacrer notre énergie à ouvrir une perspective nationale qui va beaucoup nous occuper jusqu'en 2017 et au-delà. Nous avons raison de nous occuper des élections législatives pour constituer une majorité parlementaire apte à conduire la politique que nous voulons construire avec le peuple et étendre la portée de notre voix sur la politique nationale. Nous avons raison de souligner l'enjeu européen dont nous savons combien il conditionne toute perspective de transformation progressiste.

Ma proposition est que ces objectifs demandent notre coopération régionale.

 

Je ne défends donc pas qu'il faudrait placer les questions régionales en haut de la pile, mais je vois trois nécessités à nous organiser régionalement, l'importance des enjeux régionaux – le poids accru de l'institution Région – la nécessité de liens réguliers fédérations-direction nationale le besoin de mutualiser nos moyens entre fédérations.

 

  1. Développer la capacité des communistes à traiter des enjeux régionaux et l'expression du Parti.

L'espace régional est adapté à la réponse à certains défis de notre époque.

Les compétences des régions sont au cœur de plusieurs combats majeurs.

- L'emploi et le code du travail alors qu'elles ont compétence pour l'économie, la formation professionnelle, l'enseignement supérieur et la recherche ;

- L'avenir des jeunes alors qu'elles ont compétence sur lycées, apprentissage, formation professionnelle et enseignement supérieur ;

- Les services publics de transport et la lutte contre le réchauffement climatique alors qu'elles ont compétence sur les TER (renégociation des conventions avec la SNCF), sur les transports interurbains et scolaires ;

- l'aménagement du territoire alors qu'elles vont édicter des schémas qui s'imposeront aux collectivités départementales et communales ;

- etc.

Nous ne pourrons mener à bien ces combats, et d'autres, sans travailler leur dimension régionale.

 

  1. Intervenir pour une Région démocratique, d'égalité, de développement de l'ensemble du territoire.

Face à la conjonction de crises démocratique, sociale, économique il faudrait des collectivités territoriales démocratisées, dotées de pouvoirs et de moyens financiers pour renforcer le poids de l'action publique face au pouvoir de la finance, pour imposer des choix porteurs de l'intérêt général. Or la réforme territoriale adoptée a été conçue pour imposer les politiques libérales, de retrait de l'action publique, de mise sous l'éteignoir des attentes populaires, citoyennes. C'est particulièrement vrai des grandes régions qui, liées aux métropoles, organisent une société de territoires en concurrence, certains ayant vocation à participer à la guerre économique et les autres relégués. Pour cela il fallait l'éloignement des habitant-e-s, des citoyen-ne-s pour réduire leur capacité à faire valoir leurs besoins, leurs attentes, leur vision de la société, une dangereuse régression de la démocratie.

De plus la droite, qui a conquis nombre de régions, veut en faire un champ d'expérimentation de politiques très droitières, voire autoritaires et ceci très rapidement pour s'en servir en vue de 2017.

 

Nous avons donc besoin de faire monter la résistance à ses mauvais coups, de porter nos combats à cet échelon. Nous avons également besoin d'un travail régulier avec nos élus là où nous en avons, pour des élus au service du développement d'initiatives communistes, en lien étroit avec les communistes. Nous avons également à travailler notre projet communiste pour des régions de démocratie participative, de coopération avec les communes et département, de développement de l'ensemble du territoire et plus d'égalité entre habitant-e-s et entre territoires.

 

  1. Améliorer les liens des fédérations de la région entre elles et avec la direction nationale

Aucune fédération ne connaît une situation facile, nos fédérations sont très différentes (en influence, nombre d'élu-e-s, d'adhérent-e-s, etc.). Néanmoins toutes vont apprendre à agir avec moins de moyens. Pour les secrétaires départementaux il y a grand besoin de ménager des temps d'échange entre eux pour réfléchir librement et partager leurs expériences. C'est plus nécessaire que jamais puisqu'ils ne seront pour la plupart pas permanents. C'est certainement à l'échelle d'une région que ce sera le plus facile compte tenu du nombre limité (au maximum 13 fédérations).

 

Le lien avec la direction nationale s'il existe paraît souvent insuffisant. A fortiori à la veille de grandes batailles nationales (2017) nous avons besoin d'établir une relation régulière. Structurer ce lien régulier, en particulier avec le Comité exécutif national me paraît indispensable.

 

  1. Mutualiser les moyens qui sont déjà réduits et ne vont pas s'accroître à court terme

La présence du Parti sur l'ensemble du territoire national, dans tous les départements, est indispensable et se trouve fragilisée dans certains endroits du fait des moyens très réduits. La mise en commun, la coopération, voire la mutualisation de moyens entre fédérations devient indispensable. Cela existe déjà, par exemple pour la fête de l'Huma, et il est certainement possible de mieux partager ce que chaque fédération crée (tracts, journaux, communication, …), voire rationaliser nos moyens d'édition, etc.

 

 

Je pense donc que les conclusions du congrès concernant les transformations du Parti, devront fixer l'objectif de mettre en place des coordinations régionales qui prendront des formes différentes, adaptées selon les régions, mais pourraient consister en la mise en place d'un, une, coordonnateur régional-e, entouré d'un petit collectif de 4 ou 5 camarades, chargé :

- d'assurer les relations entre secrétaires fédéraux, et entre ceux-ci et la direction nationale ;

- de développer la coordination des fédérations avec les élu-e-s régionaux, les parlementaires, etc. ;

- d'organiser la circulation des informations, le partage des expériences, publications, initiatives, entre les départements de la région ;

- de développer l'expression des communistes, du Parti sur les questions régionales.

 

Pour que cet objectif puisse se concrétiser il faut réunir les conditions permettant au, à la, camarade chargé-e de cette mission de disposer du temps et des moyens nécessaires pour s'y consacrer réellement. Ces conditions ont une dimension financière à dégager entre les fédérations.

En outre ces coordinations devraient contribuer à une vie plus permanente des comités régionaux qui seront renouvelés après le congrès.

On peut également envisager que, parmi les membres du CEN, 13 soient chargés de nouer une relation permanente avec les fédérations d'une région.

Il y a actuellement 0 réactions

Vous devez vous identifier ou créer un compte pour écrire des commentaires.

 

Lire la contribution