Les congrès du PCF

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Le débat de la semaine

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Débat n°5 : quelles pratiques militantes pour améliorer notre action ?

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Pour un parti communiste à l’offensive ! Balensi Rodolphe - 92

Actuellement le PCF n’interpelle que peu de monde et est en retard d’initiatives visibles pour les salariés et les citoyens sur de nombreux sujets au niveau national et de manière accentuée au niveau local.
Prenons par exemple la question du code du travail. Est-il normal que le PCF ne donne pas une suite active sur sa proposition établie par ses députés et la commission économique ? Pourquoi ne lance-t-il pas d’actions propres pour une réforme progressiste, alors que nous sommes un Parti fort de dizaines de milliers de militants et que nous avons des propositions ? Nous sommes restés dans la posture de protestation laissant aux seuls parlementaires isolés le soin de combattre ce projet de loi et avons laissé à d’autres  l’initiative de lancer une pétition qui a dépassé le million de signatures. La moindre des choses aurait été d’avoir une démarche d’initiative nationale sur ce point.
Le résultat, c’est que les initiateurs disposent maintenant d’une base de courriels très importante à laquelle nous n’aurons pas accès.  
Il y a aussi la question de l’esprit de suite. Cela  n’est pas le cas dans beaucoup de domaines. Un des derniers exemples est celui de la campagne sur le coût du capital qui a été stoppée sans que l’on sache pourquoi. Je suggère que la campagne « coût du capital » soit réintégrée dans la campagne pour l’emploi. Cette dernière doit s’appuyer sur des propositions  d’actions.
Concernant cette campagne « emploi », pour laquelle je suis d’accord, le titre ne me semble pas approprié car la notion «  zéro chômage pour une société de partage »  induit l’idée d’un partage du travail existant et d’un renoncement à la bataille  pour  créer de nouvelles activités de recherches, pour le développement d’activités industrielles ou de services, le développement des services publics,  porteurs d’emplois nouveaux en très grand nombre avec les salaires et les cotisations sociales associés.   
La notion de partage est très insuffisante. La redistribution se pose mais ne règle pas la question du projet de société. On peut toujours décider que les profits seront redistribués par le biais de la fiscalité mais si le pouvoir reste aux patrons et à la finance, cela ne règlera pas la question des délocalisations et cela ne règlera pas la question du financement des investissements par les banques, lesquelles continueront à servir la spéculation. Cette campagne doit donc poser les questions de la démocratie dans les entreprises, le développement de l’économie porteuse d’emplois et répondant aux besoins humains et les financements. Elle doit nous sortir de cette posture qui consiste à considérer que notre rôle est seulement de soutenir le mouvement social alors que notre rôle est de contribuer par nos propositions à ouvrir des perspectives de progrès, et par nos actions, au développement des luttes sociales.
Dans tous les domaines, le PCF doit utiliser son potentiel de propositions résultant du travail des commissions du CN et des collectifs et réseaux existants, notamment dans les négociations sur la recherche d’un large rassemblement.
Proposer n’est pas imposer, mais ne pas proposer c’est s’effacer.
Il faut donc rompre avec la pratique qui consiste à retenir nos propositions pour ménager d’éventuels partenaires du rassemblement mais au contraire avancer ces propositions avec des plans d’actions dans les réunions avec nos partenaires éventuels. Que toutes nos propositions ne soient pas retenues à un moment donné dans un compromis d’actions, n’efface pas que ces propositions demeurent parce que nous pensons qu’elles sont nécessaires à un véritable changement. Tôt ou tard, elles seront reprises, retravaillées et deviendront des exigences majoritaires.
Le Parti doit être plus actif au local et surtout au plan national. Il doit créer des événements utiles permettant de donner de la dynamique au parti, de la visibilité et de débloquer les verrous de passages dans les médias.
Je pense qu’il faut travailler les rares passages dans les médias, sur la manière de porter nos propositions. Elles doivent être portées au nom du collectif communiste et moins à titre personnel.  De plus il ne faut pas être lisse.  
Nos représentants doivent pousser nos adversaires et les journalistes dans leurs retranchements sur les propositions du PCF.
Dans l’état actuel des choses, notamment du débat sur les primaires, il faut avancer la disponibilité avec plus de force d’une candidature  crédible issue du PCF, un candidat (e) qui défend des points saillants et qui bouscule l’ordre établi. Ne pas le faire conduira en cas d’échec sur la démarche des primaires à nous trouver piégés par la candidature de Mélenchon. Tant qu’à être obligé de soutenir une candidature de témoignage avec l’issue calamiteuse du 2e tour, il est préférable que notre candidat soit le moins possible un candidat porteur de divisions dans le parti, et soit un candidat susceptible d’ouvrir de réelles perspectives pour l’avenir. Cela conditionnera le 3e tour, celui des élections législatives. Pour mémoire, avec un score de 11% pour Mélenchon, nous avons 2 fois moins de députés qu’avec le score de 1,93% de MG Buffet !  C’est donc la voix du peuple qui est amoindrie. Enfin, je tiens à relayer ici que les camarades de la section de Suresnes-Saint-Cloud ont rappelé lors de plusieurs réunions : qu’ils ont adhéré au parti communiste pour changer la société. Les plus jeunes sont montés très fortement sur cette question. Il est de notre responsabilité de ne pas les décevoir.
C’est parce que je crois en la faculté du Parti communiste, fort de ses militants, de rebondir car il en a tous les atouts et que la période est propice, que j’avance ces pistes de réflexion par cette contribution. Et puisqu’il s’agit de notre congrès, je trouve insupportable que Mélenchon ait organisé un rassemblement le jour de clôture de notre congrès.  L’objectif est de détourner le peu de médias qui auraient consacré quelques minutes à cet événement. Je pense que
nous devons prévoir une initiative très forte le dimanche 5 juin pour reprendre la main médiatique.
 

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