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Débat n°5 : quelles pratiques militantes pour améliorer notre action ?

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Pourquoi le PCF ? François Diot - 58

Le texte alternatif n°1 réactive le débat sur les « adhésions directes au Front de Gauche ».
Pour les signataires de ce texte, « le principe d’adhésions directes au FDG a été refusé et la constitution d’assemblées citoyennes souveraines découragé », et c’est selon eux l’une des causes des difficultés actuelles rencontrées par le FDG.
Outre le fait que les difficultés rencontrées sont, à mon sens, avant tout d’ordre politique et relèvent d’un désaccord de fond (et qui n’a jamais été tranché) sur les objectifs fondateurs du Front de Gauche (pour faire simple et de manière caricaturale : est-ce un outil de rassemblement s’adressant à toutes les familles politiques de la gauche pour les re-rassembler autour d’un réel projet de transformation progressistes de la société – donc un outil à vocation majoritaire ? Ou est-ce un outil en direction de « la gauche de la gauche » visant avant tout à faire la guerre au PS  - guerre par ailleurs tout à fait légitime et nécessaire, mais pas suffisante - et à supplanter le NPA dans le paysage politique ?), je pense que nous avons eu raison de ne pas nous engager dans cette voie.
Car rendre possible des adhésions directes au Front de Gauche, c’est clairement lancer la création d’une nouvelle structure et d’un nouveau parti politique. Non seulement je ne suis pas sûr que cela ajouterait une quelconque clarification au paysage politique actuel, mais ce serait dénaturer l’originalité du « Front » de Gauche, conçu comme un rassemblement libre, aux contours adaptables, et constituant un lieu où peuvent converger les luttes et des personnes aux engagements syndicaux, associatifs, politiques différents, dans la logique des « fronts progressistes et citoyens » que nous avions décidé d’initier à notre précédent Congrès.
On nous oppose souvent : « il y a des tas de gens qui voudraient adhérer au Front de Gauche et qui ne peuvent pas le faire, et ils n’adhéreront jamais au PCF ou au PG ». Outre le fait que je n’ai personnellement rencontré que peu de gens dans ce cas, la plupart de ceux qui se sont intéressés au FDG continuent de le faire « à nos côtés »… et ceux qui voulaient aller plus loin ont fini par adhérer au PCF, y sont toujours, et s’y sentent très bien. What else ?
Il n’y a aucun « repli sur le PCF » dans mes propos. Mais soyons lucides : la possibilité d’adhésions directes au FDG, et donc la création d’un nouveau parti, aurait immanquablement pour conséquence le « contournement » d’un outil authentiquement démocratique et opérationnel comme le PCF. Donc son affaiblissement… et au profit de quoi, exactement ? J’ose même demander… « au profit de qui », quand on voit l’insistance des membres du PG sur la question !
Aujourd’hui, heureusement que nous avons fait le choix (malgré des débats récurrents) de maintenir l’outil « Parti Communiste Français », en tant que tel. Le PCF est un outil précieux, un outil majeur pour notre peuple, pour la gauche française. Imaginons un instant le paysage politique actuel, à gauche, sans le PCF !
D’ailleurs la 3ème partie de la Base Commune, sur les transformations du PCF, mérite d’être comparée avec la 3ème partie du texte alternatif n°1, qui précise la volonté de « prise de risque, voire de dépassement » qu’il préconise page 48. Autant la Base Commune prend appui sur les acquis formidables de l’organisation communiste d’aujourd’hui, et fait des propositions concrètes et opérationnelles pour la faire évoluer dans le sens d’une plus grande efficacité, autant le texte alternatif n°1, tout en préconisant « une profonde transformation de notre parti », est beaucoup plus flou sur le sujet… Or l’organisation et la « vie » (y compris la vie « interne » !) d’un Parti tel que le nôtre sont essentielles, si nous nous donnons l’objectif de contribuer à changer réellement la société, donc à intervenir y compris dans les lieux de pouvoir.
Combien de nouveaux adhérents, en découvrant le PCF, nous font part de leur surprise et de leur fierté d’appartenir à un collectif humain aussi riche et organisé ? Des réseaux thématiques, des secteurs, des pôles, des commissions… bref une élaboration intellectuelle trop méconnue, y compris des communistes eux-mêmes ; des élus à tous les niveaux ; des publications régulières ; un réseau militant à nul autre pareil ; des Fédérations et des Sections sur tout le territoire ; etc… le PCF est effectivement un atout irremplaçable, pour le Front de Gauche, pour la Gauche et pour la société. Tout l’enjeu est de le rendre plus efficace… et cela passe par ne rien faire qui puisse l’affaiblir.
La Base Commune approfondit très sérieusement la question ; je pense pour ma part que l’adaptation de nos pratiques militantes aux formidables possibilités nouvelles offertes par la révolution numérique est une priorité absolue. Cela demande de la formation pour les quadragénaires comme moi (et pour les plus âgés !) qui ne sont pas nés avec facebook, twitter et internet. Des sessions de formation courtes (1 à 3 jours maxi) doivent suffire pour « mettre à niveau » les camarades qui n’ont jamais appris à  alimenter un site internet, se faire une liste de diffusion, ou comprendre comment fonctionnent les réseaux sociaux.
 

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