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La clarté pour pouvoir avancer - Hervé RADUREAU - 95

Etre dans le réel et pas toujours dans le rêve Pour prendre le pouvoir et tout simplement avoir des élus, il faut être majoritaire dans le système institutionnel actuel Je commencerai donc par dire mon soutien à la dernière contribution d’Yves Dimicoli http://congres.pcf.fr/86511 qui présente bien l’enjeu des échéances électorales de 2017. Suivant les données à ma disposition, lors des dernières élections régionales fin 2015, seulement 50% des électeurs de Jean-Luc Mélenchon (JLM) en 2012 se sont déplacés, soit en arrondissant 2 millions de personnes. Parmi celles-ci, 20% ont voté pour les listes PS et 20% pour les listes Ecologistes, le reste pour les listes Front de Gauche (FdG) ce qui correspond pour ce dernier à 1,2 millions d’individus, à rapprocher très schématiquement du nombre de signataires de la pétition pour le retrait du projet de Loi Travail. Le FN ne doit principalement sa progression qu’à la mobilisation de son électorat et au déport vers lui d’une partie de l’électorat de droite, certainement à cause de la politique menée par Hollande et ses consorts. Les listes PS ont encore retenu 24% des exprimés dont une grande partie n’est pourtant pas favorable à la politique libérale et austéritaire de l’exécutif socialiste qui n’a plus rien de gauche. On pourrait l’expliquer par 3 raisons : un attachement historique qu’on ne rompt pas du jour au lendemain, une appréciation différente sur les bilans régionaux et les candidat-e-s des listes PS vis-à-vis de celle se rapportant à l’exécutif national et malheureusement encore un certain anticommunisme primaire. Si nous voulons espérer gagner l’élection présidentielle et avoir un maximum de députés à l’assemblée nationale, il faut donc mathématiquement réussir à rassembler les électeurs de gauche, les abstentionnistes et les non-inscrits, et ceci non seulement pour les votes mais surtout pour définir des solutions les plus concrètes possibles, identifier les étapes à suivre et les moyens à mettre en œuvre car la mobilisation de toute-s est impérative pour faire face à nos adversaires réactionnaires qui aujourd’hui ont tous les pouvoirs, tous les leviers pour faire capoter une expérience inédite. Car c’est bien cette mobilisation permanente qui a manqué en 1981 puis en 1997, à la différence de 1936 et de 1945. Donc au plus vite rassembler un maximum de sympathisants de gauche Ce qui est improprement appelé Primaire de la Gauche et des Ecologistes, c’est ce à quoi les communistes doivent pour moi dès maintenant se consacrer sans tergiverser. En effet, les sondages donnent à 66% le nombre de Français favorables à cette primaire de la gauche et des écologistes (donc sûrement avec des gens de droite qui paradoxalement souhaitent bénéficier des mesures sociales ou à l’opposé espèrent voir leur camp se remobiliser face à une vraie gauche au lieu de la voir se déliter vers le FN qu’ils rejettent aussi) et ce pourcentage monte à 75% parmi ceux qui se déclarent sympathisants de gauche. Les sondages, qui aujourd’hui ne soumettent pas le scénario que nous voulons construire avec ces sympathisants, démontrent que Hollande ne peut pas être leur candidat, ni aucun de ceux qui participent à l’exécutif national, même si Macron est fortement poussé en avant (et ainsi on comprend mieux la présence à sa place d’El Khomri pour le projet de Loi Travail!). N’oublions pas que ces sondages oublient aussi de donner le pourcentage d’abstentionnistes et celui des indécis-es, càd n’ayant pas encore fait leur choix. Si à un an des échéances JLM est déjà présenté entre 12 à 16% suivant le candidat de la droite, à partir de sa candidature isolée en dehors des partis et du FdG, on peut penser sans se tromper que beaucoup, beaucoup plus pourrait être atteint avec une candidature bâtie par les sympathisants de gauche  à la suite d’un processus collectif de construction d’un socle commun d’analyses et de propositions et de désignation des candidat-e-s , tant pour la Présidentielle que pour les Législatives. Et dans ce sens nous nous devons d’encourager et aider à organiser les Nuit debout dans chacune des circonscriptions et dans un maximum des communes de ces circonscriptions, en multipliant les initiatives et les moyens permettant à tou-te-s de participer et de s’exprimer. Quelques contradictions de mon point de vue Pour ma part, je relève quelques contradictions sur l’ensemble des textes qui donc m’interpellent :

 N’y a-t-il pas trop de sous-entendus, de procès d’intention, de rancœur et le pire pour moi qui suit ingénieur de malhonnêteté intellectuelle ?

 Pourquoi ne pas donner un nom significatif au processus collectif « en cours », pourquoi ne pas proposer un nom au rassemblement que nous voulons construire au-delà du FdG pour unir les sympathisants de gauche et parler avec les 99% ? Je réitère mon idée de Rassemblement pour un Développement Humain Durable.

 Pourquoi tant se focaliser sur l’élection présidentielle que nous avons toujours rejetée, et plus ardemment encore avec le quinquennat et l’inversion du calendrier ? Ne pouvons-nous pas être plus clair sur le processus de désignation des candidat-e-s commun-e-s pour chaque circonscription dans le cadre du processus collectif proposé par la base commune ? Un camarade a proposé que ce soit les désignés aux législatives qui choisissent le candidat commun pour la Présidentielle ? J’irai plus loin : et soi il ou elle était tiré-e au sort parmi les candidat-e-s à la candidature ?

 Pourquoi ne pas avancer de propositions sur le mode de désignation : reconduction des sortants qui le souhaitent, désignation à 2 tours ou à un seul tour basé sur un classement ?

 Pourquoi n’avoir pas fait pour la première partie tout simplement référence au texte « La France en commun » qui vise à réactualiser pour les Communistes leurs analyses et propositions ? Ce texte représente notre corpus de valeurs, de principes, d’analyses, de propositions auxquels il ne serait pas gênant d’ajouter des interrogations montrant que nous n’avons pas réponse à tout

 N’y a-t-il pas un message obscurci par d’un côté la volonté de rassembler les sympathisants de gauche, ceux qui donc se classent comme tels, ensemble assez restreint de fait et d’autre part de parler à juste titre des 99%, ensemble très vaste, ce qui englobe donc les gens proches de la droite et aussi de l’extrême-droite ?

 Pourquoi tout placer sous le vocable de combat, de luttes alors que tant de Français ont horreur du conflit, croyant plus ou moins profondément au dialogue ? N’est-ce pas aussi nous placer systématiquement dans la situation de grincheux et/ou de quémandeurs vis-à-vis de ceux qui détiennent le pouvoir, nous soumettant en quelque sorte au bon vouloir de ceux-ci ?

 Ne manquons-nous pas de projets concrets à réaliser qui viendraient aider à bousculer l’ordre établi sur son terrain ? Ne nous limitons pas à n’être que des diseux (donc à la fin des donneurs de leçons, des « Il faut », « Il n’y a qu’à » ? Ce reproche est pourtant grandissant alors que tant d’expériences se développent partout, avec la visée pour les participant-e-s à ces initiatives de reconquérir leur vie et leur avenir.

 Dans ces conditions, ne sommes-nous pas à l’opposé de l’esprit d’entreprise en général, au sens que chaque être humain a besoin de valoriser sa vie par des actions qu’il a lui-même engagées ?

 Trop de camarades ne sont-ils pas totalement déphasés avec le monde actuel, vivant dans le seul passé, ignorant les évolutions incommensurables survenues ces dernières décennies, voulant tout caractériser avec des mots anciens? Ne faut-il pas aujourd’hui faire en complément de dire, examiner les résultats, en tirer des leçons de la façon la plus collective et collaborative possible ? Notre corpus « La France en commun » est si large et si distinctif que nous n’avons pas maintenant autre devoir que de chercher à le mettre en œuvre avec un maximum de nos concitoyen-ne-s, double présence  dans la population qui nous définit totalement comme communistes, recherchant l’intérêt général, privilégiant le partage, visant l’émancipation de chacun-e.

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