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L’ambition communiste pour un Front de gauche populaire et citoyen - texte alternatif n°1

 

Ce projet de « base commune » est né de la sérieuse inquiétude que nous sommes nombreux à ressentir à la lecture du projet adopté par le Conseil national.

 

Nous sommes en accord avec beaucoup de la partie « projet », même si nous ressentons qu’il s’agit davantage d’un texte de propositions pour une politique « de gauche » que de l’énoncé du sens et de la raison d’être communiste dans le monde d’aujourd’hui. Nous nous attachons donc à énoncer quelques repères essentiels d’une ambition communiste d’émancipation humaine en ce 21e siècle.

 

Sur le Parti, nous trouvons que le lien n’est pas réellement ni clairement établi entre cette raison d’être communiste, la stratégie qu’elle implique, et une conception nouvelle de nos pratiques et de notre organisation. Nous proposons donc de donner à nos transformations un objectif central : faire en sorte de nous immerger dans la société non pas pour lui apprendre ce qu’il y a lieu de faire ou de penser, mais pour contribuer, avec d’autres, à ce que les citoyennes et les citoyens débattent et réfléchissent ensemble et prennent directement les décisions dont dépend leur rassemblement. Leur permettre de s’approprier ainsi la politique est, selon nous, la seule façon de rompre avec le discrédit complet qui est aujourd’hui le sien.

 

Le cœur de notre inquiétude porte sur la partie consacrée à notre orientation stratégique pour 2017. Plusieurs congrès ont tiré les leçons des expériences de « l’Union de la gauche » et de la « Gauche plurielle » et élaboré une stratégie de rassemblement qui a débouché sur la création du Front de gauche. Certes, le projet de base commune y fait référence et propose de la prolonger. Mais dans les faits, nous constatons que la proposition d’une « primaire à gauche » pour « écarter l’impasse Hollande, Valls et consorts » et « faire émerger, pour l’élection présidentielle, une candidature commune », présentée comme le seul moyen de créer la surprise et de l’emporter au second tour, nous amène en réalité à la recherche d’une candidature commune avec un PS discrédité, reproduisant le schéma ancien de la gauche plurielle.

 

Ce complet changement de stratégie nous ramènerait des années en arrière à un effacement de nos positions derrière une candidature au mieux social-démocrate, et probablement bien pire au vu de la configuration actuelle des forces. Ce scénario garantirait la victoire de la droite face à une gauche ancienne incapable de recréer l’espoir ; il renforcerait le Front national qui paraîtrait une fois de plus comme la seule alternative ; il serait pour nous une défaite de longue portée.

 

La seule façon de conjurer les dangers bien réels de la situation est que les femmes et les hommes de gauche qui s’abstiennent – parfois jusqu’à 80% dans certains quartiers populaires – se sentent à nouveau concernés par la politique. Ce résultat n’a aucune chance d’être obtenu par des combinaisons d’appareils visant, même au travers d’une « primaire », à une candidature commune avec un PS qui soutient toujours très majoritairement le gouvernement.

 

C’est pourquoi nous proposons une autre stratégie : travailler à redonner de l’élan et du souffle au Front de gauche, y renouer le dialogue, et le transformer dans le sens d’un Front populaire et citoyen.

 

Pour 2017, nous pouvons contribuer dans ce cadre à organiser sous la forme d’assemblées citoyennes des Assises de la transformation sociale et écologique, ouvertes à toutes les forces et toutes les personnes qui veulent travailler à une véritable alternative de progrès humain, y compris les membres et élus du Parti socialiste et d’EELV qui souhaiteraient travailler à une rupture claire avec les politiques libérales. L’Humain d’abord peut en être la base. Des votations citoyennes locales et nationales les concluraient à l’automne.

 

En donnant aux citoyennes et aux citoyens eux-mêmes le pouvoir de maîtriser les choix de projet et de candidatures à l’occasion des principales échéances politiques de notre pays, cette démarche constituerait une innovation majeure dans la vie politique. Elle manifesterait notre volonté commune de secouer un système politique obsolète qui dépossède les citoyens de leurs pouvoirs et aboutit de surcroît de plus en plus à la paralysie. Elle constituerait un signal très fort susceptible d’identifier une offre politique radicalement nouvelle, d’offrir une perspective au mouvement social et, comme en Grèce ou en Espagne, de mobiliser à nouveau des catégories populaires aujourd’hui résignées à l’abstention. Ainsi serons-nous fidèles à notre raison d’être et pourrons-nous retrouver dans la société le rôle utile qui doit nous identifier.

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