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Ne gâchons pas notre congrès - Max Grau - 95

Nous sommes à l’aube de notre 37e congrès, dans une situation politique porteuse de tous les dangers.

 

Les politiques partout à l’œuvre, en France comme en Europe, font le lit des extrémismes et du repli sur soi. Dans notre pays, les valeurs de solidarité et de progrès social se brisent sur les politiques libérales portées par un gouvernement qui se prétend de gauche.

 

Et c’est l’idée même de gauche qui est salie, souillée, entrainant l’immense majorité de notre peuple vers au mieux, un rejet de la politique, et au pire, dans les bras du Front National.

 

Pourtant, en Espagne, en Grèce, En Irlande, en Grande-Bretagne, des espoirs se lèvent, avec des mouvements porteurs de contenus de transformation sociale forte.

 

Ici en France, nous avons un enjeu majeur devant nous. Lors des élections présidentielles, allons-nous nous retrouver au second tour à devoir choisir entre la droite classique, la droite socialiste, et l’extrême-droite ?

 

Allons-nous pouvoir porter les propositions de transformation sociale, et surtout, reprendre la main ? Car nous le savons tous, il n’y aura pas de transformation possible avec un PS dominant.

 

Il nous faut, pour cela, faire des actes forts, et sans doute sortir des sentiers balisés du fonctionnement politique actuel.

 

Notre direction souhaite s’engager dans une « primaire à gauche » mais le terme même de gauche suscite aujourd’hui le rejet de nos concitoyens, qui ont été trahis par ceux que l’on appelle à tort, dans les média, « la gauche » à savoir le PS 

 

Et cette primaire a des contours particulièrement flous.

 

Qui pourrait y participer ? Hollande ? Valls ? Macron ? des socialistes frondeurs, qui au-delà d’effets de manche à l’assemblée, ont voté toutes les lois proposées par le gouvernement ? des écologistes, qui s’assoient sur leurs convictions pour quelques strapontins ministériels ?

 

Par ailleurs, peut-on s’imaginer, à moins d’un an de l’échéance, pouvoir sortir un-e candidat-e du chapeau ?

 

Les attentes, les espoirs, et surtout les souffrances que subit notre peuple appellent de notre part une toute autre réponse.

Nous le savons tous, et nous le regrettons, l’élection présidentielle est la plus « personnalisée ». Il faut donc un candidat crédible, légitime, connu et reconnu.

Pour ce qui nous concerne, nous communistes, il faut bien évidemment qu’il soit porteur des aspirations, de l’alternative politique de transformation de notre société pour laquelle nous ne cessons de lutter.

 

Cette candidature existe, c’est celle de Jean-Luc Mélenchon. Rappelons-nous qu’il a été notre candidat en 2012, portant alors les espoirs et les colères de millions de nos concitoyens, suscitant une dynamique qui redonnait envie et plaisir de militer.

 

Certains s’offusquent de sa candidature auto-proclamée. Mais en politique comme ailleurs, la nature a horreur du vide. Nous n’avons pas su préparer une candidature durant les cinq années qui se sont écoulées, et nous en sommes toujours à débattre du projet, balayant d’un revers de main l’Humain d’abord, qui fut notre projet en 2012.

Sans doute faut-il l’actualiser, mais il constitue une base solide de travail.

 

D’autres lui prêtent tous les vices, n’oubliant pas de rappeler qu’il fut socialiste, qu’il a un égo démesuré, etc…

Pensons-nous qu’un homme politique puisse être dénué d’égo ? et si tous les socialistes avaient eu le parcours de Jean-Luc Mélenchon, le pays ne serait pas dans la situation ou il se trouve.

Et si nous craignons tant ses « errements » engageons nous dans cette campagne, et notre force militante donnera à cette campagne tout le sens que nous souhaitons lui donner.

Enfin, et plus sérieusement, je ne comprends pas comment on peut agonir quelqu’un pour lequel nous avons toutes et tous milité il y a cinq ans.

 

Pour terminer, je voudrais rappeler la responsabilité qui sera la notre, selon le choix que nous ferons.

 

Si nous allons au bout des primaires (ce qui me parait par ailleurs compromis), la candidature qui en sortira sera ressentie comme anti-mélenchon, et nous porterons la responsabilité de la division.

Nous risquons e réaliser un score proche de celui de Marie-George Buffet en 2007 (1.93%, pour mémoire) et d’enterrer tout espoir de transformation sociale, ainsi que le Parti Communiste, et le Front de Gauche.

 

Je n’ai pas envie que notre 37e congrès soit le dernier.

Il y a actuellement 0 réactions

  • Primaires ou pas: consultation des adhérents

    Dans les années 80 il y a eu un décalage reconnu entre les décisions du CN de maintenir nos ministres et le souhait majoritaire des adhérents de les voir ne pas cautionner le plan de rigueur Rocard et ensuite les privatisations. Cela nous a coûté cher en crédibilité. Il faut une consultation générale des adhérents sur le sujet.

    Faire des primaires élargies, ça diviserait les adhérents, donnerait raison à ceux qui nous accusent de cautionner la politique de Hollande et nous ruinerait définitivement. N'est-on pas dans la situation de condamner largement le mode d'élection et les politiques menées avec le vote blanc et un contenu alternatif? Ce serait aussi le moyen de retrouver les abstentionnistes et les mécontents qui votent FN par déception ou colère.

    Par Jean-Paul Moreau, le 28 March 2016 à 16:31.

  • primaire et candidature

    Poser la question du nom du candidat aujourd'hui ce serait se placer dans la droite ligne de la Veme République pure et dure (personnalisation à outrance, un homme face au peuple etc) ce qui est très exactement la démarche de Mélenchon (et qu'il ne vienne plus nous parler de VIeme République!) La question qui se pause à l'étape actuelle, c'est de mener un débat de masse pour construire avec les citoyens un programme de rupture avec la politique de la droite et du social libéralisme. Ensuite pour la désignation du candidat des primaires peuvent être envisagées entre les candidats porteurs de ce programme. Et, cela va de soi, dans ce débat il est essentiel que les communistes ne viennent pas les mains vides mais avec leurs propositions. Celles-ci doivent nécessairement être un des sujets des travaux du 37eme congrès.

    Par THOMas Jacques Vitry, le 28 March 2016 à 10:21.

  • entièrement d'accord

    Je suis heureux de lire cette contribution. Je me sentais isolé dans ma réflexion et presque persuadé que j'étais dans l'erreur. Voilà qui me redonne envie de m'intéresser aux débats de notre Congrès...

    Par gauche28400, le 27 March 2016 à 09:48.

  • "L’ambition communiste pour un Front de gauche populaire et cit"

    "L’AMBITION COMMUNISTE POUR UN FRONT DE GAUCHE POPULAIRE ET CITOYEN" : C'est le texte dont je veux discuter au congrès. PRENEZ EN CONNAISSANCE, SOUTENEZ LE, SI VOUS VOULEZ QU'il FIGURE DANS LES TEXTES RETENUS, IL REMET LE PARTI SUR SES RAILS. JE NE PEUX PAS MIEUX DIRE. Je suis totalement d'accord avec toi. je ne peux pas accepter que notre congrès parte sur de telles bases, en contradiction avec beaucoup de nos analyses, de nos valeurs, de notre ADN de communistes (perso 42 ans) et du constat des trahisons du PS.

    NON, les responsables des vies cassées des jeunes, des chômeurs, des travailleurs et des autres, des suicides des agriculteurs, ... ce n'est pas seulement le clan de tête du gouvernement ou la tête du PS. Depuis 2012, le PS a laissé passer toutes les décisions en défaveur du peuple, à Nanterre si l'on continue, l'hôpital va fermer(07 2016, fin de la chirurgie), l'adjointe à la santé est socialiste, pas de révolte ou simplement de contestation des socialistes de NANTERRE !!! alors, qu'il y ait certains socialistes avec des idées différentes c'est possible, mais alors qu'il rejoigne la gauche radicale au lieu de laisser le PS casser les valeurs de gauche, l'espoir de changement qui était né en 2012. Une idée me vient, lors des dernières élections régionales, on cassait le PS au premier tour, puis en quelques jours, on effectuait un virage à 180 degrés en appelant avec eux, contribuant à la forte abstention. Avec la primaire, plus de problème entre les 2 tours,car avant le premier, on se sera déjà mis d'accord avec "LA CANDIDATURE DE GAUCHE REFORMISTE", comme dit M. Aubry. NON PAS D'ACCORD, LES COMMUNISTES SOUVERAINS? MAIS PAS TANT QUE CA, N'ONT MEME PAS PU DONNER LEUR AVIS SUR CETTE PRIMAIRE DONT NOUS NE VOULONS PAS, il y a encore peu, MAIS ça, C'ETAIT AVANT !!! Cette fois, c'est bien la direction du parti qui est responsable ! ET C'EST TRES GRAVE. C'est pour quelques petits mandats ? Au risque de ne plus avoir de parti ? Moi je choisis "L’ambition communiste pour un Front de gauche populaire et citoyen".

    Par JOSETTE LEPENDU, le 26 March 2016 à 03:26.

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