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Débat n°5 : quelles pratiques militantes pour améliorer notre action ?

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Réaction à la partie Travail / Emploi de la base commune - Alain Janvier - 77 (en lien avec l'expérience de PREVENT GLASS (Sud Seine et Marne))

J’ai eu l’occasion de donner mon avis sur les moyens que le PCF devait mettre en œuvre pour mettre en confiance le monde du travail ainsi que les « privés d’emploi » pour qu’ensemble tous ceux qui veulent faire vivre la « vraie gauche » et tous ceux qui vivent de leur travail (ou qui aspirent à le faire) puissent reconquérir l’espoir, et construisent une perspective qui prennent un élan tel que de véritables changements puissent être opérés rabaissant les ambitions patronales et celles des principaux opérateurs des marchés financiers à un niveau qu’ils ne devraient plus quitter.

La campagne « Emploi –Travail » ou mieux « ZERO chômeurs – Du travail pour tous » peut être un point d’appui très important, pour peu que l’on s’en donne les moyens et que l’on ne se limite pas à des considérations générales. Pour ce faire, et les leçons à tirer de l’expérience de PREVENT GLASS (lire ici « La démonstration par le pudding : le cas de PREVENT GLASS (sud seine et Marne) ») vont dans ce sens, il y aurait lieu de prendre des dispositions rapides d’action et de mobilisation pour impulser la campagne, en la liant avec les enjeux de 2017, ainsi que de compléter ce qui figure dans la proposition de Base Commune du Conseil National sur plusieurs points :  

  • Avant tout, il faut mettre en œuvre une dynamique beaucoup plus volontariste dans le soutien et l’animation de l‘activité politique dans et vers les Entreprises (monter des rencontres nationales, régionales ou locales de militants politiques dans les Entreprises, débattre en Conseil National sur ces questions, populariser les expériences réussies, …), en intégrant la transversalité des mobilisations et propositions alternatives entre lieux de travail et lieux d’habitat,

  • Il faut démonter les mécanismes de restructurations qui, de plus en plus, déboulonnent les emplois et détournent les dispositifs qui rendent encore obligatoires la déclaration de Plans Sociaux, et donc l’obligation légale de l’effort de reclassement, en intégrant plus clairement les opérations de fusion /acquisition et restructurations dans la colonne du coût du capital, même si les campagnes idéologiques patronales et financières actuelles prétendent en faire de simples investissements.

  • Il faut démonter la supercherie de ceux qui (tels le FN) prônent la division des salariés entre eux, et l’abandon de toute référence à la solidarité, comme de soi-disantes solutions aux problèmes que rencontrent les salariés, pour mieux masquer leur totale connivence avec le MEDEF,

  • Il faut exiger le droit de contrôle démocratique et le droit de Veto aux IRP et aux élus locaux voire nationaux, non seulement sur les projets et plans de suppressions d’emplois, mais tout autant sur les opérations de recomposition capitalistiques que mènent les Grands Groupes pour leur propre compte comme pour le compte de leurs sous-traitants, imposant ainsi un rôle usurpé de donneur d’ordre.

Ainsi, tout au long du texte, il est important de donner du souffle au texte de Base Commune (ce qu’il arrive déjà à bien faire), mais il faut également du « topset » aux militants d’Entreprise pour qu’ils se sentent en confiance dans un Parti qui montre qu’il a pleinement pris en compte l’enjeu du combat politique dans les Entreprises et lieu de Travail.

Ainsi se trouveraient améliorées nettement les conditions dans lesquelles les choix cruciaux de construction politique pour une alternative de gauche réussie auraient à se faire.

Un dirigeant du Front de Gauche à qui on lui demandait : « A qui vous adressez-vous ? », répondait : « Au peuple urbain. Pour ces millions de gens, le lieu de socialisation politique n’est plus l’entreprise ». Qu’en pensent les salariés du site verrier de Bagneaux venus en car soutenir leur maire au Tribunal de Fontainebleau le 14 mars 2016 ? Qu’en pensent les Communistes du PCF en train de préparer le Congrès de Juin 2016 ?

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La démonstration par le pudding : le cas de  PREVENT GLASS (sud seine et  Marne)

La preuve que le pudding existe, c’est qu’on le mange. La preuve que notre   Campagne EMPLOI –TRAVAIL est une nécessité. Sans elle, les luttes existent, mais pas la perspective.

On lira avec attention l’expérience douloureuse des 220 salariés de PREVENT GLASS à Bagneaux sur Loing, près de Nemours en ANNEXE.

Bagneaux sur Loing est le siège d’une activité ancrée dans l’Histoire de l’Industrie du Verre, grâce à la qualité de la silice qui constitue le sous-sol, et  grâce également à la compétence  construites par les salariés eux-mêmes. Tous les grands groupes industriels s’y sont retrouvés depuis des décennies : Saint-Gobain, Corning, Keraglass, … 4500 salariés il y a 35 ans, 800 aujourd’hui.

Lorsque, du   fait de la rupture technologique condamnant les écrans cathodiques de vos téléviseurs, il s’est agi de sauver les 400 emplois de THOMSON Videoglass, peu de gens se sont portés volontaires pour prendre cette affaire à bras le corps. Les Communistes, militants de terrain, syndicalistes ou militants politiques, en lien avec les élus PCF de la région Ile de France et du Département de Seine et Marne, conçoivent alors un rève fou : assurer la reconversion massive des salariés de    THOMSON VIDEO GLASS, travaillant sur la production des écrans cathodiques pour les reclasser dans la production de parebrises automobiles.

A force de mobilisation, de décisions régionalement assumée pour des aides financières destinées à financer la formation, la Société RIOGLASS accepte le challenge, d’autant plus que les clients restent (dont Volkswagen). Mais, une fois la reconversion assurée, les choses se compliquent : RIOGLASS décide du transfert de l’activité à l’Entreprise PREVENT GLASS, laquelle se fait étranglée financièrement par ses « donneurs d’ordre », l’obligeant à délocaliser en Espagne la totalité de l’activité.
 

Cette expérience devrait nous inviter déjà à tirer les leçons. Mais, l’affaire conclue en 2012 n’en reste pas là. Une semaine avant la date prévue pour examiner les possibilités de revitalisation du site ainsi abandonnées, les huissiers viennent sur le site pour procéder à la vente du terrain aux enchères. Vivant cette intrusion antidémocratique comme insupportable, le Maire de Bagneaux s’enchaîne symboliquement aux grilles du site, génant les huissiers dans leur basse besogne.
 

Qui la justice décidait- elle de poursuivre ? Les commanditaires de l’action des huissiers faisant fi des engagements de la société PREVENT GLASS qui a jeté aux orties les subsides publics dont elle a pourtant tirer profit in fine ? Non, c’est le Maire de Bagneaux qui est poursuivi au Tribunal Correctionnel de Fontainebleau (séance le 14 mars dernier, délibéré annoncé pour le 11 avril).

ANNEXE :

  • L’affaire THOMSON – RIOGLASS – PREVENT GLASS (Seine et Marne) :

http://verriersbagneaux.blogspot.fr/p/histoire.html

  • Deux articles du Parisien :

 

 

 

 

 

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