Les congrès du PCF

Militants communistes, engagés depuis des années ou plus récemment, nous avons en commun le même idéal : construire une société qui parte de la réponse aux besoins humains. Cette aspiration n’est-elle pas celle d’une majorité de notre peuple qui aspire à plus d’écoute, à être utile et reconnu?  N’est-ce pas ce que nous entendons dans la vie associative, syndicale, parmi les jeunes en recherche d’avenir, parmi ceux qui souffrent au travail ou en sont exclus ?! La visée communiste de notre époque reste le fil conducteur de nos combats d’hier dans les nouveaux défis de ce siècle. C’est celui de l’émancipation humaine : - dans et hors le travail face aux nouvelles technologies, dans la société avec de nouvelles institutions citoyennes, républicaines et laïques. - dans la mondialisation capitaliste pour des combats en rupture avec la mise en concurrence des peuples et l’accumulation des richesses aux profits des actionnaires et des multinationales. - pour mettre un terme aux guerres, à la misère, à l’exode massif, au fléau de la faim par la diplomatie, par la politique, par un rôle renforcé de l’ONU pour privilégier la paix, les coopérations, le désarmement. - pour préserver durablement notre environnement, notre planète, l’humanité.
Et c’est contre la domination du capital qui détient tous les pouvoirs via la finance, les fonds de pensions, la BCE … qu’il convient de porter nos combats. Notre visée communiste est loin d’être marginale en regard de ces aspirations. Mais cette visée bute sur une question, pour l’heure verrouillée: « est-il possible d’engager une alternative progressiste ? ». Nous nous heurtons aujourd’hui au vote utile, au repli populiste, à l’abstention massive… Dès lors comment modifier le rapport des forces ? Devons-nous engager une radicalité identitaire d’isolement comme le NPA ? Devons-nous suivre la décision unilatérale de JL Mélenchon qui  copie un système institutionnel à bout de souffle ? Mais dans les deux cas avec un rejet total du PS sans distinction aucune de ce qui ce passe en son sein, ni de ce que la gauche représente face à la montée de l’extrême droite.
Soyons lucides, regardons réellement ce qui bouge dans  le mouvement social, la jeunesse et les enjeux de société que posent par exemple la loi EL KHOMRI. Etre communistes et rassembleurs, c’est tenir compte aussi de l’initiative de la « primaire ». Peut-elle être un espace populaire et citoyen ou nous pourrons porter nos propositions, alors que la direction PS et le trio du pouvoir ne veulent pas d’un vrai débat sur ce qu’est une politique de gauche ? Comment pourraient-ils y vanter leur bilan ? La direction du PS s’inscrit dans une recomposition qui tourne le dos aux valeurs de la gauche, à la gauche elle-même. Toutes les forces du front de gauche n’ont-elles pas intérêt à participer à cet espace des « primaires » pour approfondir les contenus ?! Et élargir le front de gauche, ce que nous proposons depuis des mois ?! L’initiative des lundis de la gauche au CN s’inscrit dans ce besoin urgent de confrontation large avec tout(es) ceux qui condamnent la politique actuelle et qui sont disponibles pour débattre avec le PCF. Quelle en sera l’issue ? Qui peut le dire à ce jour ? Ne faut-il pas saisir tout ce qui fait échec au scenario médiatique «  Hollande/droite/ LePen » ? Enfin comment dissocier cette échéance des enjeux des législatives, du besoin vital d’avoir un groupe de députés communistes qui soit plus influent ? Face à la domination des financiers sur les médias ; qui livrent une bataille idéologique quotidienne il faut reprendre la bataille de l’Humanité comme exigence du pluralisme pour reconstruire  une conscience de classe, dans les débats et les luttes.