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Réaction à la partie sur les échéances de 2017 : Djeneba Keita - 93

Relevons la tête pour affronter les défis du moment

J'ai lu avec attention le texte de la base commune. J'ai souhaité y réagir avec mes mots issues de mon vécu de militante communiste qui a livré de nombreuses batailles ces 10 dernières années dans les rangs de notre parti pour faire avancer nos idées et nos valeurs. J'ai l'intime conviction que le PCF ne trouve sa véritable identité que quand nous impulsons des rassemblements susceptibles de changer positivement la vie de l'immense majorité des Français-es. Rassembler pour être utile c'est ce qui a de tout temps caractérisé l'action de notre parti. Lors du Front populaire où notre parti avait été la force d'impulsion principale en prenant « le ministère de la rue », ou au moment de la Résistance et de la Libération, ou encore pendant et après 68 : à chaque fois nous avons su trouver les initiatives en accord avec le moment historique. Face aux enjeux et aux défis du moment je pense que nous devons fermement nous attacher à ce qui fait notre identité : agir pour un rassemblement majoritaire qui redonne ses couleurs à une gauche porteuse d'espoir et de nouveau combattive.

C'est aujourd'hui une nécessité vitale non seulement pour notre parti mais pour notre pays. Car avec sa législation de travail et de droits sociaux à vocation universelle malgré ses insuffisances, la France est une exception insupportable pour le capitalisme d'aujourd'hui qui veut dépasser ses impasses actuelles en revenant au siècle précédent. Pour cela les milieux du pouvoir financier usent soit de la ruse, soit de la force. François Hollande et le gouvernement de Manuel Valls ont trahi leurs promesses de campagne pour pactiser avec la finance - cet ennemi pourtant déclaré !-. Les forces du capital ont déjà écrit un scénario pour la France de 2017 : éradiquer durablement ce qui s’apparente à un projet de gauche pour revenir sur tout ce que les salarié-es ont gagné sur le capital de haute lutte pendant un siècle.  Si les élections présidentielles avaient lieu aujourd'hui, certainement le second tour opposerait Alain Juppé ou Nicolas Sarkozy contre Marine Le Pen. Autant dire qu'après ce gouvernement de Valls-hésitation, nous aurions celui du déchaînement brutal d'une droite sans complexe.

Pour résister à ces plans et bousculer ce scénario, nous devons faire bouger le peuple de gauche. Ces 11 millions qui ont voté François Hollande au second tour des présidentiels. Ces Français-es qui ont cru qu'il combattrait vraiment la finance ; qu'il défendrait vraiment les salariés contre les patrons ; qu'il donnerait vraiment plus à celles et ceux qui ont plus de besoin. Ces 11 millions qui ont été déçu-es.

Très clairement, bousculer le scénario écrit par les forces de la finance internationale pour la France c'est créer les conditions de gagner à gauche les élections présidentielles et législatives en 2017. C'est se donner les moyens d'y arriver.

Pour cela je pense que nous ne devons pas prendre la question des primaires à gauche comme un choix par défaut. Au contraire, nous devons de façon offensive y imprimer nos valeurs et nos propositions,  par une mobilisation populaire dont nous prenons l'initiative principale. De ce point de vue le questionnaire avec lequel nous voulons nous adresser personnellement à 500000 citoyens d'ici juin pour construire le mandat populaire d'une gauche debout est une initiative que je soutiens et dans laquelle je me retrouve pleinement.

Travailler le contenu et la mobilisation avant la question du choix des personnes est la bonne démarche. Un ou une candidat-e issue de nos rangs pourra les prolonger dans le processus des primaires et les porter devant notre peuple. J'y suis pour ma part très favorable.

Je ne vois pas, dans ces conditions comment l'actuel président ou les membres de son gouvernement pourraient participer aux primaires d'une gauche qui se rassemble autour d'un projet en rupture totale avec la politique qu'ils mènent depuis 2012. Quand bien même Hollande ou certains des siens voudrait y participer ils leur faudra rendre publiquement compte devant celles et ceux dont ils ont abusé la confiance pendant 5 ans. Un tribunal populaire de cette envergure rendrait une sentence démocratique et sans appel.

Pour ma part je pense que les communistes ne doivent pas renoncer à la tâche difficile mais indispensable de reconstruire et faire gagner une gauche véritable en France. Pour cela nous pouvons et devons relever la tête et affronter sans ciller le défi que nous lance le capitalisme d'aujourd'hui et les forces qui le servent.

Djeneba Keita
Section de Montreuil

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Réaction à la partie sur les échéances de 2017 : Djeneba Keita - 93

le 11 March 2016

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