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Oui à une primaire à gauche - Marcel Lopez - 09

Pourquoi l’idée d'une primaire à gauche pose autant de problèmes et créée autant de divergences au sein du parti ?

Pourquoi ne serait elle pas une serait une occasion historique de rebattre les cartes de la gauche en France pour réinventer une nouvelle gauche au sens de l’expérience historique qui depuis 1789 jusqu’au Conseil National de la Résistance, a su inventer un modèle social véritablement démocratique.

Bien sûr, il faut qu’elle soit à ciel ouvert pour la gauche et qu'elle permette un vrai débat.

Depuis la publication dans "Libération" d'un appel à la sélection démocratique du candidat "des gauches et de l'écologie" à la prochaine présidentielle, on ne compte plus les contorsions et les critiques. 

A commencer par le parti socialiste qui se demande comment contourner l’obstacle quand il passe son temps à travailler sur une finale présidentielle où il serait au second tour contre le FN ???

Jean Luc Mélenchon, parle, lui, « de machine à contourner l’intervention populaire ». Etonnant pour un homme qui veut en finir avec la Ve République et réclame une « révolution citoyenne» d’écarter si vite une initiative lancée par des intellectuels et des personnalités issues de la société civile et qui pourrait pourtant, sur le papier, le propulser candidat de toute la gauche.

La question de la primaire se pose aussi pour les partis « d’extrême gauche », pour qui paradoxe de la présidentielle, est la seule fenêtre qu’ils ont pour « exister ». Voilà pourquoi ils ne peuvent pas se passer de cet exercice. EELV est, pour l’instant, dans cette même problématique.

Nous savons aussi que la mécanique institutionnelle de la Ve République ne plaide pas en faveur d'une primaire à laquelle participerait le président en exercice. Ce n'est pas notre tradition. Il y a encore peu de temps, la mythologie française voulait que l'élection présidentielle consacre la rencontre d'un homme et d'un peuple (J.L Mélenchon) ou le bilan d'un président sortant.

Certes aussi, on voit mal François Hollande, qui promit pourtant jadis le contraire, accepter de descendre sans broncher dans une arène qu'il ne juge pas digne de son rang.

Il faut poursuivre la réflexion sur le texte des auteurs de cette initiative qui porte en lui, les limites de son application. Certes conçu par des écologistes ayant rallié à eux des personnalités de la société civile, il ne s'est pas ouvert suffisamment aux différentes familles de la gauche et il s'en tient à la fixation d'un certain nombre de principes et de règles du jeu, mais il dénonce aussi ce qu’est la politique mise en œuvre par le pouvoir socialiste. 

Ça peut être une arme à double tranchant, éloignant des voix socialistes, mais peut être rassurant les 50% d’abstentionnistes qui n’en peuvent plus, mais.

Clarifier et réinventer la gauche

Faut-il jeter le bébé avec l'eau du bain pour autant ? Non. Car l'organisation d'une primaire aurait le mérite de répondre à trois nécessités objectives.

 

La première est une urgence d'ordre politique : celle de rassembler la gauche de transformation sociale. De toute façon il serait illusoire de croire que les lignes de fracture qui traversent aujourd'hui l'électorat progressiste se refermeront comme par miracle à l'approche de la présidentielle sous l'effet de candidatures imposées d'en haut.

 

La seconde nécessité obéit à un enjeu stratégique incontournable : celui de se qualifier pour le second tour. Et si personne ne peut affirmer aujourd'hui qu'une primaire assurerait à son vainqueur de participer au duel final, on sait en revanche de façon certaine que, sans elle, la gauche se présentera divisée le jour du scrutin. Permettant à F. Hollande et au PS d’atteindre son objectif final.

Le troisième avantage tient à la nature même de l'exercice : une primaire devant l'opinion est un formidable outil de mobilisation pour la suite. Ses participants forment une somme importante de sympathisants qui dépasse de loin les forces des traditionnels partis.

Alors, oui à une primaire, à condition que celle-ci permette, en amont, un vrai débat, qu’elle obéisse à des règles précises et offre un débouché reconnu, partagé et accepté par tous les participants.

A condition que la première des règles soit celle de mettre sur pied un projet partagé, que ce socle soit commun pour toutes les forces en présence. Qu’il soit construit avec la contribution de collectifs locaux, pour qu’enfin cette primaire, à laquelle seront appelés les candidats potentiels qui auront ratifié ce socle commun, prenne tout son sens.

Dans ce cadre, les candidatures de Jean Luc Mélenchon comme celle de Pierre Laurent, ou d’autres, seraient portées par tous ces militants et électeurs qui se sentent dépossédés ou trahis, depuis de nombreuses élections. Parce que, eux-mêmes, investis pleinement dans cette démarche.

Ce serait là une formidable occasion de clarification et de réinvention à ciel ouvert de la gauche, dans ce pays.

 

Pourquoi l’idée d'une primaire à gauche pose autant de problèmes et créée autant de divergences au sein du parti ?

Pourquoi ne serait elle pas une serait une occasion historique de rebattre les cartes de la gauche en France pour réinventer une nouvelle gauche au sens de l’expérience historique qui depuis 1789 jusqu’au Conseil National de la Résistance, a su inventer un modèle social véritablement démocratique.

Bien sûr, il faut qu’elle soit à ciel ouvert pour la gauche et qu'elle permette un vrai débat.

Depuis la publication dans "Libération" d'un appel à la sélection démocratique du candidat "des gauches et de l'écologie" à la prochaine présidentielle, on ne compte plus les contorsions et les critiques. 

A commencer par le parti socialiste qui se demande comment contourner l’obstacle quand il passe son temps à travailler sur une finale présidentielle où il serait au second tour contre le FN ???

Jean Luc Mélenchon, parle, lui, « de machine à contourner l’intervention populaire ». Etonnant pour un homme qui veut en finir avec la Ve République et réclame une « révolution citoyenne» d’écarter si vite une initiative lancée par des intellectuels et des personnalités issues de la société civile et qui pourrait pourtant, sur le papier, le propulser candidat de toute la gauche.

La question de la primaire se pose aussi pour les partis « d’extrême gauche », pour qui paradoxe de la présidentielle, est la seule fenêtre qu’ils ont pour « exister ». Voilà pourquoi ils ne peuvent pas se passer de cet exercice. EELV est, pour l’instant, dans cette même problématique.

Nous savons aussi que la mécanique institutionnelle de la Ve République ne plaide pas en faveur d'une primaire à laquelle participerait le président en exercice. Ce n'est pas notre tradition. Il y a encore peu de temps, la mythologie française voulait que l'élection présidentielle consacre la rencontre d'un homme et d'un peuple (J.L Mélenchon) ou le bilan d'un président sortant.

Certes aussi, on voit mal François Hollande, qui promit pourtant jadis le contraire, accepter de descendre sans broncher dans une arène qu'il ne juge pas digne de son rang.

Il faut poursuivre la réflexion sur le texte des auteurs de cette initiative qui porte en lui, les limites de son application. Certes conçu par des écologistes ayant rallié à eux des personnalités de la société civile, il ne s'est pas ouvert suffisamment aux différentes familles de la gauche et il s'en tient à la fixation d'un certain nombre de principes et de règles du jeu, mais il dénonce aussi ce qu’est la politique mise en œuvre par le pouvoir socialiste. 

Ça peut être une arme à double tranchant, éloignant des voix socialistes, mais peut être rassurant les 50% d’abstentionnistes qui n’en peuvent plus, mais.

Clarifier et réinventer la gauche

Faut-il jeter le bébé avec l'eau du bain pour autant ? Non. Car l'organisation d'une primaire aurait le mérite de répondre à trois nécessités objectives.

 

La première est une urgence d'ordre politique : celle de rassembler la gauche de transformation sociale. De toute façon il serait illusoire de croire que les lignes de fracture qui traversent aujourd'hui l'électorat progressiste se refermeront comme par miracle à l'approche de la présidentielle sous l'effet de candidatures imposées d'en haut.

 

La seconde nécessité obéit à un enjeu stratégique incontournable : celui de se qualifier pour le second tour. Et si personne ne peut affirmer aujourd'hui qu'une primaire assurerait à son vainqueur de participer au duel final, on sait en revanche de façon certaine que, sans elle, la gauche se présentera divisée le jour du scrutin. Permettant à F. Hollande et au PS d’atteindre son objectif final.

Le troisième avantage tient à la nature même de l'exercice : une primaire devant l'opinion est un formidable outil de mobilisation pour la suite. Ses participants forment une somme importante de sympathisants qui dépasse de loin les forces des traditionnels partis.

Alors, oui à une primaire, à condition que celle-ci permette, en amont, un vrai débat, qu’elle obéisse à des règles précises et offre un débouché reconnu, partagé et accepté par tous les participants.

A condition que la première des règles soit celle de mettre sur pied un projet partagé, que ce socle soit commun pour toutes les forces en présence. Qu’il soit construit avec la contribution de collectifs locaux, pour qu’enfin cette primaire, à laquelle seront appelés les candidats potentiels qui auront ratifié ce socle commun, prenne tout son sens.

Dans ce cadre, les candidatures de Jean Luc Mélenchon comme celle de Pierre Laurent, ou d’autres, seraient portées par tous ces militants et électeurs qui se sentent dépossédés ou trahis, depuis de nombreuses élections. Parce que, eux-mêmes, investis pleinement dans cette démarche.

Ce serait là une formidable occasion de clarification et de réinvention à ciel ouvert de la gauche, dans ce pays.

Il y a actuellement 0 réactions

  • Et le programme ?

    Ce qui me gêne beaucoup dans cette contribution c'est l'absence d'un programme alternatif, de rupture avec la capitalisme. Elle me semble révélatrice de l'ornière dans laquelle le parti est tombé: la question stratégique l'emporte sur tout le reste. Comment peut-on espérer mobiliser l'électorat populaire sans mettre en avant des mesures fortes en matière d'emploi, de salaires, de répartition de richesses, d'accès au logement, à la santé ? Il est illusoire de penser développer l'influence du parti en s'en tenant seulement à des contorsions politiciennes !

    Par agert, le 23 March 2016 à 19:34.

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