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Le débat de la semaine

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Débat n°5 : quelles pratiques militantes pour améliorer notre action ?

L'écho du débat

Les débat dans les fédérations

Les débats dans les Fédérations

Les éditos

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Remettre les militants au cœur de notre Parti. Contribution collective de jeunes militantes

De nombreuses initiatives naissent dans les fédérations concernant certains sujets forts et exemples typiques de la casse du service public dans notre pays (le train, les trésoreries, les hôpitaux,…). Ne devrait-il pas y avoir des remontées de ces situations afin de répondre aux urgences du terrain, préparer des notes sur ces sujets, informer chaque fédération, chaque militant, des actions menées partout et créer ainsi une
réelle convergence ?

 

Mieux connaître notre organisation

Nous n’avons, en tant que simples militants ou même juste en tant que responsables intermédiaires, qu’une vision vague de la dimension nationale du parti. Des camarades y sont élus mais ils ne le sont pas tous sur la base de travail clair à mener, avec des objectifs. Certains « doivent » y être, car ce sont des noms qu’il faut écouter, d’autres représentent des sensibilités. Or nous avons besoin de dirigeants nationaux là pour remplir certaines missions, d’orga, de suivi d’activité, de réflexion politique, tout en étant des relais de ces travaux dans toute l’organisation. Nous devons renforcer nos commissions et permettre aux camarades de toute la France de les intégrer et d’y participer, en les présentant notamment dans les fédérations. Trop peu d’adhérents connaissent l’existence des différentes commissions de travail du Parti, et pour ceux
qui les connaissent les rejoindre parait impossible (il faut casser la barrière créée entre les intellectuels du parti et ceux qui se disent juste « militants de base » et pensent ne pas savoir, ne pas pouvoir réfléchir ou bien juste ne se sentent pas acceptés ou écoutés).

Il est également indispensable que l’on considère l’ensemble des militants comme capables d’apporter et non pas de simples bras. Trop de camarades se retrouvent submergés par trop de responsabilités, que ce soit dans les sections ou au niveau national, alors que d’autres ne comprennent pas pourquoi on ne leur demande que de tracter le dernier tract édité loin d’eux. Nous avons perdu l’intérêt de « l’outil parti », où
chaque camarade est acteur et porteur de propositions et non pas un exécutant. Chaque camarade peut apprendre à écrire un tract, apprendre à organiser une cellule, une commission, une formation, travailler des dossiers, recueillir des cotisations,…
bref apporter sa pierre, à tous les échelons de notre organisation. Et les formations sont en cela indispensables, elles doivent être multipliées… d’autant qu’elles permettent aux adhérents, quel que soit leur environnement social, de se sentir d’autant plus membres du parti.

Ces commissions et le travail de nos dirigeants nationaux (ou fédéraux lorsque des commissions sont mises en place dans les fédérations, ce qui est nécessaire) doivent donner lieu à des bilans et permettre aux communistes de construire leurs campagnes.

 

Construire une campagne avec les militants

Ainsi pour exemple la convention industrie de fin 2014. Quelles en ont été les suites ? Oui la COP 21 a eu lieu en 2015, mais entre temps ? Quel a été le travail fait avec les adhérents, quelle campagne claire et suivie (tracts, affiches, autocollants) sur plusieurs mois a été mise en place ?

Nous parlons de révolution informationnelle, mais sommes-nous nous-mêmes capables de faire circuler l’information entre nous quand il faut découvrir dans le « Communistes » de l’Humanité (ou passer sa vie sur la page actu du parti, au choix) que nous allons partir sur une campagne 0 chômeurs?

Si nous voulons redevenir audibles, c’est en construisant, ensemble et sur la base de notre diversité, des campagnes politiques voulues et réfléchies par tous.

C’est à partir de là, et seulement grâce à une réflexion politique concrète au sein du parti et de chacune de ses instances, que le militantisme sera vraiment efficace.

Combien de fois avons-nous collé des affiches sur lesquelles nous n’arrivions même pas nous-mêmes à lire ce qui y était écrit ? (le « on me brade » notamment…on y perd en crédibilité quand les gens en te regardant coller te disent « on me quoi ? »…)

Distribuer un tract (une semaine sur le transport, puis sur le logement, puis sur les migrants,…etc juste en réaction avec l’actualité) avec pour seul leitmotiv « il y a le logo du parti dessus on est visible » ne peut pas suffire : nous avons besoin de construire, de faire réfléchir, d’amener nos propositions, de ne pas être seulement dans la réaction.

Et ce que nous défendons dans le monde du travail, le fait que le salarié doit être au coeur du projet de l’entreprise et en connaitre les tenants et les aboutissants, nous devons le ressentir et le faire vivre au sein de notre organisation.

 

Les militants, base décisionnaire

Nous devons, militants, adhérents, cotisants, pouvoir être au coeur du processus de décision de nos campagnes.

Aussi nous devons reconsidérer notre fonctionnement. Notre direction nationale tout comme les exécutifs de fédération ne sont là que pour mettre en place des décisions prises par les communistes dans leur ensemble, « exécuter » comme c’est dans leur titre, et non pas là pour prendre les décisions qui leur semble les meilleures, parce que le temps manque ou que la situation est complexe. Notre direction nationale et nos exécutifs départementaux doivent impulser des campagnes, proposer, et de par leur vision d’ensemble apporter à chaque section, chaque cellule l’aide nécessaire.
Mais la décision doit venir de l’ensemble des communistes.

Le risque si l’on continue à fonctionner ainsi ?

Perdre des adhérents, des militants. Qui ne se reconnaissent plus dans ce parti que nous souhaitons démocratique et respectueux des idées politiques qui en émanent.

 

Penser au futur de notre organisation

De plus, nous sommes à une période charnière de notre mouvement où, si l’on fait un tour des fédérations, des questions terribles se posent : qui dans 5 ou dix ans assurera le montage des fêtes de l’Humanité ou des fêtes locales ? Nos militants tenant aujourd’hui les stands durant la semaine du montage ont dans les 60/70 ans. Nous devons faire face au trou générationnel que nous connaissons, ces 40/50 ans
qui manquent à notre organisation, car s’ils sont présents dans les instances en région parisienne, on en trouve malheureusement bien moins dans les campagnes... qui sont parfois des fédérations sans grandes villes. Que sera le militantisme dans ces fédérations dans quelques années ? Les camarades qui aujourd’hui y assurent des lotos, des remises de cartes, des activités régulières sont les mêmes que ceux qui passent en septembre leur semaine à la Courneuve.

Nous devons travailler au renforcement de notre parti, que ce soit dans le travail avec le Mouvement des Jeunes Communistes de France ou dans la formation de chaque adhérent, dans la proposition de campagne de terrain de long terme avec des objectifs précis, adoptée par tous.

 

Avant de nous demander quels seront nos candidats de 2017, c’est de notre parti qu’il faut nous soucier. Nos camarades ont besoin d’être rassemblés autour d’une volonté claire. Les batailles pour les Goodyear/Air France ou contre la loi travail en sont des exemples qu’il nous faut saisir pour construire notre parti.

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