Depuis de nombreuses années le PCF tente de se dresser en rempart protecteur du peuple contre les attaques du capitalisme et des nantis. Depuis des années nous avons été contre le CPE, contre la réforme des retraites contre la casse de la sécurité sociale et de la poste et dernièrement contre la réforme du travail, bref toujours contre.
Nous devons faire face à une méthode de matraquage bien rodée, le gouvernement et le patronat attaquent de toutes part et nous n'arrivons à mobiliser que sur une thématique à la fois, au final toutes les autres mesures passent sans coup férir. L'amertume est grande dans la population qui sens bien, même lorsqu'on remporte une victoire temporaire qu'on a pas avancé, on à juste évité de reculer.
La position défensive adoptée par le parti est également préjudiciable car elle tend le flanc aux critiques des nantis qui nous font passer pour des nostalgiques anti-modernité arque-boutés sur leurs avantages acquis… Ceux qui sont contre, toujours contre.
Il est urgent que le PCF repasse à l'offensive, s'opposer à la réforme du travail passe par l'exigence de nouveaux droit pour les salariés, la lutte contre la réforme des retraites passe par l'exigence de la reconnaissance des années d'études dans les cotisations retraites. La campagne d'affichage « j'aime » était la plus symptomatique de cet état d'esprit défensif. « J'aime la retraite à 60 ans » disait l'affiche, et bien pas moi, je l'aime à 55 ans. « J'aime me reposer le dimanche »… et le samedi ! « J'aime les 35h » oui certes, mais j'aime encore plus les 32h.
Il est urgent que les élus locaux, les représentants du parti et tous les militants se coordonnent pour afficher partout, dans tous les espaces d’expression à notre disposition, notre volonté de réclamer plus et d'exiger le meilleur pour tous.
Il est urgent de sortir le PCF de sa position dogmatique de ligne Maginot politique du 21ème siècle. La bataille sémantique, la bataille des idées, la bataille pour le code du travail sont différents éléments d'une lutte des classes plus âpre que jamais et il faut, sous peine de transformer à terme Colonel Fabien en musée, passer à la guerre politique de mouvement plutôt que de position. En bref, passer à l'offensive !
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