Les congrès du PCF

Les résultats des élections régionales ont permis à notre région de rester à gauche, cependant ces résultats ne sont pas bons pour notre parti.

Notre parti a perdu les 2/3 de ses élus au niveau national avec des configurations à géométrie variable, ce qui n’a pas facilité le choix des électeurs.

Ces élections ont confirmé nos mauvais résultats depuis le choix d’une stratégie dite de Front de Gauche, à l’exception de l’élection présidentielle de 2012 ( élection dont nous condamnons le caractère anti-démocratique ) .

Pertes des 2/3 des députés lors des élections législatives de 2012, pertes moins importantes lors des élections départementales et municipales dues à la bonne tenue des élus communistes sortants, on peut relever encore les mauvais résultats aux élections européennes et régionales (pertes des 2/3 des élus)

La moindre des choses serait, semble-t-il, d’analyser ces résultats !

Les dernières élections ont marqué une étape supplémentaire dans le fonctionnement anti-démocratique de notre parti qui a vu une camarade avec quelques relais dans certaines fédérations piloter les opérations avec pour conséquences humaines et politiques la mise à l’écart des camarades Dominique Satgé et Christian Piquet en Haute-Garonne. Cette façon d’agir existe déjà dans notre fédération depuis plusieurs années.

On nous oppose le fait qu’une majorité de communistes ont désigné Marie-Pierre Vieu comme chef de file pour notre région.

Le caractère caricatural des résultats dans les Hautes-Pyrénées et les Pyrénées Orientales notamment n’était pas de nature à donner à une personne tous les pouvoirs pendant et après ce scrutin, allant jusqu’à refuser la constitution d’un groupe Front de Gauche ou Communiste à la région. Des élus PCF dans une entité Front de Gauche, elle-même dans un groupe « Nouveau Monde », lui-même dans une majorité PS-PRG, c’est une configuration totalement illisible pour tout le monde, pour tous les citoyens. Quelles garanties pour les communistes sur la défense de leurs propositions ? Comment pourrons-nous traiter les questions pour lesquelles nous sommes en désaccord avec EELV ?

Nous pensons que les communistes auraient dû être consultés sur cette question, nous regrettons que notre fédération n’ait pas organisé cette consultation.

Nous souhaitons que soit constitué au Conseil Régional un groupe Front de Gauche ou « communistes et républicains ».

Ce qui est fondamental au delà des tripatouillages électoraux,

c’est bien de savoir quel est le projet politique dont notre parti est porteur et la meilleure façon de le faire partager par notre peuple.

Le capitalisme mondialisé ravage un peu plus chaque jour notre planète.

En permanence, des conflits armés se déclenchent, les peuples sont un peu plus plongés dans la misère , ce qui entraîne d’importantes migrations de populations qui veulent fuir la guerre et la misère.

Certains veulent aller chercher ailleurs un modèle pour le transposer dans la société française, après Isquierda unida, différents modèles latino-américain, Die Linke en Allemagne, Syrisa en Grèce, aujourd’hui c’est Podemos qui a le vent en poupe.

Notre parti, lorsqu’il analysait encore sérieusement l’état de notre société et l’état du monde, refusait des modèles venus d’ailleurs et proposait un socialisme aux couleurs de la France.

Car oui c’est bien d’une rupture avec le capitalisme, avec l’Union Européenne à son service ( en s’y refusant Syrisa a dû se soumettre ) , c’est bien la construction d’une société où le pouvoir du capitalisme serait véritablement attaqué par la nationalisation des moyens de production et d’échange , c’est aussi une économie planifiée pour que le pouvoir politique soit en capacité de mener une autre politique de plein emploi qui garantisse une société de droit à l’éducation, aux soins, au logement, à la culture…Oui, ce sont ces thèmes-là qu’il faut placer au centre des débats.

Certains ont pensé que par de simples alliances électorales on pourrait influer sur ce système économique dévastateur pour les peuples. L’échec est flagrant. C’est d’abord dans la bataille idéologique que nous devons concentrer les forces dont nous disposons. Les alliances, les stratégies viendront le moment venu.

On parle de dérive droitière de notre société mais nous avons participé à cette dérive en se perdant dans de gentils bavardages et des discours stratégiques plutôt que de porter des propositions crédibles face à la démagogie de la droite et de l’extrême droite, étant bien aidés par la dérive de la social démocratie.

Notre prochain Congrès sera déterminant vu les dangers qui nous menacent (extrême droite à plus de 30% des électeurs votants, ce qui en fait la première force de notre pays) .

Pour cela , nous pensons qu’il faut rompre avec des pratiques mises en œuvre sous Robert Hue. Il faut que plus de communistes participent à la préparation de ce Congrès et soient informés au mieux. C’est avec cet état d’esprit que nous proposons la mise en place d’une commission regroupant des camarades de toutes les sections, sans exclure personne en désaccord ou exprimant des idées différentes et ne pas réduire notre Congrès à une question de stratégie élargie ou non mais en travaillant à la construction d’un projet crédible et porteur d’espoir pour le peuple de France. Nous voulons un Congrès fédérateur, constructif et créatif.

S’il est vrai que les populismes pour être gentils, les extrêmes droites pour être honnêtes, progressent en Europe notamment mais pas uniquement, la notion de nation est bien implantée dans la culture des peuples.

Nous devons nous engager à la reprendre en compte pour définir le territoire où nous pourrons organiser les résistances au capitalisme pour être de vrais internationalistes avec les autres peuples de la planète.