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Démocratie universelle - Aline Béziat - 17

Le peuple, ce sont tous les individus qui vivent en communauté et sur un même territoire. Comme nous sommes des êtres sociaux nous ne pouvons pas vivre sans échanges. Les échanges de la pensée et les échanges économiques, soit ils sont équitables, soit ils ne le sont pas. Soit ils prennent en compte la pensée de chacun, soit c'est la pensée d'une poignée des uns qui prend le dessus, sur les autres. Personne ne pense pareil, et pourtant la communauté d'un territoire doit vivre en cohérence avec tous, pour vivre en Paix. L'égalité entre les échanges politiques et l'égalité entre les échanges économiques, doivent s'inscrire dans une oeuvre commune où chacun doit y prendre sa part, mais ou chacun ne doit y être spolié ni politiquement ni économiquement. Chacun doit donc pouvoir se sentir concerné et y être reconnu dans ce qu'il fait politiquement et économiquement. La Démocratie est au coeur de ce processus-là. Pour l'heure elle est loin d'être à son apogée. Tant que la reconnaissance politique de chaque communiste dans leur propre Parti ne se fera pas, la reconnaissance politique de chaque prolétaire ne se produira pas non plus, le laissant ainsi désarmé face à un capitalisme qu'il subit mais aussi face aux déviances sociales-démocrates qui le laissent croupir dans l'économie capitaliste.

On pourrait considérer qu'il y a deux types de peuples celui des exploités et celui des exploiteurs.
Les 99 % et les 1 %. Mais c'est plus complexe que cela, car on peut être également exploités et exploiteurs à la fois, conscient ou pas conscient de l'être d'ailleurs. Quand un Pays va exploiter des ressources terrestres sur un autre territoire que le sien, tout un peuple devient exploiteur d'un autre, alors qu'individuellement chacun n'est pas conscient de l'être. Ce n'est pas de sa faute, c'est le système capitaliste qui produit cela. De plus le système capitaliste mondialisé doit être maîtrisablepar tous et donc par chacun. À l’heure actuelle c'est un cheval fou non maîtrisé. Les acteurs politiques adeptes de ce système ne savent plus quoi faire. Ils ne peuvent pas l'empêcher de faire ses crises à répétition. Ils sont dans l'incapacité de voir qu'une économie commune à grande échelle, avec sa monnaie commune qui ne fait pas profit, est réalisable pour le brider. Ce n'est pas une utopie c'est réalisable. Quand la monnaie capitaliste n'arrive plus dans les poches de tous ceux qui produisent des richesses, les citoyens inventent les SEL. Car sans une monnaie d'échange qui ne
produit pas de profit, il est impossible de se socialiser. Le monde alors plonge dans une misère noire. Qui peut faire la démonstration qu'une monnaie commune Européenne est réalisable immédiatement pour faire réellement concurrence à la monnaie à profit ? Sinon les plus conscients de ce qu'est le communisme, de son mouvement réel, et de ce qu'il peut produire ? Qui peut dire ce qu'il pourrait devenir, si chacun savait qu'il peut y prendre sa part, dans sa construction, justement pour dépasser le capitalisme ? Mais pour qu'il puisse y prendre sa part ce Prolétaire/citoyen a besoin d'une démocratie à la hauteur de ses ambitions, à sa hauteur de vue, à la hauteur de sa puissance.

Le communisme est universel. Puisque nous sommes des êtres sociaux, nous sommes condamnés à
vivre le mieux possible et ensemble en faisant cause commune. C'est avec l'excellence de la politique qui se fait en commun, et qui se constitue par la reconnaissance du potentiel politique de chacun, qu'alors tout devient possible. Une politique qui se fait en commun, est une politique d'excellence, qui permet de socialiser les êtres humains tout en socialisant les moyens de production. Une politique communiste produit donc du socialisme. Pour bien comprendre ce qu'est le communisme à l'inverse on ne peut pas dire qu'une politique socialiste produit du communisme.
Par contre le Capitalisme a été inventé par les hommes pour exploiter d'autres hommes par le fait que la monnaie d'échange pouvait et peut rapporter gros. Il a utilisé tous sortes de monnaie mais qui faisait toutes du profit. L'inégalité est au coeur de ce processus-là. Sa démocratie active des politiques qui lui conviennent. Ce système n'est pas dénué d'idées, il est toujours très proche de tous les pouvoirs. Il recherche en permanence la domination idéologique et économique pour s'approprier la valeur du travail humain et la valeur des ressources terrestre. Son credo c'est le Profit. Il inonde ses idées et son économie de par le monde dans n'importe quel contexte démocratique, et dans n'importe quel contexte économique, pourvu qu'il ait l'ivresse de faire du  Profit. La réalité, c'est qu'il n'y a qu'un seul clivage c'est celui du Capitalisme/Communisme.
Pourtant sur cette planète communisme et capitalisme cohabitent, mais pour l'heure, c'est au détriment total du communisme. Pour faire du communisme chaque être humain doit être conscient  de la politique et de l'économie qu'il produit. Il doit être conscient de la valeur de son travail, qu'il soit social ou économique. Il doit pouvoir reconnaître la valeur de son travail comme un bien commun et qu'il doit pouvoir échanger entre tous. Il a donc besoin d'une monnaie commune qui ne fasse surtout pas de Profits pour permettre que tous les échanges puissent se faire équitablement.
Mais pour faire cela, il a besoin d'une démocratie adaptée à cet effet, et qui peux l'unir aux autres, à ses semblables, sans que personne ne puisse exploiter personne et dans une confiance totale. Il a donc besoin de travailler cette confiance autour de lui, pour qu'elle puisse être bénéfique à tous et bien au-delà du cercle ou la reconnaissance se produit. Par exemple, dans une entreprise où les salariés seuls, et certainement pas les exploiteurs, garantissent que ce qu'ils produisent n'est absolument pas néfaste pour la santé, alors ceux qui achètent ces produits peuvent en toute confiance les acheter et les consommer. C'est donc bien à partir du travail des idées en commun, que va jaillir la cohérence démocratique nécessaire pour en finir avec les diktats que le capitalisme impose. C'est ainsi qu'une assise de confiance inébranlable se crée par la pratique politique et économique de chaque prolétaire.

La Démocratie c'est donc aussi le Pouvoir de chacun par chacun mais pour tous.

À l’heure actuelle, il y a donc deux types de démocratie celle qui active le capitalisme et celle qui doit activer le communisme. Cette dernière n'étant pas aboutie, elle ne développe pas la transversalité nécessaire pour en finir avec le Capitalisme. La preuve c'est qu'à l'intérieur du Parti Communiste Français, le Pouvoir de chaque communiste n'est pas égal. Bien souvent les dirigeants imposent leurs points de vue et leur stratégie pensant qu'ils ont raison de le faire. Le communiste d'en bas alors se retrouve dans une position de suivisme. Il suit ou alors il part. Pourtant il y a mieux à faire. La démocratie libérale et la démocratie communiste, portent en elles deux types d'économies celle qui fait du Profit et celle qui ne doit pas en faire. Le communisme a encore beaucoup de chemin à faire, pour dépasser le capitalisme, et pourtant il est sur la bonne voie, il lui suffit en permanence d'affiner les outils de sa démocratie, pour activer son économie et sa politique le mieux possible et le plus possible et partout où c'est possible à la fois. À savoir partout où la
conscience de classe s'éveille et cela, c'est possible dans tout le Prolétariat et pas simplement dans le peuple de Gauche. Mais, il faut en convenir pour l'heure les communistes ne voient pas non plus la perversité de la démocratie directe que certains souhaitent mettre en oeuvre. En effet cette démocratie d'une part ne peut pas asseoir une confiance inébranlable et d'autre part elle s'arrête à la porte de la citoyenneté d'un territoire donné. Elle n'est pas transposable dans une entreprise, une association etc. En fait elle est rabougrie. Elle ne permet pas la reconnaissance du potentiel politique de chacun dans la citoyenneté comme dans l'entreprise. De plus, avec elle, le travail des idées ce fait sur un territoire donné, où une partie des citoyens se connaissent, mais dès qu'il s'agit d'élargir le territoire les difficultés apparaissent. D'abord les structures supérieures, veulent imposer leurs points de vue aux structures d'en bas et c'est la solidité de la Transversalité qui se fissure. La pyramide politique ne peut pas se construire, ne peut pas se consolider pour solidifier un socle inébranlable. Plus encore, Cela se complique dès lors que cet espace, est ouvert à des Partis ou des Organisations politiques différents, là c'est une compétition électoraliste qui s'engage et qui devient forcément dévastatrice. Le citoyen alors est spolié de sa part politique, il perd tout son Pouvoir, il ne maîtrise plus rien, la confiance est rompue, et le capitalisme peut dormir tranquille. D'autant que sa
conscience de prolétaire n'a pas été travaillée dans cette citoyenneté directe. La Démocratie directe n'est absolument pas la solution, elle reste confinée entre ceux qui veulent en finir avec le capitalisme, mais elle est incapable de structurer et de mettre en cohérence le travail politique qui émane du prolétariat et de la citoyenneté confondue. Aujourd'hui le seul Parti et dans ce congrès qui travaille et qui essaie de mettre en cohérence les idées qui viennent de tout le Parti, c'est le PCF. Pas un seul Parti ne fonctionne de cette manière-là. Qui en France connaît cette pratique ? Faut-il aller à des Primaires avec d'autres structurent politiques qui ne fonctionnent absolument pas comme nous ? Mais c'est casser inévitablement ce travail en profondeur qui se fait actuellement dans le Parti. C'est empêcher toute possibilité de mettre en oeuvre le potentiel politique du Prolétariat.

Le communisme c'est le mouvement réel pour dépasser, abolir le Capitalisme.

La monnaie du communisme est une monnaie commune qui ne doit pas faire du profit, qui fait donc crédit à taux zéro. Dans le communisme, les idées et l'économie, du sens du bien commun doivent dont être acceptables par tous. Le travail des idées doit gagner du terrain sur l'électoralisme. Dans le communisme les idées prennent le dessus sur les acteurs politiques. Les idées font leur chemin par contre les hommes meurent et leurs idées perdurent, ou s'effacent. La Démocratie c'est tout ce qui se passe entre deux mandats. La participation de chacun aux décisions, est donc nécessaire. Chacun n'y participera pas d'emblée, mais si chacun sait comment les outils de la Démocratie communiste fonctionnent, et quelle garantie une confiance inébranlable, alors il pourra avoir confiance dans le communisme sans forcément s'y investir. C'est, son choix, mais il aura la garantie que le capitalisme sera mis à mal. Il pourra donc voter en toute confiance. Il nous faut donc partir du potentiel politique de chacun, pour que des projets politiques communs se réalisent dans les meilleures conditions possible. Évidemment les idées favorisant l'activation du capitalisme doivent être en permanence battues en brèche, mais en réalité cela n'est possible que par la construction du communisme, par son évolution, par son mouvement. Avant toute action, l'être humain pense, c'est sa politique en évolution permanente, qu'il travaille en permanence avec les autres, qui va lui
permettre de participer au changement réel de la société. Les échanges économiques qui touchent au
coeur chaque individu, ne peuvent pas se produire équitablement sans la prise en compte du potentiel politique de chacun pour qu'une confiance totale se produise. Seulement voilà, chacun à ses idées, soit elles vont vers le communisme, soit elles vont vers le capitalisme conscient ou pas conscient d'ailleurs, que ses idées le mènent vers lui, parce qu'il ne voit pas comment une économie communiste à grande échelle pourrait se réaliser. Il n'a pas le choix, il subit le capitalisme.

• Soit cet individu est profondément capitaliste et cherche à exploiter au maximum et en permanence d'autres êtres humains, et toutes les ressources terrestres qui sont à sa portée pour accumuler des fortunes inutiles et stériles. Comme si l'ensemble des ressources terrestre n'appartenait pas à l'ensemble des êtres vivant et donc dans une certaine mesure à chacun des êtres humains sur la planète. Cet individu dominateur à une conscience, il est persuadé qu'il le fait aussi pour le bien commun. Il se pense plus conscient que les autres, et alors il cherche à faire le bonheur des gens mais sans eux. Des communistes pourraient être
même tentés de faire cela, en pratiquant par exemple la Démocratie Directe. S'ils ne veulent pas voir que leur démocratie la communiste doit aller jusqu'au bout de la nécessaire prise de conscience politique de chacun des Prolétaires-citoyens ils ne remettront pas la société sur des bons rails. De fait, ils anesthésient ainsi la conscience de classe, alors qu'elle doit s'élargir, s'épanouir. Mais revenons à ce capitaliste en puissance idéologique qui est tout simplement plus ou moins égoïste, plus ou moins dominateur, il a donc soif de plus ou moins de Pouvoir de tous les Pouvoirs, certain d'avoir raison sur les autres et plus que les autres. Mais ce capitaliste-là, peut très bien n'avoir aucune fortune, et s'activer politiquement par méconnaissance de ce qu'il produit réellement, c'est ainsi qu'il active et protège le capitalisme. Il s'autoexploite, ce qui est la perversion majeure du système capitaliste. Le Capitalisme est une ineptie, il est aussi une perversion de la conscience.

• Soit le Communisme se réinvente, pour poursuivre son mouvement, non pas seulement pour révéler la perversité du capitalisme et se battre contre lui sans armes, mais pour le dépasser en construisant du communisme avec son économie et sa démocratie partout où elle est possible de la réaliser. Son idéologie et son économie sont les garants de la construction immédiate de la socialisation de la société permettant ainsi la socialisation des moyens de productions. Ce sont les politiques communistes qui en construisant en commun vont socialiser la société. Il n'existe pas de sauveur suprême, seul le peuple des Prolétaires-
citoyens peut le devenir, mais pour l'heure il n'en a pas les armes ni les outils. Il est une entité, sans identité réelle. C'est le Parti Communiste qui pour l'heure ne lui révèle toujours pas son identité et donc ce qu'il pourrait en faire.
Pour l'heure la Démocratie libérale, inonde tout l'espace politique. Elle active et maintient le Capitalisme à flot, mais elle est en perte de vitesse, elle a des failles énormes, et malheureusement la Démocratie Communiste n'est toujours pas à l'ordre du jour au sein du Parti, pour pouvoir dépasser le capitalisme, pour la prise réelle du Pouvoir de tous les Pouvoirs. Pourtant c'est elle qui doit permettre à chacun de déployer tout son potentiel politique, pour que l'activation de l'économie communiste puisse se construire à grande échelle. Comme nous sommes des êtres sociaux si la Démocratie Communiste sort de l'ombre, elle pourrait se répandre comme une traînée de poudre pour tout conquérir et aller vers un monde nouveau.

Aujourd'hui la Démocratie Libérale c'est la démocratie de la verticalité du haut vers le bas. Qui dirige ? Celui qui arrive au Pouvoir, ce n'est donc pas le pouvoir de chacun qui décide par un jugement collectif commun, qui devrait assumer le Pouvoir, tous les Pouvoirs. Ce n'est qu'une poignée d'individus plus ou moins imbibée de l'idéologie et de l'économie capitaliste qui prennent les commandes. C'est facile, il suffit de laisser le bon peuple spectateur de cette mascarade. Il suffit donc qu'une poignée d'individus arrivent au Pouvoir, pour que le capitalisme perdure. Est-ce cela la Démocratie ? Le Pouvoir de l'argent domine le monde y compris les hommes qui sont aux commandes des grandes institutions internationales. Ce système économique capitaliste a pris le dessus sur la conscience des hommes, y compris sur ceux qui prétendent en savoir plus que les autres, et que l'on va voir ce que l'on va voir. ON voit c'est la chienlit. Il est un chantage permanent
sur l'emploi et le développement des ressources humaines et terrestres. Le capitalisme peut dormir tranquille sa démocratie libérale le protège, elle lui permet de continuer ses basses oeuvres. C'est une démocratie de la division, parfaite pour le capitalisme. Sa domination idéologique, et économique lui permet de tout diviser et en permanence. La Démocratie doit donc changer de base, valoriser la pensée de chacun, pour que les êtres humains puissent s'unir et se faire confiance. La démocratie qui ne permet pas aux êtres humains de faire cause commune, n'est qu'une démocratie de spectacle et de gribouilles. Chacun doit être partie prenante d'une part de Pouvoir, dans le Pouvoir politique et dans le Pouvoir économique. Qui divise le Peuple ? C'est le capitalisme qu'il scinde en deux, les exploiteurs et les exploités. Le Prolétariat n'a rien à perdre, mais il a besoin d'une démocratie qui le soude, qui le rend compact, qui lui permet d'avoir le pouvoir agir dans une confiance inébranlable pour que chacun de ses membres puisse faire cause commune. Le prolétaire a besoin de reconnaissance des autres vis-à-vis de lui, et lui vis-à-vis des autres. Il a besoin qu'une confiance inébranlable s'instaure, seule la Démocratie Communiste le permet.

La Démocratie libérale est dans l'incapacité d'abolir le capitalisme à plus d'un titre. Les référendums
ne régleront rien dans le contexte actuel. Qui décide du Référendum ? Le citoyen d'un territoire donné ? Non. Qui décide de la zone référendaire ? De plus, il faudrait considérer que tous ceux qui habitent sur un même territoire, soient en capacité d'être au fait de toutes les implications que pose la question référendaire. (Voir le Référendum de Notre-Dame-des-Landes). L'horreur, le pire qui soit, c'est le Référendum Révocatoire ? C'est un référendum de coupeur de tête, comme si le pire des capitalistes n'avait pas en lui une part d'humanité. S'il n'était pas capable de faire évoluer sa conscience politique au contact des autres, pour le mieux vivre ensemble et en commun. Comme si chacun n'avait pas un lui sa part d'humanité. Dans la Démocratie Communiste il ne s'agit pas d'éliminer qui que ce soit, mais bien au contraire d'avoir le Droit et le Pouvoir de travailler les idées en permanence. D'avoir le pouvoir de les mettre en cohérence avec le plus d'efficacité possible pour que le sens du bien commun puisse émerger, puisse s'épanouir, puisse évoluer, le mieux possible et  le plus possible pour que chacun puisse vivre en harmonie avec tous les autres. Bien sûr cela ne peut se produire que si une monnaie commune voit le jour qui ne puisse pas faire de profit pour ne pas diviser les hommes. Là encore c'est la Démocratie Communiste qui rend viable la monnaie commune. Elle permet surtout de ne pas sombrer dans les mailles du filet de la monnaie capitaliste.
À l'exemple des coopératives et des mutuelles n'ayant pas d'autres monnaies d'échange à leur disposition sont obligées de dévaloriser leurs politiques, pires de disparaître corps et âme. La Démocratie ce n'est pas que les élections, c'est d'abord le travail des idées, de débat pour la construction du socialisme, par des politiques qui se construisent partout en commun.

Les primaires ne sont qu'une illusion.

Qui peut croire qu'il suffirait d'activer des primaires pour que les électeurs qui boudent les urnes y reviennent ? Elles ne sont qu'une déviance de plus de la démocratie actuelle, sans en régler le problème de fond. Elles donnent l'illusion que les acteurs politiques veulent se rapprocher du peuple, c'est tout. Elles laissent à penser, que la priorité c'est d'abord un travail sur les idées, ce qui est juste, mais qui est faux, car ce travail ne se fait qu'avant les élections, dans le seul but de conquérir le pouvoir et non pas de construire en permanence une autre société et avec tous. Mais comme ces primaires ne prennent toujours pas en compte le potentiel politique de chacun des électeurs, et encore moins celui du Prolétaire-citoyen, il ne peut pas devenir un acteur politique du changement. C'est le haut qui tient toujours le haut du pavé. Qui travaille les idées dans ce contexte de démocratie capitaliste ? Les acteurs politiques ? Mais chacun est un acteur politique, quand il met son bulletin dans l'urne, ou plus exactement chacun doit pouvoir devenir un acteur politique. Là encore, ce n'est pas en faisant croire que 500 000 citoyens vont spontanément venir élaborer un
projet, une plateforme commune, qui va empêcher la donne, qui va faire qu'au deuxième tour de l'élection présidentielle, le duel Droite et Extrême Droite ne se produise. Ces 500 000 citoyens, c'est peanuts en regard à l'ensemble des 44,6 millions d'électeurs inscrits. Primaires ou pas primaires cela ne changera rien. Plus grave encore, elles freineront considérablement la prise de conscience politique de chacun. Si la Démocratie n'élargit sa base politique, sa Transversalité, elle ne pourra pas construire une pyramide politique solide de la base au sommet. Le changement, le basculement nécessaire au communisme ne pourra pas alors se produire. La question véritable c'est de comprendre pourquoi les électeurs boudent les urnes ? C'est qu'ils ne se sentent absolument pas pris en considération, c'est que le Parti Communiste ne reconnaît pas en profondeur le potentiel politique de chaque électeur. Pour l'heure il est encore dans l'incapacité même, de reconnaître le potentiel politique de chaque militant communiste dans sa structure même. Comment dans ces conditions le Prolétaire-citoyen peut-il devenir acteur du changement ? La démocratie actuelle est vide du sens idéologique qu'il porte, résultat une poignée d'individus est capable de prendre tous le Pouvoir au détriment des autres. Cette démocratie libérale n'est qu'une loterie, où l'électeur est pris en otage. Les électeurs ne se reconnaissant plus, dans les politiques qu'on leur présente, ils sont exclus, et ils s'excluent de fait du système politique en cours. Les élections ne les comblent plus. Passer dans l'isoloir ne suffit plus. Une autre démocratie doit naître, pour que chacun puisse devenir un acteur
politique du changement et à part entière.

Le clivage Droite/Gauche n'est qu'un clivage de façade, nécessaire à la survie de la Démocratie Libérale, pilier du Capitalisme. Par contre le clivage réel Capitalisme/Communisme est à mettre en pleine lumière, si l'on veut dépasser le capitalisme pour l'abolir. Ce serait une folie de s'engager dans des primaires avec des forces politiques, sans tenir compte du potentiel politique de chacun des citoyens, de chacun des prolétaires, ou plus exactement de chacun des Prolétaires-Citoyens car c'est un tout. Si l'on veut réinventer le Communisme il faut d'abord promouvoir sa Démocratie, pour que la conscience politique de chacun puisse s'activer, s'épanouir partout. Personne n'a la science infuse, mais chacun est en capacité de proposer des idées d'y produire sa part, pour qu'une société plus humaine voit le jour. C'est bien le travail des idées qui est essentiel, mais de ce travail doit jaillir une cohérence politique pour aller vers toujours plus et toujours mieux vers la socialisation de la société.
Le Parti des communistes n'a pas vocation à prendre le Pouvoir, mais il a obligation de permettre aux Prolétaires-citoyens de prendre leur part de Pouvoir. Au fond ce sont les militants de base qui doivent d'abord convaincre leurs dirigeants actuels, qu'il y a une nécessité à ce que la reconnaissance politique de chacun des militants soit prise en compte démocratiquement et à bulletins secrets pour qu'un jugement collectif de qualité fasse émerger des dirigeants d'exception.

Ce serait folie de s'engager dans des primaires, car elles ne sont que des substituts à la Démocratie Libérale qui parce qu'elle est en perte de vitesse essaie de combler le vide démocratique par des artifices au détriment du fond. De plus à un moment donner, il va falloir choisir un candidat entre des candidats, un candidat qui ira à la conquête du Pouvoir. Un Sauveur suprême pour porter soi-disant la parole du peuple ? Non il ne portera pas la parole du peuple, mais la sienne plus ou moins imbibée de l'idéologie capitaliste. Dans ce cadre-là, le communisme ne peut pas se réinventer.
Pendant ce temps-là, résultat, le peuple qui n'aura pas participé aux primaires, n'aura pas travaillé ses idées avec d'autres, il votera alors sans savoir ce qu'il va produire réellement. D'autres l'auront fait pour lui et à sa place, c'est une ineptie, c'est la porte ouverte au suivisme, et la porte ouverte à une roulette russe électoraliste, dont l'issue finale est extrêmement dangereuse. Certains vont, encore croire qu'ils peuvent faire le bonheur des gens mais sans eux. Nous n'avons rien d'autre à faire, nous les communistes, dans cette période démocratique qui s'annonce ? Nous allons laisser le peuple sans perspective communiste pour pouvoir s'attaquer par tous les bouts au capitalisme à son idéologie, à son économie ? Les primaires ne sont qu'une illusion, pire elles peuvent nous conduire à une loterie de la pire espèce.

C'est bien la renaissance du Communisme qui aujourd'hui doit se mettre en route. La Démocratie Communiste, c'est la Démocratie de la Transversalité, c'est elle qui va unir les Prolétaires-citoyens.
Celle qui va construire une pyramide de l'excellence politique. C'est elle qui va permettre l'élargissement et l'épanouissement de la conscience politique et la conscience économique, de chacun pour pouvoir aussi préserver la planète. C'est celle qui va permettre à chacun de Désigner par Reconnaissance et à bulletins secrets, pour préserver l'intime conviction de chacun et ne blesser personne tous ceux qui doivent assumer tous types de responsabilité. C'est elle, qui de ce vote émettra un jugement collectif extrême positif et indiscutable. C'est elle qui garantit une confiance à toute épreuve. C'est elle qui permettra à des personnalités d'exception désignées par le plus grand nombre dans la montée pyramidale, d'assumer des missions politiques des missions économiques, partout, dans la cité, dans les entreprises, dans les coopératives, dans les associations, dans les réseaux.

La finance n'est pas mon ennemie, parce qu'elle doit être redistribuée équitablement à chacun, et cela n'est possible que si chacun a le Pouvoir d'en décider ainsi, et si des banques à monnaie commune voient le jour pour pouvoir y déposer ses revenus, mais aussi et surtout pour capter les capitaux qui se vautrent dans le système capitaliste, alors qu'ils seraient de la plus grande utilité dans un circuit bancaire à monnaie commune, autrement dit dans des banques communistes. La création d'une monnaie commune ne suffira pas pour abolir le capitalisme, il faudra également transformer la finance actuelle, en monnaie commune et cela n'est possible que par la volonté de la conscience politique de chacun et tout particulièrement de celle des salariés qui travaillent dans les entreprises capitalistes. La reconnaissance du potentiel politique de chacun doit passer par le pouvoir, à pouvoir désigner ceux qui doivent assumer toutes les fonctions politiques et économiques dans toutes les structures. Comme chacun ne peut faire qu'une partie de cette oeuvre commune, une confiance incontestable doit s'activer partout et par tous. Ce sont les Commissions de Transparence politiques et économiques en amont des prises de décisions et indépendantes des organismes de direction qui vont rendre la confiance inébranlable. Ce sont ces commissions de Transparence qui vont garantir qu'une confiance qui ne soit plus activée à l'aveugle, mais qu'elle devienne réellement incontestable. Ainsi chacun peut exercer son pouvoir, ses pouvoirs et avoir confiance dans
l'ensemble de ses semblables.

La Démocratie Communiste c'est donc le Pouvoir de chacun par chacun mais pour tous et pour le sens du bien commun. Elle permet à chacun de se politiser, par l'apport des idées politiques des autres, mais aussi de politiser les autres par l'apport des idées que chacun apporte. C'est alors le mouvement réel qui s'active et qui ne peut que dépasser le capitalisme. La démocratie communiste c'est le moteur de ce Mouvement réel qu'est le communisme. Dans un contexte d'économie communiste activée avec sa démocratie, son terme et son sens idéologique peuvent être retirées de son descriptif, car en réalité c'est elle qui est réellement une Démocratie universelle. Elle est bien  plus puissante que la Démocratie libérale actuelle qui ne produit que des divisions. La Démocratie communiste est la véritable Démocratie universelle. C'est elle qui peut véritablement se définir ainsi :

La Démocratie c'est le Pouvoir du peuple par le peuple et pour le peuple.

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