Les congrès du PCF

Les congrès du PCF
Accueil
 
 
 
 

Faire l'inventaire de la période, recréer un lien populaire afin de reconstruire une perspective anticapitaliste crédible, avoir un cap stratégique et s'y tenir. - Roland Cazeneuve - 65

Qui aurait cru qu’on en serait là après tant d’années ! En effet, alors que François Mitterand, en 1984, malgré la pétition qu’on fit signer alors avec d’autres progressistes, autorisa, pour des raisons stratégiques, le passage de Jean Marie Le Pen à l’Heure de vérité sur Antenne 2, le FN était quasiment insignifiant et considéré, de fait, comme un groupuscule anti constitutionnel tenant des propos de haine raciale. C’était l’époque ou notre peuple, après avoir remporté sur la droite une victoire historique, bénéficiait encore d’un pouvoir d’achat honorable et des acquis sociaux importants issus du Front populaire, du rapport des forces créé par la victoire sur le nazisme qui laissait 60 millions de victimes, du combat de la Résistance durant cette période et des luttes sociales de l’après - guerre. Bien évidemment, les causes qui font qu’on en est là sont à chercher dans les responsabilités qu’ont eues les dirigeants socialistes depuis l’accession de F.Mitterand au pouvoir en 1981. Leur renoncement à changer le monde et leur ténacité à installer un système d’alternance ont petit à petit détruit la conscience de classe populaire jusqu’à la situation d’aujourd’hui.

Il faut reconstruire une perspective crédible donc partageable avec le peuple de gauche et au-delà avec tous ceux qui ont intérêt à un avenir progressiste où tout ce qui est humain aurait la primauté. C’est au peuple de se construire cet autre avenir que celui qu’ils nous préparent. Nous ne pouvons le faire à sa place et contre son gré. Notre point de départ est celui là. Notre rôle de force organisée est de tout faire pour avancer vers cet objectif. Nous serons reconnus massivement, en tant que Parti que si nous sommes utiles à cet en commun. Si nous n’avons pas la capacité à nous hisser à ce niveau, nous disparaitrons du paysage politique en tant que force d’influence.

Ceci étant dit nous ne pouvons nous dédouaner de nos propres responsabilités dans cette situation. Il ne s’agit pas de nous auto flageller mais de porter un regard critique. Après les acquis de toute notre histoire, les victoires et les défaites historiques, qui nous ont construit tels que nous sommes aujourd’hui, nous nous sommes engagés, en 2008, dans la construction d’un Front de Gauche. Cet, en commun, avec d’autres, a accouché d’un nouveau projet : l’Humain d’abord. Le but étant de mettre en perspective, de sortir par le haut du piège tendu à l’Humanité tout entière. La construction du Front de Gauche s’est révélée attractive dans notre pays, pour des millions de gens, parce que crédible à leurs yeux. Cela, s’est concrétisé autour du projet « L’Humain d’abord », qui était une bonne base de transformation anticapitaliste de la société et qui a suscité une très bonne dynamique de rassemblement en aboutissant au bon résultat de JL Mélenchon à l’élection présidentielle de 2012. Et même si les stratégies de la droite et de la social démocratie ont eu un impact réel pour limiter cette influence que nous avions conquise, 4 millions de voix obtenues sur ces bases là, ce n’était pas rien. Je dirai même, que c’était un bon début de concrétisation du combat de classe contemporain à grande échelle. Ce résultat, ultra précieux, n’a pas été utilisé à sa juste mesure, comme base de départ d’un rassemblement populaire agissant sur de véritables idéaux de gauche. Une fois de plus, nous nous sommes laissé embarquer dans une attitude contemplative de l’hypothétique mise en œuvre, par Hollande, du discours du Bourget. Pourquoi ce social libéral convaincu aurait-il mis en œuvre une politique de gauche, On se le demande. Il ne l’a pas fait et c’était prévisible. On s’est adonné alors a une critique acerbe, mais il ne fallait pas se cantonner qu’à ça ! Pendant ce temps là, on a laissé, notre électorat Front de Gauche dans la nature, quand il aurait fallu le solliciter pour mener une bataille politique de contenu, à partir de l’Humain d’abord. C’était notre rôle, vis-à-vis de notre électorat, du peuple de gauche et de nos partenaires du Front de gauche, dans le cadre d’un débat fraternel. Que s’est-il passé depuis pour que ce résultat soit resté figé en un pic atteint que nous sommes en train de redescendre depuis à une vitesse vertigineuse. Dans l’en commun, nos naturels sont vite revenus au galop et livrés à nous-mêmes, sans l’arbitrage populaire, nos salades internes et nos ambitions de chapelle ont pris le dessus sur la recherche perpétuelle d’un accord sur l’essentiel tendu vers l’intérêt populaire. Chacune, chacun, retourné dans sa famille a tenté de développer des stratégies de domination et/ou d’hégémonie sur « l’autre » ou les autres. Bien sûr les divergences réelles étaient là et elles ont occupé le devant de la scène au moment de la période post-municipale. JL Mélenchon a utilisé les médias pour régler ses comptes, à Pierre Laurent et aux communistes qui proposaient d’autres choix que lui et son parti et qu’il estimait être dans l’erreur. Il n’a pas hésité à alimenter les tentatives de division entre communistes. Il s’est, alors, montré incapable de se situer dans un débat, tout en respectant les choix des uns et des autres. Pour un dirigeant national progressiste, c’est une faute impardonnable ! Les dissensions entre leaders charismatique et entre formations du Front de Gauche, principalement entre PCF et PG, ont, alors, commencé et le travail de sape de la déconstruction et non pas, il faut l’espérer de la destruction, du bel outil commun que nous avions construit s’est mis en place. Alors que nous nous savions différents et que nous connaissions nos divergences et nos désaccords nous nous sommes appliqués à les brandir et à les exacerber au lieu de privilégier constamment ce qui nous rassemblait sur l’essentiel. On avait, pourtant, à notre disposition, ce qui aurait dû nous fédérer et même nous contractualiser : L’Humain d’abord et le succès de la démarche initiée autour de ce bel outil. Les raisonnements individuels, les attitudes de domination, les pratiques claniques ont pris, alors, le dessus sur le travail collectif dans le cadre d’un objectif commun. Les propos durs, irrespectueux, souvent insultants, parfois haineux vis-à-vis des communistes, de personnes intervenant publiquement, notamment sur le blog de JL MELENCHON, sans que celui-ci modère ou tempère ce type d’ardeur néfaste, a contribué à nous diviser un peu plus encore. Le relais dans les départements d’un type d’attitude sectaire de la part de certains militants du PG et des interrogations survenant chez les militants communistes quand au bien fondé du FDG ou pas ont fait le reste. Le mal était fait prenant le virage de la division au moment des municipales et donnant par médias (capitalistes) interposés un spectacle affligeant. On a vu alors une direction du Front de Gauche se déliter, ne pas entendre ou tenir compte des appels venus d’en bas, incapable de surmonter positivement les désaccords, chacun campant sur ses positions. Chacun donnant l’impression d’en faire qu’a sa tête, sans jamais rien lâcher en voulant avoir raison à tous prix. Ton arrogant, accusations mutuelles ont cassé une image de fraternité, de combat commun, de disposition à exercer ensemble les responsabilités les plus hautes. A ce moment là nous avons perdu en crédibilité, cela me semble être une évidence. Et depuis on rame fort et souvent à contre courant ! Alors que, face au désastre imposé par un Parti socialiste converti à la hussarde au libéralisme forcené par ses dirigeants indélicats en manque d’un parti démocrate à l’américaine, nous aurions du apparaitre comme une alternative, nous n’avons pas eu cette capacité commune, c’est un fait incontournable. Qui peut le nier ?

Il est impératif de cesser ces jeux de division, souvent ridicules, plus égocentriques qu’autre chose et qui font surtout le jeu de nos adversaires tout en décourageant celles et ceux qu’il faudrait plutôt rassembler sur l’essentiel. A mon avis, il me semble que les choses ne sont pas irréversibles, même si beaucoup de mal à été fait. On peut, sans doute, renouer, entre nous, à partir de cet inventaire, un dialogue constructif pour avoir une position de fond commune. Cependant, la séquence des présidentielles étant déjà là, alors que l’on n’a pas eu la capacité à renouer un dialogue constructif entre nous et que les égos impatients se sont déjà déclamés en lieu et place du collectif, le piège de la division est en train de se refermer. D’autant qu’apparemment ce que propose JL Mélenchon d’emblée, n’est plus l’Humain d’abord de 2012 mais une version remaniée, on pourrait dire social démocratisée, qui ne répondrait pas aux problèmes fondamentaux que subit le peuple français. Nous ne pouvons, donc, pas accepter, une forme de soumission aux injonctions de quelques uns, qui prétendent pouvoir être les mieux placés pour représenter tout le monde, sachant, de plus, que dés le départ on ne va pas être d’accord. A mon avis, avec de telles attitudes, on est face à un raccourci mortifère. Après, si des personnalités, des forces ne se retrouvent pas dans le cadre d’un large rassemblement progressiste, anticapitaliste, libres à eux de tenter l’aventure individuelle pour eux ou leur force politique, mais on sait très bien où cela les mènera. Soit ils disparaîtront du paysage ou au mieux ils deviendront un groupuscule plus ou moins bruyant mais sans influence réelle au-delà de quelques partisanes ou partisans.

Alors, aujourd’hui où en sommes nous dans ce Front de Gauche déstabilisé. Dans ces décombres évidents peut-on retrouver les éléments de la reconstruction. Le veut-on et le peut-on ? C’est la question qui nous est posée et c’est le chantier qui nous attend ou pas ! D’abord il y a les faits qui nous permettent de faire un bilan rapide de notre situation. Les derniers résultats électoraux notamment sont un indicateur de comment nous sommes et de comment nous sommes perçus par la population. Il y aurait 22% de l’électorat de JL Mélenchon en 2012 qui cette fois aurait voté socialiste dés le 1er tour. Une autre partie importante ne s’est pas déplacée. Il me semble avoir lu dans l’Huma que c’était prés de 50%. Et nous n’avons pas capté d’électorat nouveau. En 3 scrutins, depuis 2012, municipales, départementales, régionales, nous avons perdu de nombreux élus, notamment communistes. Nous sommes donc en situation d’échec quand à notre attractivité électorale. On peut dire que nous n’avons pas su rendre une perspective progressiste crédible comme ce fut le cas en 2012. Certes les contextes ne sont pas les mêmes. Il y a aujourd’hui la déception face aux promesses non tenues par Hollande, quand en 2012 il s’agissait de virer Sarkozy. Toutefois si nous étions apparus comme une alternative crédible, on peut penser, sans peur de nous tromper, que nous pèserions beaucoup plus lourd et que nous aurions progressé en nombre d’élus municipaux, départementaux et régionaux.

A mon avis nous ne pouvons nous résoudre à considérer notre situation actuelle comme un échec insurmontable et abandonner le combat de fond du rassemblement, sur un contenu anticapitaliste, avant de l’avoir mené jusqu’au bout de la construction d’un pouvoir populaire progressiste et durable de notre époque. Se rassembler comporte un préalable de confrontation des contenus de chacun avec la volonté chevillée au corps de parvenir à trouver un accord mutuel en laissant en débat, et non en combat, les divergences et les points de désaccord. On le sait personne n’a totalement tort, ni totalement raison. Sur les points en débat, menons le débat et si un accord n’est pas possible, c’est la vie qui tranchera et qui révèlera qui a eu tort ou raison. Si nous pensions tous pareil sur tout il n’y aurait qu’un seul Parti. Il faut donc trouver de toute urgence des règles de vie militante et dirigeante commune.

Mais il n’y a pas que le travail entre organisations qui doit être mené. Je disais en préalable c’est au peuple de se construire un avenir. Oui mais pour que notre peuple s’émancipe, au point d’enclencher ce mouvement, il faut que nous le sollicitions, en prenant le temps et en se donnant les moyens, d’un contact direct. Alors là il faut que l’on se mette au clair, car nous n’avons pas fait ce travail là, en tous cas pas au niveau de nos capacités. Ce travail n’a pas eu lieu car nous ne l’avons pas décidé ensemble. Il y a un an, avant la Conférence Nationale, j’avais élaboré, à partir du constat de la situation, une proposition. Je proposais de trouver un outil commun à tout le Front de Gauche, au moins, et pourquoi pas au-delà, pour partir au contact, à la rencontre, de la population et solliciter son engagement à combattre la politique d’austérité menée par les dirigeants de notre pays soumis aux dogmes libéraux et au diktat des directives européennes actuelles. J’avais proposé l’élaboration d’un « appel national contre l’austérité et pour une véritable politique de gauche », dans le but, structurel, de le faire signer par des millions de gens d’en bas tout en le faisant parrainer par des dizaines, peut-être des centaines de personnalités que l’on connaît pour leur résistance, leur propre combat, leur engagement en faveur d’une autre politique, d’une autre société qui soit humaniste et progressiste. Un tel travail était-il une utopie ? Je ne le pense pas. Nous avions tous les éléments, tous les outils de compréhension et de réalisation, tous nos réseaux, pour le réaliser. Il fallait juste, si nous en avions été tous d’accord, le mettre en dynamique et ça on savait le faire si on avait bien voulu ! En clair il aurait fallu faire, alors, un travail de masse pour mettre en dynamique toutes celles et tous ceux qui n’étaient pas d’accord avec les orientations gouvernementales. En attendant, comme on l’a fait, dans la dispersion, chacun déployant ses propres outils, d’autres étant plutôt attentistes, nous ne nous sommes pas donné les moyens, d’inverser le cours des choses, au contraire, c’était le meilleur moyen de scinder un peu plus notre coalition, objective. Depuis, on voit ce qu’on voit, nous avons été pris dans les séquences électorales avec les mauvais résultats que l’on sait. Même notre électorat de 2012 s’est délité et une partie importante du peuple se réfugie dans un vote qui, quoi qu’on en dise, quoi qu’on en pense, est un vote pour un parti assimilé au néofascisme. Et le Front de Gauche est remis en cause dans la débâcle. On ne se parle plus ou presque et JL Mélenchon, pensant, sans doute que le FDG va lui servir d’écurie présidentielle, vient de se porter candidat, au mépris de toute démarche collective. Oui, cela faisait beaucoup de monde à voir, si nous l’avions décidé, mais au moins on aurait pu essayer et cela aurait permis de recommencer à construire une dynamique populaire sur un contenu intéressant. Cette dynamique ainsi constitué aurait été d’un précieux apport au moment des évènements tragiques de 2015 et pour les séquences électorales. D’autant que tous n’étaient pas à convaincre ou à gagner, la plupart étant déjà convaincus qu’on peut construire une société de liberté, donc de laïcité, d’égalité et de fraternité, qu’on peut s’en prendre au dogme de l’argent et de la finance, qu’on peut combattre les inégalités et tous les grands fléaux, qu’on peut vivre dans un monde de paix et construire une nouvelle régulation climatique qui sauve la planète. J’avais proposé, alors, pour ma part que ce soit le PCF qui soit à l’origine de ce mouvement agissant et rassembleur de masse. Ma proposition, comme d’autres, allant dans le même sens, n’a pas reçu un accueil favorable d’ampleur. Pourtant, notre rôle majeur est, à mon avis, à ce niveau là. S’engager en grand, dans ce type de travail ne remettait pas en cause le travail sur le projet communiste qu’il faut aussi repréciser, évidemment.

Dans la période à venir se tiendra notre Congrès. Il est nécessaire d’avoir le débat sur les grands enjeux de notre intervention sociétale et de notre rôle fondamental. Quel essentiel communiste, quelle stratégie pour atteindre nos objectifs, notre objectif fondamental de battre, cette fois-ci, le capitalisme. Mais il faut aussi débattre de stratégie, car on peine à voir, actuellement, quelle est la stratégie du PCF, comme si elle était un peu à géométrie variable. Ce la n’aide vraiment pas les militants communistes que nous sommes qui on besoin d’y voir clair, de savoir dans quel sens on décide d’aller et de s’y tenir une bonne fois pour toutes. A mon avis, notre boulot est de rassembler déjà celles et ceux qui sont d’accord sur un objectif commun : combattre la politique mise en œuvre actuellement et envisager la mise en œuvre d’un projet politique progressiste et humaniste. C’est notre boulot fondamental, de Parti Communiste personne ne le fera à notre place. Le rassemblement sur la base d’un projet progressiste et humaniste, entre nous on peut oser le mot communiste sans choquer quiconque, est notre rôle historique, notre rôle de parti révolutionnaire. Si nous ne faisons pas ce boulot révolutionnaire là, nous n’avons pas de raison d’être. Si nous nous mettons à ce travail là, nous sommes un Parti d’avenir et pour longtemps encore. C’est à mon avis le travail essentiel qui doit permettre de scinder le débat politique entre ceux qui sont libéraux pro système capitaliste et ceux qui veulent vivre dans un monde ou la marchandise n’est pas une fin généralisée à tout et tous mais un moyen d’échange pour vivre décemment et modestement sans artifices sur une planète permettant la vie d’une Humanité raisonnée et raisonnable ou chacun de ses membres est impliqué pour la survie de son espèce et de la biodiversité. Autre débat de congrès qu’il faudrait avoir, c’est de savoir quel rôle on peut jouer pour faire évoluer la structuration du fonctionnement sociétal délégataire. Comment à partir, du constat, y compris l’échec des pays de l’Est, qu’on ne change pas d’en haut, qu’on ne fait pas le bonheur des gens à leur place, on fait avancer l’appropriation d’une démarche non délégataire. Comment on fait avancer aussi l’appropriation de garde-fous individuels, pour se prémunir de l’extrême fragilité de la matière humaine, comme on le voit chez les terroristes. Le travail révolutionnaire est, sans doute, aussi à ce niveau là, comme démarche révolutionnaire utile pour une avancée positive de l’humanité..

Et comme la période dans laquelle nous venons de rentrer est, malgré nous, structurée par l’échéance des Présidentielles, il sera bon à mon avis de ne pas se perdre dans des mois de bataille pour savoir qui va nous représenter dans ce combat électoral. Il serait vain, en l’état actuel, de vouloir, à tout prix, un candidat communiste ou membre du Parti. Sinon à avoir envie de se compter à quelques irréductibles qui seraient de toute façon pieds et poings liés à la sortie. Notre ambition, dans le cadre de ce scrutin inique, vieille rengaine de la Vème République, doit être tout autre. Il est nécessaire d’avoir un candidat nouveau ou une candidate nouvelle. Ce candidat ne devait pas être, d’autant plus en l’état actuel, JL Mélenchon. Il ne peut être non plus Pierre Laurent. Malgré toute l’estime que je peux porter par ailleurs à ces 2 camarades du Front de Gauche et le respect que je leur dois, je pense qu’ils sont trop connotés aux yeux de l’opinion publique et y compris dans notre propre électorat pour pouvoir faire l’unanimité et obtenir un bon résultat. Pour tenter de construire une dynamique gagnante il faut faire, à cette occasion, du neuf. Je propose pour ma part que ce soit une camarade femme ayant acquis, au fil du temps, une bonne notoriété : Clémentine Autain. . Pourquoi pas quelqu’un d’autre, comme Patrick Le Hyaric, mais une femme serait le mieux. Je pense, en tous cas que notre sensibilité anti capitaliste, doit-être présente pour porter une démarche et un contenu de transformation sociale et politique. On ne peut pas avoir une ambition à ce niveau et ne pas avoir une candidate ou un candidat qui la porte sans ambiguïté, sur le fond. C’est l’occasion de recommencer à semer de l’espoir en faisant prendre conscience qu’une autre voie est possible.

Nous avons pour mission et devoir de combattre la désespérance et la résignation. Le PCF doit être moteur dans cela. Nous ne pouvons laisser s’installer l’idée que le FN sera au 2ème tour de la Présidentielle. Le seul moyen pour y arriver est d’imposer un véritable débat populaire sur les solutions pour l’avenir. Le choix étant entre de vivre décemment sur la planète ou aller au mur avec certitude dans un chaos indescriptible. Voilà mon humble contribution au débat du moment.

Roland CAZENEUVE, citoyen ordinaire et militant communiste

Il y a actuellement 0 réactions

Vous devez vous identifier ou créer un compte pour écrire des commentaires.