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Débat n°5 : quelles pratiques militantes pour améliorer notre action ?

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Nous avons besoin de l'internationalisme et de la pluridisciplinarité ! Pierre Assante - 13

La mondialisation de l’économie n’est pas une apparition soudaine. Elle s’est construite à travers
les millénaires de la société marchande.
- La révolution scientifique et technique a permis la généralisation de la gestion économique de la
production au niveau mondial.
- Cependant cette généralisation se trouve en contradiction avec l’indépendance ou la trop puissante
autonomie des grands groupes industrialo-financiers et leur organisation plus puissante que les
Etats nationaux.
- Le capitalisme monopoliste d’Etat mondialisé, informationnalisé ne repose pas sur une cohérence
générale partant des besoins locaux vers les besoins généraux de l’humanité ni sur la cohérence
locale du travail de la personne, des entités de production locales, vers une cohérence de l’activité
humaine mondialisée, mais sur la recherche du taux de profit par ces groupes, ces groupes géants,
incontrôlés, incontrôlable dans l’état du système économique et social.
- Le capitalisme en a hâté la construction. Le capitalisme monopoliste d’Etat National (social dans un
moment du rapport de force du mouvement ouvrier qui l’a permis et combattu à la fois) n’a été
formé que d’étapes nationales dans cette construction, étapes nationales dans lesquelles s’est
dissous le poids des décisions nationales dans la cohérence (cohérence capitaliste) des décisions
globales de l’économie globale.
- L’économie dépendait d’un polycentrisme dont les nations étaient les constituants principaux.
- Ce polycentrisme est l’effet d’une longue construction historique et il a cédé a un monocentrisme en
construction, qui correspond à une multiple nécessité contradictoire dont l’essentiel dépend du
niveau mondial des forces productives, sur tous les plans, scientifique, technique, institutionnel et
militaire et policier.
- Ce monocentrisme est donc en double contradiction avec les pouvoirs des grands groupes financiers
non internationaux mais mondiaux. Cette double contradiction, nécessaire à tout geste social,
correspond à son auto-observation et sa correction progressive et simultanée. La question de fond
de résolution de la crise entre polycentrisme et monocentrisme est que le système A-M-A’ (1) n’est
pas en capacité d’autocorrection et ne le sera jamais, sinon par son dépassement s’appuyant sur les
actes de l’homme producteur, la classe ouvrière mondiale et le salariat et ses alliés en général.
- Les solutions économiques de la ComEco (2), justes et essentielles se trouvent ainsi limitées par une
situation historique qui maintien provisoirement une incohérence de lieux de décision et d’une
absence totale et évidente de démocratie mondiale dans la mondialisation.
- La ComEco souffre de plus d’une insuffisance dont elle n’est pas responsable, car non en capacité
organique d’y répondre, c’est une insuffisance de pluridisciplinarité.
Cette insuffisance de pluridisciplinaroté a deux raisons essentielle :
1) l’absence de vision globale de l’organisation politique à laquelle elle appartient, insuffisance de
vision globale généralisée du champ politique national et mondial.
2) Cette absence correspondant à une organisation historique du mouvement ouvrier nationalonationale
qui a obtenu d’immense succès dans le siècle passé, mais qui n’a pas pu répondre à la
transformation du monde globalisé, réduisant ainsi les solidarités internationales, et favorisant des
« retours au passé heureux » impossibles sur lequel s’appuient les populismes et les néofascismes en

Europe et ailleurs, non qu’un « retour aux jours heureux » soit impossible, mais parce les
conditions des jours heureux sont aujourd’hui celles du processus mondial remis en santé.
- La commission économique, même dans ses limites actuelles, un des points forts de ses travaux, me
semble-t-il, réside dans un effort de toujours, à l’exemple de Paul Boccara, pour traiter les
questions économiques en liaison avec une connaissance rigoureuse de l’histoire (une des grandes
lacunes des économistes académiques) et en liaison étroite avec les luttes sociales et politiques. Cela
est bien mis en lumière par l’effort engagé par Paul pour développer une recherche sur
l’« anthroponomie » symétriquement à ses travaux sur l’économie, et en liaison avec eux.
- Le magnifique mais inquiétant tableau fait sur la situation économique mondiale et ses solutions
par Yves Dimicoli Mercredi passé, entre autre, ne peut s’appuyer sur une vision historique que si
une interdisciplinarité est organisée par l’organisation politique et si l’organisation politique en a
cette volonté.
- A l’incohérence globale sur laquelle s’appuie le capital ici et partout doit répondre une volonté de
cohérence que seule une organisation politique d’internationalisme de classe peut posséder, ce qui
n’est pas encore le cas.
- Certes, il est difficile de construire un internationalisme dans les conditions du poids des moyens
techniques et médiatiques du capital contre cette construction. Mais la volonté existe-t-elle, et à quel
point de maturité ?
- Pour le moment, nous assistons chez les intellectuels communistes (comme chez les autres) de
métier ou « de mentalité de recherche » dans la majorité des militants, à un éparpillement des actes
constructeurs, à une construction plus centrée sur le soi-même que sur la coopération. En somme,
la personne chez nous aussi est en état d’incohérence reflétant celui de la société à la fois globalisée
et dissoute, et moi-même comme tout un chacun.
- Les guerres locales (qui menacent de s’étendre à un conflit général usant de toutes les techniques de
destruction) correspondent à un état des forces productives qui ne peuvent assurer une cohérence
de leur développement ni une organisation des lieux de décision leur correspondant, ce qui va de
pair, et la personne humaine se trouve insérée dans cet état des choses, cette réalité en mouvement
de construction inachevé, en difficulté et en danger.
- Cette nouvelle « guerre de cent ans » mondialisée (En comparaison à ce moment de fin du Moyen
Age des forces productives) peut durer longtemps et mal se finir, car elle ne supportera pas une
durée de cent ans dans les conditions d’accélération de la globalisation.
- La ComEco ne devrait pas craindre de se pluridisciplinariser à l’histoire, à la philosophie, à
l’anthropologie…
- Elle n’a rien à y perdre, tout en sachant qu’elle ne pourra assumer seule cette pluridisciplinarité

(1) Echange basé sur la circulation du capital Agent-Marchandide-Argent plus.
(2) Commission Economique du PCF qui depuis des décennies assure presque seule un magnifique
travail de recherche et de solutions au développement de la crise économique, et aujourd’hui au
paroxysme de la baisse tendancielle du taux de profit dans la masse du profit, de la
suraccumulation-dévalorisation du capital dans la révolution scientifique et technique, la crise de
croissance de l’humanité et la crise de civilisation concomitante.

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