Les congrès du PCF

Les congrès du PCF
Accueil
 
 
 
 

Pour un projet visant un horizon historique clair : le Communisme - David Courteilles - 94

 

Le travail, l’emploi et l’éducation pour une société sans chômage :

 

    • Un préalable à toute action dans ces domaines, c’est de reprendre la maîtrise des échanges et de la finance. Le contrôle des banques, la mise en place de financements orientés vers l’économie réelle et la planification industrielle doivent être au cœur de notre projet.

 

    • Nous devons remettre au cœur de notre projet une nouvelle politique fiscale basée sur la justice et la réduction des inégalités avec une plus forte progressivité de l’impôt sur le revenu, une taxation du capital alignée sur celle du travail, une lutte acharnée contre l’évasion et l’optimisation fiscales, un contrôle des mouvements de capitaux et une taxation renforcée des transactions financières.

 

    • Nous devons attaquer les fondements du capitalisme de la séduction en rappelant que derrière chaque consommateur il y a un travailleur. A ce titre, plutôt que l’emploi (qui est devenu par essence précarisé et dévalorisé dans le capitalisme financiarisé de ce début de XXIème siècle), battons pour du travail pour tous et de qualité. Nous devons viser à remettre en cause les modes de management des entreprises actuelles en défendant un pouvoir accru pour les salariés et pour les collectivités locales dans les décisions des entreprises.

 

    • Face aux attaques contre le Code du Travail portés par tout le spectre politique actuel, nous devons réhabiliter la force de la loi et son primat devant les négociations d’entreprise où les salariés sont quasiment toujours en situation de faiblesse face au patronat.

 

    • Les néolibéraux, les entreprises et les sociaux-libéraux ont réussi à gommer la conscience de classe ce qui nous nuit aujourd’hui. A nous de réinventer la notion de classe car les ouvriers ont diminué en nombre mais les exploités n’ont pas diminué (employés de services précarisés, temps partiel forcé...) et l’armée de réserve des chômeurs n’a fait qu’augmenter. Nous devons rappeler que les forces du capital sont l’adversaire et la cause de la destruction du vivre-ensemble, du travail, de l’environnement et de la démocratie. Nous devons reconstruire le combat de classe en réunissant au sein d’un même pôle et de mêmes mots d’ordre les employés du privé, les travailleurs indépendants, les fonctionnaires, les petits commerçants, les exclus du « marché de l’emploi » mais aussi les cadres à qui les propriétaires ont confié la gestion de l’extorsion de la plus-value.

 

    • Les mécanismes de financement de la sécurité emploi-formation que nous entendons mettre en place doivent être clarifiés et explicités pour assurer la crédibilité de notre projet.

 

 

Société du bien vivre et du bien commun :

 

    • La société du bien vivre et du bien commun, c’est nécessairement la société communiste. Nous ne devons plus hésiter à revendiquer haut et fort ce mot et cet horizon. La logique d’accumulation sans fin du système capitaliste est le creuset où viennent se fondre tous les maux de notre temps. Un des freins majeurs à notre progression (outre notre accès aux médias), c’est le manque de conscience et d’articulation dans la tête des citoyens de leurs soucis quotidiens avec les logiques et contradictions intrinsèques du capitalisme. Nous avons un devoir d’explicitation de ces mécanismes de marchandisation de la nature et des hommes mais d’accaparement des richesses qui sont au cœur des crises écologiques, économiques et sociales actuelles en rappelant que la protection de la planète et de notre humanité passe nécessairement par la fin du système capitaliste et l’invention d’un avenir commun.

 

    • Quels sont les services publics de demain et ceux que nous proposons ? C’est un des points clés qu’il nous convient de travailler. Nous ne pouvons proposer uniquement à nos concitoyens de revenir aux services publics du XXème siècle. S’il convient évidemment de réhabiliter la Sécurité Sociale et son caractère novateur, nous devrons aller plus loin. Les services publics du XXIème siècle doivent mettre les salariés et les usages au cœur des mécanismes décisionnels pour en faire les biens communs inaliénables du peuple français et pour s’attaquer non seulement à la propriété privée mais aussi aux modes de gestion.

 

    • Pour articuler les combats sociaux et écologiques qui ont aujourd’hui tant de difficultés à converger, nous devons être clair sur notre analyse et rappeler notamment combien Marx avait pressenti que l’exploitation de la nature et sa destruction était consubstantielles à la logique du profit capitaliste. Se battre pour la sortie du capitalisme, c’est se battre pour sauver la planète et les hommes de l’exterminisme.

 

    • Un grand nombre de personnes savent que la société ne peut plus demeurer ce qu’elle est et savent ce dont ils ne veulent pas mais nous n’avons pas su proposer une réelle perspective politique mobilisatrice pour les personnes désorientées... Il faut que le Parti soit en capacité de proposer une solution de sortie. Cette sortie, c’est celle du capitalisme.

 

    • Le bien vivre passe par des lieux d’échanges : Notre projet devrait prévoir un soutien aux petits commerçants (aide à l’installation, loyers régulés...), aux lieux de culture et de solidarité ainsi qu’à tous ceux qui contribuent à faire vivre les quartiers pour avoir dans chaque ville de réels lieux de discussion et d’échanges afin que les voisins se croisent, apprennent à se connaître et que les soupçons et préjugés éclatent au contact de la réalité mais aussi afin que les Français se préoccupent à nouveau des affaires civiques locales et se sentent pleinement impliqués dans leur citoyenneté au quotidien.

 

    • Le bien vivre passe par un rapprochement des lieux de domicile et de travail : Nous devons remettre l’aménagement du territoire et le contrôle des loyers au centre de notre politique pour que les travailleurs n’aient pas à s’exiler à des dizaines de kilomètres de leur lieu de travail pour trouver un logement décent, ce qui, outre la fatigue, casse leur socialisation et leurs capacités de mobilisation aussi bien au plan professionnel que personnel.

 

Refondation démocratique de la République, une France d’égalité, ouverte et respectée :

 

    • Faisons le bilan des échecs et demi-victoires des forces progressistes européennes : L’expérience de Syriza en Grèce a confirmé que les traités et les rapports de force européens actuels (ou les perspectives qui se présentent dans un futur proche) ne permettent pas d’appliquer une politique conforme à celle que nous souhaitons et que le capitalisme européen n’avait que faire de la démocratie et des aspirations au progrès social. Il faut en tirer toutes les conséquences et dire que nous sommes prêts à sortir de l’Euro voire de l’Union Européenne si les autres pays de l’UE ne nous permettent pas de mettre en œuvre notre programme. C’est à ce prix seulement que notre projet sera crédible aux yeux des Français. « Refonder » ou « Réorienter » l’Europe n’est plus une orientation crédible dans l’immédiat.

 

    • Pour autant, notre discours doit à nouveau défendre et valoriser les coopérations internationales actives et le Parti doit être moteur dans ce nouvel internationalisme allant au-delà des frontières de l’Europe.

 

    • Nous devons rejeter avec force les initiatives du type TAFTA/TTIP mais nous devons aussi porter des idées alternatives. A ce titre, ne devons pas à nouveau porter des propositions fortes sur les droits de douane pour maîtriser notre production, nos usines et nos espaces sans pour autant rejeter les échanges internationaux ?

 

    • Au niveau de l’éducation, nous devrions défendre le renforcement des cours d’histoire et de philosophie au cours de la scolarité afin de permettre à chaque élève de devenir un citoyen à part entière ayant la mémoire des expériences passées et la capacité à prendre du recul sur l’actualité.

 

    • La culture doit être au cœur de notre projet avec une revendication forte de hausse du budget du ministère de la Culture

 

Paix et sécurité pour la France en Europe et dans le Monde :

 

    • Notre discours sur la paix doit être clair. Nous devons dire stop aux ventes d’armes incontrôlées et aux alliances avec les monarchies et dictatures moyen-orientales (ou d’autres horizons).

 

    • Pour recouvrir notre indépendance vis-à-vis des Etats-Unis et porter à nouveau une fois différente dans le Monde, nous devons dire haut et fort que la sortie de la France de l’OTAN est une de nos revendications.

 

Notre projet ne doit pas être qu’une liste de propositions et doit arrêter de chercher à plaire à des segments de l’électorat pour revendiquer plutôt sa différence.

 

Combien de fois avons-nous énuméré dans nos tracts bout à bout les adjectifs « démocratique, sociale, solidaire, féministe et écologique » comme si nous cherchions à additionner les voix des électeurs se retrouvant dans l’une ou l’autre des étiquettes, sans pour autant y parvenir ?

 

Notre projet doit être animé par un horizon historique (social, collectif et politique). Cet horizon, c’est le partage des richesses, c’est le communisme. Ayons le courage de le dire.

 

 

 

Il y a actuellement 0 réactions

Vous devez vous identifier ou créer un compte pour écrire des commentaires.