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Débat n°5 : quelles pratiques militantes pour améliorer notre action ?

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L’identité communiste - Cellule du Fort Vitry - 94

Notre cellule est une cellule de quartier populaire. Elle s’exprime régulièrement dans un journal, dans des points de rencontre avec la population, dans des assemblées et des porte à porte. Nos candidats PCF ont recueilli sur le quartier 30% des voix aux élections départementales de 2015 puis le FdG a fait 20% aux élections régionales. L’abstention s’élève à 60%.

1)L’identité communiste.

Nous pensons que nous sommes « inaudibles » et pas simplement parce que la parole communiste est censurée dans les media publics ou privés. Nous avons des difficultés à dire simplement et clairement ce que nous sommes et ce que nous voulons. Nous accusons toujours les politiques actuelles, quelquefois le capitalisme. Nous critiquons beaucoup et nous proposons peu. A la fin nous donnons peu d’espoir. La question «  Communistes, pourquoi nous combattons ? » est donc pertinente.

La réponse à cette question n’est écrite nulle part et elle doit être un travail collectif dans la préparation du congrès. Ce travail renforcera l’unité du PCF et donnera du sens à l’engagement de chacun de nous en se posant la question : »Qu’est-ce être communiste aujourd’hui ? ». Ensuite nous devons être reconnaissables, donner confiance dans un possible, apporter de l’espoir. Une nouvelle identité communiste tiendra compte de la situation dans notre pays et dans le monde. Les anciens repères communistes ont disparu pour les jeunes générations ( la Résistance, la Libération, les luttes anticoloniales…). La chute des pays « communistes » continue de peser en notre défaveur. Enfin nos justes efforts pour construire des rassemblements dont le Front de Gauche ont fait perdre de la visibilité aux idées communistes.

Dans communiste il y a commun. L’identité communiste doit à notre avis se construire autour du commun et de sa conséquence pratique le partage. Ne s’agit-il pas simplement de devenir pleinement communiste ? L’affrontement majeur, n’est-il pas entre les intérêts d’une minorité de capitalistes partout dans le monde et la mise en commun ?

Nous voulons partager les richesses car elles sont le fruit de notre travail. 1% possède autant que les 99% autres. Nous faisons nôtre le slogan de la jeunesse américaine « Nous sommes les 99% ». Dans l’immédiat commencer à partager les richesses, c’est une revalorisation importante des salaires et une nouvelle fiscalité.

 

Nous voulons partager le travail. Les gains de productivité permis par la science et les techniques ne doivent pas aller aux profits et aux dividendes mais à la réduction du temps de travail. La revendication de la semaine de 32 heures est dans le fond une proposition communiste de partage. Nous parlons souvent d’emploi, moins de travail. Une campagne se développe sur le « coût du travail » ; l’entrepreneur qui « travaille plus dur que ses salariés » est promu comme seul créateur de richesses. En bref il s’agit de déprécier le travail et aussi les travailleurs économiquement et moralement. Réhabilitons le travail et les travailleurs, seuls créateurs de richesses. Affirmons que le travail est un droit. Nous voulons une société d’hommes et de femmes libres vivant de leur travail. En ce sens notre campagne « Zéro chômeur, du travail pour tous » nous semble être une campagne communiste si au-delà des mesures immédiates elle vise la société communiste du travail pour tous.

 

La terre est notre maison commune. Il nous semble que les communistes n’ont pas assez pris en compte ces dernières années la mondialisation capitaliste. Le capitalisme pille la planète et la met à feu et à sang. La paix est un marqueur de l’identité communiste. Nous devons agir contre le commerce des armes dont la France est un des leaders. Nous devons agir pour la réduction puis la suppression des armes nucléaires en France et dans le monde. Nous voulons un gouvernement mondial pour la paix ; une ONU réformée selon le principe une nation, une voix serait un début. Nous voulons la fin des frontières, le libre droit de circuler pour les hommes et les femmes sur la planète.

Le commun est notre boussole. C’est pourquoi nous sommes des rassembleurs en politique. Nous voulons mettre en commun les énergies et les intelligences sans a priori. L’identité communiste doit se retrouver dans des propositions communistes c'est-à-dire qui ouvrent des perspectives vers une société du commun. En ce sens l’identité communiste précède le programme de mesures ; le programme n’est que la conséquence de l’ identité communiste.

L’identité communiste est comme toute identité non pas des particularités d’un groupe d’individus (en l’occurrence les communistes) mais une construction politique. Elle se construit dans les luttes bien sûr mais aussi dans la bataille idéologique par la répétition d’idées communistes simples et adaptées à la société française et au monde pour les transformer. La définition d’une identité communiste d’aujourd’hui doit être une tâche de notre prochain congrès. A ce prix nous serons beaucoup plus audibles dans les milieux populaires et aussi dans notre pays.

 

2) Communistes, qui combattons-nous ?

Etre communiste, ce n’est pas seulement avoir bon cœur et vouloir améliorer la condition des plus modestes. C’est être l’adversaire d’un système , le capitalisme qui exploite, pille et tue dans les guerres. Nous devons désigner notre adversaire et le décrire à grands traits dans notre document de base.

Le capitalisme, nous dit-on, est le seul système possible. Les lois de l’économie sont ainsi faites et on ne peut faire autrement. Beaucoup à qui nous nous adressons reconnaissent que le système est mauvais et injuste, mais ils pensent aussi que l’on ne peut pas changer. Et du reste des communistes doutent aussi de la possibilité d’un changement de système. Persuader qu’un changement est possible est prioritaire. Nous nous cherchons sur cette question d’importance. Quand on a vu la hargne de classe de l’Allemagne et de la finance européenne contre Tsipras et Syriza en juillet 2015, on comprend que le capitalisme ne supportera pas la moindre preuve qu’un changement est possible.

Le capitalisme a des faiblesses. En 2008 et 2009 le capitalisme a été ébranlé. Les gens se souviennent que les banques ont été sauvées. Il est important de rappeler que le capitalisme est en crise. Dans sa course à l’accumulation, au toujours plus pour une minorité, il a des difficultés. Il y a une fuite en avant par la création de flots de monnaie par les banques centrales ; cet argent va à la spéculation financière. Malgré cela les capitalistes eux même doutent du système et les bourses baissent rapidement. A quand la prochaine crise mondiale ? Changer est non seulement possible mais nécessaire.

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